Partenariat public-privé : le gouvernement et le patronat signeront le pacte le 23 décembre

La charte constitue une avancée dans l’organisation du secteur économique en consacrant le principe de l’économie de marché
Travaux de la 20e tripartite à Annaba. New Press

Par Hani Abdi – Le gouvernement et les organisations signataires du Pacte économique et sociale vont parapher le 23 décembre courant une charte relative au partenariat sociétaire. C’est du moins ce qui est indiqué dans une lettre envoyée par le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) aux membres de cette organisation patronale. Une lettre publiée sur la page Facebook du FCE.

Cette charte est de nature à définir les modalités de mise en œuvre du partenariat entre les entreprises publiques et privées. «Elle est l’aboutissement d’un cycle de discussions et de concertation depuis plus d’une année entre le gouvernement et les partenaires économiques et sociaux autour du partenariat public-privé. Elle constitue une avancée dans l’organisation du secteur économique en consacrant le principe de l’économie de marché», lit-on dans la même lettre.

La signature de cette charte constituera l’achèvement du processus de la mise en œuvre du partenariat public-privé afin de faire sortir le secteur économique public de sa léthargie actuelle et lui permettre d’être plus compétitif et performant. Les termes de ce partenariat ne sont pas connus. Mais, selon une source gouvernementale, ces partenariats pourront prendre différentes formes. De la sous-traitance d’une partie des activités à une prise de participations dans un projet, en passant par l’entrée dans le capital de l’entreprise. Le but de cette démarche est de renforcer le tissu économique national en donnant une nouvelle chance aux nombreuses entreprises publiques déficitaires de se redéployer en s’associant au privé national.

Il est à souligner que de nombreuses entreprises publiques économiques sont sous perfusion. Souffrant de divers problèmes organisationnels et structurels, ces entreprises sont aujourd’hui à genoux. Et sans l’aide de l’Etat, elles auraient disparu depuis longtemps. La crise financière à laquelle est confronté le pays semble pousser le gouvernement à trouver d’autres moyens de conserver ces entreprises et de leur permettre de se développer en s’alliant au privé national.

H. A.

Commentaires

    Felfel Har
    8 décembre 2017 - 1 h 08 min

    Sommes-nous en train de prononcer l’oraison funèbre de l’entreprise publique algérienne en adoptant ce partenariat? Ainsi, l’entreprise privée pourra entrer dans le capital de l’entreprise, mais l’inverse est-il permis? L’entreprise publique algérienne a longtemps souffert de l’absence de vrais managers, de l’immixtion permanente de la tutelle (Ministère puis Fonds de Participation) dans ses actes de gestion, du non-respect de l’obligation de résultats (bénéfices) et surtout de l’absence de toute sanction (positive ou négative). Libérée de tous ces carcans, l’EP peut répondre à ses obligations, bien gérer ses moyens de production et ses réseaux de distribution et ses investissements, prospérer et alimenter le budget de l’État en payant ses impôts contrairement à l’entreprise privée. Le drame est que l’entreprise publique depuis la Société Nationale jusqu’à l’EPE n’a jamais eu les coudées franches. L’État-propriétaire a toujours voulu gérer ses entreprises en imposant ses décisions aux « administrateurs » (et non aux « gestionnaires ») qu’il a nommés. Ce partenariat cache mal un marché de dupes. L’État va progressivement vendre les bijoux de famille. Haddad and Co se pourlèchent déjà les babines. Haro sur SH, Air Algérie, etc.!

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