Célébration du 20 Août : Bouteflika appelle les partenaires sociaux et la société civile à s’unir

Abdelaziz Bouteflika
Abdelaziz Bouteflika. New Press

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que les dates historiques du 20 août 1955 et du 20 août 1956 constituaient «un tournant décisif dans l’histoire de notre glorieuse guerre», appelant à en tirer les enseignements nécessaires pour relever les défis de l’époque actuelle. «Cette occasion mémorable nous amène à méditer le haut génie qui a inspiré la génération de Novembre et qui a permis d’amorcer un tournant décisif à travers deux dates historiques, celles du 20 août 1955 et du 20 août 1956 qui donnèrent lieu à des résultats importants et positifs sur les plans interne et externe», a souligné le président Bouteflika dans un message à l’occasion de la Journée du moudjahid, lu en son nom par le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni.

«La célébration de cette journée dédiée au moudjahid, en commémoration de deux dates importantes dans l’histoire de la lutte du peuple algérien, procède de l’intérêt accordé à ses valeurs intrinsèques qui illustrent sa force de combat pour la patrie et la liberté», souligne le président Bouteflika, mettant en avant l’importance de l’évocation du contexte historique du 61e anniversaire de la tenue du congrès de la Soummam et du 62e anniversaire de l’offensive du Nord-Constantinois pour penser sur leur dimension symbolique et contempler la grandeur des réalisations accomplies par le peuple algérien qui a soutenu ses dirigeants à une époque difficile et avec des moyens personnels.»

Dans ce cadre, le chef de l’Etat a précisé que «l’offensive dans la région du Nord-Constantinois en août 1955 a montré la témérité de nos vaillants moudjahidine et la clairvoyance de leurs glorieux chefs. Elle a révélé la parfaite fusion du peuple algérien avec l’Armée de libération nationale (ALN) composée de ses enfants, une fusion qui a formellement contribué à convaincre le monde que le combat libérateur déclenché le 1er novembre 1954 était la lutte d’un peuple tout entier qui a décidé de briser le joug colonial et de recouvrer son indépendance».

«L’inscription de la question algérienne à l’ONU et le mouvement de solidarité et de soutien émanant des peuples furent suggérés par la geste des enfants de la patrie à l’intérieur, et par le retentissement de la révolution à l’extérieur, qui a permis de gagner le soutien matériel et moral des nations», a affirmé le président de la République, soulignant que «notre glorieuse révolution a eu le mérite de briser le mur de l’hégémonie imposée aux peuples opprimés dans différentes contrées du monde. Elle a contribué à consacrer le droit des peuples colonisés à la liberté et à l’indépendance, à travers la fameuse résolution des Nations unies de décembre 1960».

Dans son message, le président Bouteflika a évoqué le congrès de la Soummam qui s’est tenue le 20 août 1956 «à un moment où notre révolution avait besoin d’un sursaut pour consolider les acquis et jeter les assises organisationnelles sur les plans militaire et politique», soulignant qu’«en dépit des différentes analyses et lectures faites autour du Congrès de la révolution (le 20 août 1956), il reste qu’il s’agit d’un événement à marquer d’une pierre blanche dans l’épopée de la glorieuse révolution de Novembre».

Le président de la République a appelé à cette occasion tous les Algériens et Algériennes à «célébrer cette date, symbole de la gloire et du génie de leurs prédécesseurs, et de tirer du Congrès de la Soummam et de l’Offensive du Nord-Constantinois (20 août 1955) les enseignements nécessaires pour relever les défis de l’époque», soulignant qu’«il ne s’agit pas seulement d’évoquer et de s’enorgueillir des stations de la révolution de Novembre, mais d’œuvrer à la sauvegarde des acquis par des actes et des positions permettant à la génération de l’Algérie indépendante de relever les défis de l’époque et de préserver le legs de nos glorieux martyrs et nos vaillants moudjahidine».

Après avoir salué «le mérite des moudjahidine et des martyrs qui ont permis à notre peuple et à notre pays de recouvrer la liberté, l’indépendance et la souveraineté, après près d’un siècle et demi de colonialisme abject», le président de la République a appelé «les générations de l’indépendance à relever les lourds défis auxquels fait face notre pays, notamment en matière de sécurité et de préservation du processus de développement ainsi que la souveraineté économique de notre pays».

Le président de la République a affirmé, par ailleurs, qu’«il est du devoir du gouvernement et de ses partenaires sociaux et économiques de donner l’exemple à notre peuple, par la solidarité, la mobilisation et l’unification des rangs afin que notre pays puisse mobiliser les énergies et investir de manière constructive dans les différentes capacités et potentialités de ses enfants». «Remporter cette bataille en cette conjoncture marquée par de multiples pressions extérieures et principalement par une chute vertigineuse des cours du pétrole depuis trois ans exige de tous les Algériens et Algériennes, quelles que soient leurs fonctions et leurs positions, de mettre à profit tous les atouts et toutes les capacités pour relever ce défi», a-t-il souligné.

Le président de la République a, en outre, salué «les efforts déployés par les éléments de l’Armée populaire nationale (ANP) et par les corps de sécurité en matière de sauvegarde de la sécurité, de la stabilité du pays de son intégrité territoriale», affirmant que le peuple algérien «peut s’appuyer en toute quiétude sur l’Armée nationale populaire, héritière de l’Armée de libération nationale, particulièrement lorsqu’il s’agit de la sauvegarde de la sécurité du pays, de ses citoyens et de son intégrité territoriale».

«Je m’incline à la mémoire de nos glorieux martyrs qui se sont sacrifiés pour la libération de l’Algérie et je salue à cette occasion les moudjahidine et moudjahidate pour «tout leur apport à la lutte de libération et leurs contributions au processus d’édification de l’Algérie indépendante», a conclu le président de la République.

R. N.

Comment (11)

    MELLO
    22 août 2017 - 15 h 59 min

    Célébration du 20 Août : Bouteflika appelle les partenaires sociaux et la société civile à s’unir.
    Que vient faire la célébration du 20 Aout 1956 dont les fondements ont été bafoués par ceux-là même qui ont pris le pouvoir par la armes en 1962 avec l’union des partenaires sociaux et la société civile ? On continue dans la capitalisation des symboles, c’est cela la théorie de la transformation du capital qui s’est bien appliquée en Algérie : après le capital symbolique tiré de la légitimité historique des années 60 et 70,
    le capital institutionnel tiré de la force du parti unique dans les années 80,
    le capital politique tiré des positionnements partisans et idéologiques des années 90,
    arrive le pouvoir économique et financier assis sous l’ère de l’euphorie financière des années 2000 à ce jour. C’est justement ce principe des capitaux que ce rappel de Ahmed Ouyahia, un homme qui assume ouvertement son amitié avec Ali Haddad et qui ne rate aucune occasion de défendre les hommes d’affaires, pour remplacer Tebboune qui a déclaré la guerre au patron de l’ETRHB et aux hommes d’affaires, est-ce le début d’une nouvelle ère politique pro-business ?

    Nassima
    21 août 2017 - 14 h 17 min

    Quand le – ROI – des hypocrites et des mafieux nous demandent de nous unir, il y a forcément anguille sous roche….. Because, there’is no money for 2019 !!! WHAT NEXT…..????? Yaw faqou !!!!! ON NE VOUS CROIT PLUS……

    Felfel Har
    21 août 2017 - 13 h 38 min

    Maintenant qu’il a mis fin à l’unique tentative officielle de contrer les compradores et leurs laquais, plus soucieux de leurs intérêts personnels que de ceux qu’ils représentent (n’est-ce pas Sidi Said?), le président nous appelle à resserrer les rangs, à pactiser avec les ennemis du peuple, à leur faire la partie belle en ne remettant pas en cause leurs priviléges. Il pousse l’outrecuidance jusqu’à nous offrir un pacte sacré de solidarité et d’union nationale factices comme la réconciliation nationale dont il revendique la indûment la paternité. Bref, il nous propose un statu quo qui fait de nous les dindons de la foire. Let’s do business as usual! Il oublie que ce marché de dupes ne nous est pas profitable et que nous sommes les perdants. Il ne nous reste plus qu’à contrarier tous ces plans machiavéliques en ne votant pas aux prochaines élections et en exposant leurs magouilles sur la place publique, ce qui ternira davantage leur crédibilité. S’il a retenu quelque,chose de ce qu’il a appris de l’histoire du monde, il saura que le silence d’un peuple peut cacher une colère sourde qui, exacerbée, donne naissance à de brutales révolutions.

    Moh
    21 août 2017 - 7 h 44 min

    Si les chouhada revenaient un jour ils ne vous vous cracherons même pas dans la figure car vous ne méritez même pas un crachat espèces de faussaires et traitres!
    S’unir pour un cinquième mandat, voila votre message.
    Vous invitez les descendants des traitres avec les honneurs comme la fille du criminel Bengana.
    Vous avez transformé les veuves de chouhada en femmes de ménage, vous les avez exclues des logements sociaux comme la mère d’Ali la Pointe, morte hébergée chez des gens en 2001 à Miliana après avoir passé sa vie à courir de bureau en bureau!! Toutes les administrations concernées étaient au courant de sa demande de logement, y compris la Présidence et Yacef Sadi le responsable de son fils. Et c’est le cas de beaucoup de veuves de chouhada.
    Gloire à nos martyrs.

    mamiche
    21 août 2017 - 7 h 13 min

    La memoire est utilisée comme levier pour garder illegitimement le pouvoir. C’est honteux! Abane avait été assassiné alors que le journal elmoudjahid titrait en caractère cubical qu’il « serait tombé au champ d’honneur ». Ses assassins sont elevés au rang d’hommes d’Etat. On est sur deux planetes differentes.

    salah khiar
    20 août 2017 - 18 h 57 min

    Gloire et éternité à nos valeureux martyrs
    https://www.youtube.com/watch?v=u4TBO-yeDoE&t=283s

    chibl
    20 août 2017 - 16 h 36 min

    on saura un jour qui a écrit ces messages au nom du président.

    Bison
    20 août 2017 - 15 h 12 min

    ((« …deux dates historiques, celles du 20 août 1955 et du 20 août 1956… »)!!
    Sans vouloir polémiquer, Je suis prêt a prier que si le congrès du 20 août 56 s’était déroulé quelques part ailleurs, à l’ouest notamment, on lui aurait jamais au grand jamais adjoint d’autres dates, pour le noyer fut elle la bataille de Badr, sans que cela ne tourne an scandale et même certains de crier au sacrilège ! ! Comment peut on comparer deux événements incomparables au point de les mettre sur le même pied d’égalité ! Un congrès, un événement unique et fondateur et une bataille comme il y en avait plein d’autre tout au long de la guerre de libération! Notre histoire est sujette a trop de considérations autres qu’historiques ! Sommes-nous vraiment un peuple qui ne peut croire en quelque chose, notamment de grand, sans qu’il ne sente le besoin de lui associer d’autres ( choses) fussent-elles des broutilles! En disant cela, et pour éviter que certains ne tombent dans les raccourcis, je tiens a rendre hommage a toutes nos régions et je ne veut aucunement minimiser le rôle d’aucune région ou localité ou événement,… ! Mais, exagérer des rôles ou des événements n’est pas non plus moins grave que de les minimiser! La vérité n’est pas une tare quand meme, et si la vérité n’ jamais nui à personne comment elle pourrait nous nuire !

    Felfel Har
    20 août 2017 - 14 h 03 min

    Mr. Le Président, arrêtez de parler de la glorieuse révolution à laquelle vous n’avez que partiellement participé. Hissez-vous à la hauteur de nos héros qui ont tout sacrifié pour que l’Algérien vive dans la liberté, la dignité, la paix et la prospérité! S’il vous reste un peu de leur courage et d’amour pour la patrie, retirez-vous avec votre cour et laissez-nous choisir librement notre prochain leader! Cessez de nous prendre pour des gogos, vos messages (le plus souvent écrits ou lus pour vous) ne trompent plus personne. Puisque vous n’êtes plus apte à diriger le pays sur la voie du progrès et la prospérité, adoptez cette devise ancienne que l’on doit à Horace « Dulche et decorum est pro patria mor » (il est doux et beau de mourir/partir pour le bien de la patrie).
    En 20 ans de règne, ce serait votre seule action digne d’intérêt. N’écoutez pas ceux qui vous conseillent autrement, ils seront les premiers à vous crucifier lorsque la roue aura tourné.

      elhadj
      20 août 2017 - 15 h 55 min

      merci pour votre commentaire qui fait honneur au peuple lassé;démobilisé;qui n aspire qu a une seule chose que son pays soit dignement dirige par quelqu un jouissant de toutes ses facultés physiques et mentales. il en a assez d être depuis des annees la risée du monde comme si l Algérie ne dispose pas d hommes valeureux.avec cette absence longtemps prolongée, la non représentation du pays a l étranger par celui qui a été légitimement mandate par le peuple;la non tenue périodique des conseils ; l absence de messages directs a la nation etc etc il est vrai que n importe quel citoyen questionne a ce sujet vous répondra que c est n est pas lui qui dirige le pays en raison de sa maladie invalidante et les conséquences que génèrent un AVC qu on cache au peuple.

        eniya
        21 août 2017 - 0 h 32 min

        he bien appliquer l’article 102 autrement il faut encore subir cette mafia pendant deux longues années …de toute façon une chose est sure : la consommation sera relancée avec Ouyahia , il depensera les derniers sous pour s’assurer les presidentielles ou alors il prendra le large juste avant apres avoir lui aussi transféré tous ses avoirs ou biens qu’il a au pays , actuellement cette bande de mafiosi est en train de planquer leurs butins a l’etranger maintenant avant 2019, avant cette date j’en suis sur et certain qu’auncun d’entre eux ne restera au pays , ces deux années sont un grand butin pour eux, faire le max avant de quitter le pays, ….

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