Eau potable : l’ADE ne gère que 850 communes à l’échelle nationale

Algérienne des eaux eau potable
En 2017, l’eau ne coule pas dans les robinets pour tout le monde… D. R.

Il est aberrant de constater qu’en 2017 des citoyens de plusieurs communes du pays s’en remettent encore aux camions-citernes pour leur approvisionnement en eau potable parce que les Assemblées populaires communales (APC) de leurs localités, dont dépend leur approvisionnement en eau potable, sont incapables de leur assurer leur part de cette denrée rare. La récente vague de chaleur qui a balayé le pays a accentué cette évidence.

En effet, l’Algérienne des eaux (ADE) a annoncé jeudi dernier sa décision de mettre 120 camions-citernes à la disposition des communes non gérées par l’établissement, se trouvant notamment à l’intérieur du pays et au Grand Sud pour les aider à faire face aux difficultés dans l’approvisionnement en eau potable signalées ces dernières semaines.

Il convient de souligner que l’ADE a agi sur instruction donnée par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, aux responsables des unités de l’ADE pour porter assistance à ces communes en mettant à leur disposition les moyens disponibles et en veillant à assurer une qualité de l’eau conforme aux normes de potabilité.

Les communes concernées, qui se concentrent essentiellement dans des zones éparses et ne disposant pas de réseau fiable, peuvent ainsi s’approcher des services de l’ADE pour l’acquisition de ces camions, sachant que l’établissement n’est pas responsable de la gestion de ces communes, encore confiées à une gestion communale.

L’Algérienne des eaux gère quelque 850 communes dont 123 par le biais de ses filiales, représentant 70% de la population du pays. Les 30% restants, et qui représentent 691 communes sur les 1 541 que compte le territoire national, continuent d’être approvisionnés de façon irrégulière, allant de un jour sur deux à un jour sur cinq dans beaucoup de cas.

Le reste des communes est encore confié à une gestion communale marquée par une série de défaillances comme l’absence ou la vétusté du réseau, l’insuffisance de la ressource, une gestion non performante et le doute sur la qualité de l’eau.

Avec la période de fortes chaleurs et l’augmentation de la consommation, les ressources disponibles dans ces communes, déjà limitées en temps normal, sont soumises à de fortes tensions. Récemment, cette situation a même fait réagir les populations de certaines communes en guise de protestations contre la défaillance en AEP.

Notons que l’Algérienne des eaux (ADE) est gérée par un directeur général nommé par intérim depuis la démission de Zidane Merrah, le 21 juillet 2016. Pour beaucoup, il est anormal que des entreprises stratégiques comme l’ADE soient gérées par des intérimaires au moment où le secteur est en attente de décisions courageuses visant à mettre un terme au gaspillage de cette ressource, d’un côté, et à assurer un approvisionnement équitable en eau potable pour tous les Algériens, de l’autre.

En plus, la généralisation de la gestion du réseau AEP de toutes les communes par l’ADE est un projet qui traîne depuis des années en raison des gros intérêts qui subsistent dans la gestion de l’AEP et aussi de la résistance à la facturation de l’eau potable pour les consommateurs.

Ramdane Yacine

Comment (2)

    Abdelaziz DJABALI
    5 octobre 2017 - 23 h 47 min

    -Les Responsables de L’Algérienne des Eaux de Annaba,

    -Sont sure et certainement de Connivence avec les Vendeurs d’eau aux camions citernes,

    -qui ont ont fait leurs apparitions et n’ont cessé de jalonner en long et en large les quartiers de la ville de Annaba et ses environs !

    MELLO
    30 juin 2017 - 23 h 04 min

    Algérienne des eaux ? La Française des eaux ? Quelle similitude ! A part que la gestion des uns et des autres sont aux antipodes. L’eau provenant des pluies s’amoncelle dans des barrages , construits en milliards par cet Etat qui n’arrive pas a les gérer, malgré ces systemes de transferts inter-barrages afin d’avoir,théoriquement, un partage équilibré entre les régions. Des millions d’habitants n’arrivent pas a avoir de l’eau, venue du ciel, chez eux , en 2017, malgré toutes ces dépenses et cette organisation qui porte un nom qui doit toucher tous les Algériens: ALGERIENNE DES EAUX.

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