Complexe Sider El-Hadjar d’Annaba : le haut fourneau risque d’être «mis en veille» faute d’eau

El-Hadjar
Le Complexe Sider El-Hadjar d'Annaba. New Press

Le complexe sidérurgique Sider El-Hadjar d’Annaba connaît une «nette baisse» de production et le haut fourneau risque d’être «mis en veille dans cinq jours faute d’approvisionnement en eau», a indiqué dimanche à l’APS le directeur de l’industrie, Raouf Dormane. «Les deux aciéries à oxygène sont actuellement approvisionnées au ralenti à partir du haut fourneau qui puise de la propre réserve d’eau du complexe, le temps de vider la fonte», a précisé le même responsable.

Le complexe, qui a besoin de 1 500 m3 par heure, a vu son alimentation réduite à 400 m3/heure avant d’être suspendue afin de satisfaire les besoins en eau potable de la population de la wilaya, selon les services de l’Algérienne des eaux (ADE). Des mesures d’urgence ont été décidées pour trouver des sources d’alimentation en eau pour le complexe sidérurgique, dont le fonçage de forages dans la région de Chaïba, dans la commune de Sidi Amar où se trouve le complexe, outre la possibilité de réaliser une canalisation d’approvisionnement à partir de l’oued Seybouse, ont indiqué les services de la wilaya.

Le complexe Sider El-Hadjar emploie plus de 4 500 travailleurs et ceux dont les ateliers risquent d’être fermés (haut fourneau et les deux aciéries) seront redéployés dans d’autres unités du complexe, a-t-on encore détaillé. Le complexe produisait quotidiennement 1 800 tonnes d’acier liquide.

R. E.

Comment (2)

    zaatar
    4 septembre 2017 - 10 h 06 min

    J’aurais voulu qu’il y ait eu le dilemme entre approvisionner en eau soit des centrales de production électrique soit la population de la wilaya et non entre le complexe d’El hadjar et la population. Car dans ce dernier cas le choix est facile à faire du moment qu’il faut éviter à tout prix l’émeute. Par contre, couper l’eau ou l’électricité pour une longue durée à une population est synonyme d’une émeute assurée… Donc pour El Hadjar rien de plus normal, la diminution de la production affectera plus les finances que la colère de la population.

    Hocine-Nasser Bouabsa
    3 septembre 2017 - 20 h 50 min

    Le plus grand ennemi de l’Algérie reste toujours le taux de natalité très élevé. Car il faut chaque année, créer les infrastructures supplémentaires (écoles, hôpitaux, barrages, logements, routes, etc…) pour 1.000.000 Algériens de plus. Les barrages et les réseaux de distribution d’eaux n’ont pas été planifiés pour une telle croissance.

    Même les pays occidentaux avec des économies 10 fois plus performantes que celle de l’Algérie auraient des difficultés avec un tel taux de natalité.

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