Baccalauréat 2017 : Benghebrit qualifie les résultats de «satisfaisants»

Nouria Benghebrit. New Press

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a qualifié jeudi à Alger de «satisfaisants» les résultats obtenus au baccalauréat 2017 même s’ils «sont en deçà de nos attentes». «Nous considérons ces résultats satisfaisants même s’ils restent en deçà de nos attentes et objectifs stratégiques arrêtés par la réforme, soit 70% de réussite», a-t-elle déclaré lors de la cérémonie organisée en l’honneur des meilleurs lauréats du baccalauréat session 2017, exprimant son «optimisme quant à la réalisation de meilleurs scores à l’avenir grâce à l’amélioration de la mise en œuvre de la réforme». Elle a affirmé dans ce sens que cette réforme «s’appuie sur trois leviers majeurs : la refonte pédagogique, la professionnalisation par la formation et la gouvernance», relevant la nécessité de «s’adapter» à un contexte en plein bouleversement dans lequel l’école «doit évoluer pour répondre aux nouveaux besoins de la société». Analysant les résultats du baccalauréat, la ministre a souligné que le taux de réussite global qui atteint 56,07%, représente une amélioration de 6,28% comparativement à 2016 qui a connu un taux d’admission de 49,79%, relevant également «la prédominance» des filles avec un taux de réussite de 65,03%. Mme Benghebrit a insisté dans son allocution sur l’impératif de «s’adapter aux changements induits par un environnement technologique de plus en plus sophistiqué», ajoutant que «le défi aujourd’hui est de savoir comment moraliser les examens». Elle a souligné à cet effet que «cette moralisation sera construite grâce à l’opérationnalisation de la charte d’éthique du secteur et l’actualisation de deux arrêtés portant sur l’organisation et le fonctionnement de la communauté éducative ainsi que les orientations générales pour l’élaboration du règlement intérieur de l’établissement scolaire en concertation avec partenaires sociaux». Mme Benghebrit a estimé par la même occasion que la forte demande de rigueur, d’égalité, de justice et de mérite exprimée par une grande partie de la société «conforte» le ministère dans sa détermination à œuvrer dans ce sens, appelant à «consolider les valeurs de citoyenneté et de tolérance au sein des établissements et lutter contre tous les comportements non citoyens, notamment la tricherie et la violence». Elle a considéré aussi que l’organisation de cette cérémonie «est une reconnaissance des efforts consentis par les élèves studieux, du dévouement et de l’abnégation de leurs professeurs et aussi une reconnaissance aux parents d’élèves», ajoutant que cette même cérémonie traduit également une reconnaissance de la mobilisation d’un nombre important de départements ministériels pour préserver la crédibilité des examens».

R. N.

Comment (3)

    y en a marre
    28 juillet 2017 - 13 h 33 min

    Qu’a t’elle apporté de nouveau à l’école?
    la vraie école fut celle au temps de H Boumediene Allah yarhmou où le BAC Algérien était reconnu à l’étranger
    Elle a disqualifié les retardataires mais des que l’ordre fut donner de refaire une session pour les retardataires elle n’a pipé mot alors qu’elle devrait démissionner pour son honneur
    Mais le bakchich n’a pas d’odeur

    Akli Boughzer
    27 juillet 2017 - 17 h 07 min

    Cette femme est une vraie chance pour l’Algérie.Elle se bat pour relever le niveau de notre Ecole sinistrée et réparer les dégâts faits par certains gestionnaires secteur avant elle.Mais certains irresponsables s’opposent ouvertement à son action par idéologie et par opportunisme Décidément ce pays ne sait pas encore séparer le bon grain de l’ivraie.

      MELLO
      27 juillet 2017 - 23 h 52 min

      Des milliers de BENGHEBRIT, si c’est le cas, se sont exilés, poussés à partir car les bonnes idées, les projets fédérateurs et porteurs d’espoir pour cette nation , n’ont aucune valeur pour ces tenants du pouvoir. Quant aux verbiages , sans acte concret, sans résultat probant, c’est un discours rébarbatif qui nous reviens à chaque occasion. En fait, s’il y a un constat que l’opinion admet volontiers, c’est immanquablement l’échec de l’école algérienne. D’ailleurs, comment cela peut-il être autrement quand on sait qu’aucun secteur ne marche ? À vrai dire, la gestion de l’école algérienne est à l’image de la gestion des affaires du pays. Alors que dans les pays modernes l’enseignement consiste à transmettre le savoir, en Algérie, les concepteurs des programmes ont pour soucis de satisfaire les dirigeants en vendant leurs pseudos exploits. il va de soi que la principale réforme de l’école est celle qui consiste à l’extirper de l’influence politique. En d’autres termes, les concepteurs des programmes ne doivent pas être soumis à une tutelle politique. Cela dit, l’acharnement des conservateurs –force est de reconnaître qu’ils ne se battent pas pour les mêmes objectifs –révèle la complexité de la tâche. Pour y arriver, il faudrait que l’intérêt général prime sur l’intérêt individuel ou sur celui du groupe.

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