Alger : atelier sur la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme

Abdelkader Messahel. New Press
Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères. New Press

Les travaux d’un atelier international sur le rôle de la réconciliation nationale dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme ont débuté lundi au Palais des nations, à Alger. La cérémonie officielle de cette rencontre de deux jours a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.

Organisé à l’initiative de l’Algérie et s’inscrivant dans le cadre de la poursuite de ses efforts en matière de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, l’atelier réunit de hauts fonctionnaires et experts dans ces domaines, des représentants des pays membres du Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF) et du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que les représentants des pays de la région du Sahel et des organisations internationales et régionales, dont les Nations Unies, l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), Afripol, Europol, la Ligue des Etats arabes et l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

«Cette importante rencontre permettra aux participants de s’imprégner davantage de l’expérience algérienne en matière de réconciliation nationale, initiative prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour ramener la paix, la sécurité et la stabilité au pays et qui a permis de mettre définitivement fin à la fitna qui avait endeuillé le peuple algérien durant toute la décennie des années quatre-vingt-dix», avait souligné un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Cette rencontre intervient après celles organisées par l’Algérie portant sur l’expérience algérienne en matière de dé-radicalisation (juillet 2015), sur le rôle de l’internet et des réseaux sociaux dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et le cyberterrorisme (avril 2016) ainsi que sur le rôle de la démocratie dans la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent (septembre 2016), rappelle-t-on.

R. N.

Commentaires

    MELLO
    10 juillet 2017 - 20 h 47 min

    Comment , de par le monde , considérer l’Algérie comme pionnière du fait de la réconciliation. N’y a t il pas une forme de financement occulte de cette initiative ? Pourtant l’exemple de l’Afrique du Sud en est une preuve tangible de cette réconciliation entre les extrémismes, sans pour autant provoquer un tel « délire » de leurs responsables. Des années après cette fameuse charte proposée au peuple, le terrorisme islamiste a longtemps occupé le terrain et les esprits. Le mieux pour notre pays est de voir le modèle qui a apporté plus de paix dans le long terme. Il semble que le cas de l’Afrique du sud soit le plus illustrant. Dans le processus de chercher la vérité, la commission de réconciliation et de vérité a considéré quatre formes de justice :
    1) l’opportunité pour la victime de raconter son histoire en public(justice procédurale),
    2) l’opportunité pour la victime de recevoir des excuses de la part du coupable(justice restauratrice),
    3) le sentiment profond de honte généré par l’aveu public du coupable(justice symbolique),
    4) la compensation financières de la victime (justice restitutive).
    Il est vrai, néanmoins, que chaque être humain est appelé un jour ou l’autre à solliciter le pardon, parfois à l’accorder, et si ce cas de figure n’existe pas, aucune paix ne peut subsister sur la planète. La question qui demeure par ailleurs posée est la suivante : qui est habilité à accorder le pardon ? Qui mérité le pardon ? Sous quelles conditions le pardon est-il légitime ? La réponse ne doit souffrir d’aucune équivoque. Le pardon est un don que seule la victime peut offrir. Pour le philosophe Olivier ABEL « celui qui pardonne doit être celui qui a subi le tort, et nul ne peut usurper cette place ».

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