Le Maroc a fourni des mines antipersonnel pour les terroristes du GIA
Par Houari Achouri – Des sources informées ont révélé à Algeriepatriotique que des démineurs de l’armée marocaine avaient déterré des milliers de mines antipersonnel qu’ils ont livrées aux terroristes du GIA lors de la décennie noire, ils savaient leurs emplacements exacts avec l’assistance des Français. On sait que la presse algérienne fait état périodiquement de la saisie de mines antipersonnel dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Ainsi, pour une seule localité, à l’ouest du pays, près de la frontière marocaine, et pour la seule année 2008, les services de sécurité ont saisi 800 mines antipersonnel. Les groupes terroristes en Algérie utilisent les mines qu’ils enfouissent sous le sol pour «protéger» leurs abris et retarder la progression des forces de sécurité chargées de les pourchasser. Le journaliste qui rapportait cette information a fait remarquer que «les mines antipersonnel sont utilisées par les groupes terroristes pour extraire le TNT afin de le réinjecter dans le process de fabrication des explosifs, précisant que, chaque mine contient 1 kg de TNT».
La fourniture de mines antipersonnel par les démineurs marocains au GIA dans les années 1990 n’est pas la seule action hostile à l’Algérie durant cette période qui a endeuillé la population entière. Il y a quelques années, un quotidien algérien révélait l’existence d’un document qui dévoilait ces procédés du Makhzen envers l’Algérie. Il s’agit d’un livre document intitulé Tajliyat er-Raya, mis en ligne en décembre 2011 et dont l’auteur avait dévoilé comment des convois d’armes partaient du Maroc vers les maquis du GIA, en Algérie. D’après ce document, un réseau logistique du GIA, qui activait près de la frontière, côté Maroc, achetait des armes au profit des groupes terroristes algériens et les convoyait jusqu’aux chefs du GIA.
La presse algérienne avait également longuement commenté une embuscade sanglante en août 1999 à Béni Ounif sur une route qui était fermée depuis 1992 et qui venait tout juste d’être rouverte. La presse algérienne avait attribué cette tuerie à des terroristes du GIA venus du Maroc, où ils sont allés se réfugier ensuite. Ce n’est plus un secret aujourd’hui, les terroristes sont en connexion avec les trafiquants de drogue qui opèrent à partir du Maroc.
Plus récemment, en janvier 2015, l’arrestation d’un dangereux terroriste à Maghnia confirmait que le Maroc continuait d’abriter des terroristes algériens. Il s’apprêtait à traverser clandestinement la frontière pour se rendre au Maroc et attendait d’être accueilli de l’autre côté de la frontière par des activistes islamistes marocains avec qui il était en contact à travers les réseaux sociaux.
Dans le même article, Algerieptriotique rappelait que «des chefs terroristes notoires trouvaient facilement refuge chez le voisin de l’ouest, où ils étaient systématiquement instrumentalisés par les services marocains à l’effet évident de fragiliser davantage l’Algérie même si, officiellement, Rabat s’en défend toujours». L’article citait le cas de «l’incroyable “escapade” du fondateur du GIA, Abdelhak Layada, en 1994, au Maroc, où il était sous la protection du Makhzen, comme il en témoignera lui-même dans l’une de ses déclarations à la presse».
H. A.
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