Après trois défaites consécutives des Verts : l’ère Alcaraz prend fin
Engagé en avril dernier pour remettre l’équipe nationale de football sur rails, après une Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017) marquée par une élimination dès le premier tour, le technicien espagnol Lucas Alcaraz a finalement connu le destin de ses prédécesseurs, suite à la décision prise mercredi par la Fédération algérienne de football (FAF) de résilier son contrat à l’amiable.
Le verdict intervient quatre jours après la quatrième défaite de rang concédée par les Verts aux qualifications de la Coupe du monde 2018, à Yaoundé, face au Cameroun (2-0), pour le compte de la 5e journée, la troisième consécutive depuis la prise de fonctions du technicien andalou en avril dernier. Sous la houlette d’Alcaraz, l’Algérie a enregistré deux victoires contre la Guinée (2-1) en amical et le Togo (1-0) en qualification de la CAN-2019 et trois défaites de rang face à la Zambie (3-1, 0-1) et au Cameroun (2-0) en qualification du Mondial 2018 en plus d’une élimination du Championnat d’Afrique des nations (Chan-2018) face à la Libye (1-2, 1-1), une compétition réservée aux joueurs locaux.
Un bilan maigre, jugé bien en deçà des espérances placées par le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, en la personne d’Alcaraz, qui voyait en lui l’homme de la situation capable de galvaniser un groupe en manque de confiance. Mais le constat est amer : l’Espagnol Lucas Alcaraz n’a pas fait mieux que ses deux prédécesseurs : le Serbe Milovan Rajevac et le Belge Georges Leekens, en échouant dans sa mission avec trois défaites consécutives dans la campagne qualificative au Mondial russe, synonyme d’une élimination sans gloire, alors que l’Algérie avait atteint les 8es de finale lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil sous la conduite du Bosnien Vahid Halilhodzic.
Même s’il avait entamé sa mission par une victoire sans convaincre à Blida face au Togo (1-0), Alcaraz a montré «ses limites», selon les observateurs, en concédant deux défaites en l’espace de trois jours face à la Zambie, deux revers qui ont anéanti définitivement les derniers espoirs de se relancer en vue d’une troisième qualification de suite à la Coupe du monde. L’Algérie avait entamé les qualifications sous la houlette du Serbe Milovan Rajevac, parti à l’issue du match nul concédé au stade de Blida face au Cameroun (1-1). Une contre-performance qui avait poussé l’ancien président de la fédération algérienne (FAF), Mohamed Raouraoua, à «sacrifier» l’ex-coach du Ghana.
Quelques jours plus tard, la FAF a jeté son dévolu sur le Belge Georges Leekens qui allait diriger en novembre 2016 les Verts en déplacement face au Nigeria au stade d’Uyo avec au final une défaite (3-1) lors de la 2e journée, un revers qui avait sérieusement compromis les chances des Verts avant le match de Lusaka. Avec trois entraîneurs, aux tempéraments différents, l’équipe nationale ne pouvait jamais prétendre à de bons résultats dans ces qualifications. L’instabilité chronique au niveau de l’encadrement technique national s’est avérée fatale et néfaste pour l’équipe nationale qui devra désormais se tourner vers d’autres objectifs. En attendant la désignation d’un nouveau coach, le quatrième depuis juin 2016 (record), l’Algérie sera dirigée par un staff technique intérimaire le 10 novembre prochain à Constantine face au Nigeria, un rendez-vous sans enjeu entrant dans le cadre de la 6e et dernière journée des qualifications du Mondial-2018.
R. S.
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