Le Front Polisario exprime sa volonté de travailler en étroite collaboration avec Köhler

Le représentant du Front Polisario en France, Ubbi Bouchraya, a relevé mardi «la volonté du front et ses sérieuses intentions en vue de faciliter le travail du nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara Occidental, Horst Köhler» en vue de trouver une solution juste et durable devant garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Dans une déclaration à Radio Monte-Carlo et Radio France Internationale, le diplomate sahraoui a déclaré que «l’expérience et la réputation de Horst Köhler le placent dans une position confortable pour la relance des négociations entre les parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, bloquées depuis 2012».

«Le Front Polisario avait donné son accord pour la nomination du nouvel Envoyé personnel dès l’annonce du SG de l’ONU pour sa proposition, alors que le Maroc a pris du retard pour donner son accord, ce qui amené l’organisation internationale à nommer officiellement le nouvel Envoyé personnel», a-t-il estimé.

Dans sa résolution 2351 d’avril dernier, le Conseil de sécurité a appelé à la reprise des négociations avec une nouvelle dynamique et un nouvel esprit, afin de garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à rechercher des mécanismes devant garantir la protection des droits de l’Homme des Sahraouis et leurs ressources naturelles.

Economiste et ancien banquier, M. Köhler a présidé l’Allemagne de 2004 à 2010 après avoir dirigé le Fonds monétaire international (FMI) et présidé la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).

M. Köhler, 74 ans, sera le quatrième envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, après les deux Américains James Baker et Christopher Ross et le Hollandais Peter Van Walssun.

Son prédécesseur, Christopher Ross, s’est vu opposer un niet catégorique à sa demande de déplacement à Rabat et aux territoires sahraouis occupés en vue de relancer les pourparlers de paix au Sahara Occidental, avait révélé le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son premier rapport sur le Sahara Occidental présenté en avril dernier au Conseil de sécurité.

Le Maroc a eu déjà à saborder les efforts d’un autre émissaire américain en 2004 lorsqu’il a rejeté le plan de paix proposé par l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, James Baker, qui maintenait le principe d’autodétermination en exigeant la tenue d’un référendum au terme de cinq années de sa mise en œuvre.

Le rôle que devrait jouer Köhler est un élément important dans le processus de paix au Sahara Occidental, mais il ne sera pas décisif sans le soutien du Conseil de sécurité, selon plusieurs observateurs.

Avant lui, M. Ross a été l’objet d’une opération de sabotage franco-marocaine au Conseil de sécurité et ne pouvait pas aller loin dans sa mission sans le soutien de l’organe onusien.

Inscrit sur la liste des territoires non autonomes depuis 1963, le Sahara Occidental attend toujours le parachèvement du processus de décolonisation à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination, conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario.

Agence

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.