Les propos d’un diplomate algérien à l’ONU détournés pour un but précis
Par Karim Bouali – Un média algérien a détourné les propos de notre représentant de l’Algérie à la quatrième Commission des Nations unies chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation. Extrayant un passage de son intervention, le média en question a laissé entendre que Mohamed Bessedik aurait laissé entendre que «la démocratisation de l’utilisation des TIC» serait «une menace réelle pour la souveraineté nationale et un instrument de manipulation politique».
Cette manœuvre fait suite à une déclaration du représentant algérien qui a fait part d’une crainte exprimée par l’Algérie«préoccupée par le risque de politisation de l’information publique et la possible utilisation inappropriée des technologies de l’information et de la communication pour interférer dans les affaires intérieures des Etats souverains», mettant en avant «la nécessité de continuer à utiliser les médias traditionnels qui restent les principaux moyens de communication dans de nombreux pays en développement».
Des sources informées ont démenti à Algeriepatriotique que le représentant de l’Algérie ait insinué une quelconque volonté de brider ces technologies ou que son intervention ait concerné l’Algérie. «Les propos de notre représentant ne visent en aucune façon les TIC en tant que telles, et encore moins l’idée d’une censure», corrigent nos sources qui expliquent que l’Algérie n’a fait que reprendre la position du groupe des 77 «pour maintenir le traitement égal des six langues de travail par et pour l’ONU, y compris la diffusion radiophonique».
«Certains veulent que l’ONU s’oriente vers les TIC pour la diffusion de ses documents et ses communiqués, pour des raisons de coûts, ce qui est compréhensible, et abandonne les moyens traditionnels, mais ceci va pénaliser une majorité de pays, selon le groupe des 77», relèvent nos sources.
La manipulation de la déclaration du représentant de l’Algérie à la quatrième Commission des Nations unies chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation visait, en fait, à faire accroire à une atteinte à la liberté d’expression en Algérie, dans une vaine tentative de rameuter les ONG traditionnellement hostiles à notre pays et provoquer une campagne répondant à un objectif précis et ciblé.
K. B.
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