Bruxelles finance la création de l’armée du G5 Sahel

La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, a annoncé lundi à Bamako une aide de 50 millions d’euros pour permettre aux pays du G5 Sahel de créer une force conjointe destinée à lutter notamment contre la menace terroriste. A cette occasion, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a indiqué que les effectifs prévus pour cette force avaient récemment été doublés, de 5 000 à 10 000 hommes, par les chefs d’Etat du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad).

Ces déclarations ont été faites dans la capitale malienne lors de la rencontre annuelle entre la représentante de l’UE et les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel. Mme Mogherini s’est dite «fière» de pouvoir annoncer «une contribution de 50 millions d’euros pour soutenir le déploiement de la force conjointe». «Cela va être une contribution qui va arriver vite et qui, j’espère, va montrer la bonne direction aux autres partenaires du G5 Sahel», a-t-elle ajouté.

Les participants ont salué la décision adoptée au dernier sommet de l’organisation, le 6 février à Bamako, de «création immédiate de la force conjointe du G5 Sahel dont le mandat régional est de lutter contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et l’immigration irrégulière», selon un communiqué conjoint.

Lors d’une réunion des chefs d’état-major du G5 Sahel en mars, les Etats membres ont approuvé un plan prévoyant des effectifs de 5 000 militaires, policiers et civils, dont 7 bataillons de 650 soldats chacun. Mais les présidents des cinq pays, réunis en mai en Arabie Saoudite en marge du sSommet américano-arabo-musulman, ont décidé de doubler ce volume, a affirmé le chef de la diplomatie malienne. 

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