Le jeu de la «baleine bleue» : les appréhensions de Meriem Cherfi
Par Hani Abdi – La psychose provoquée par ce qu’il convient d’appeler l’affaire du jeu de la «Baleine bleue» fait réagir la déléguée nationale à la Protection de l’enfance. Meriem Cherfi met en garde contre l’amplification de cette affaire, invitant la presse nationale à faire attention pour ne pas attiser l’angoisse des parents.
Interpellée aujourd’hui en marge d’une session de formation sur le milieu ouvert au siège de la Résidence des magistrats à El-Biar sur la mort de six adolescents (quatre à Sétif et deux à Béjaïa) attribuée à ce jeu électronique, Mme Cherfi déclarera : «L’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance attend les résultats de l’enquête sur le jeu électronique dit de la Baleine bleue ; enquête diligentée après le décès de l’enfant Abderrahmane (9 ans) dans la wilaya de Sétif. » Mme Cherfi considère par ailleurs que cette affaire a pris des proportions exagérées.
Dimanche, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, avait affirmé sur le plateau de l’ENTV que l’Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication avait procédé, en coordination avec les parquets compétents, à l’ouverture d’une enquête judiciaire sur un jeu vidéo en vogue sur Internet connu sous le nom de «Baleine bleue » qui pousse les enfants au suicide. «La justice s’acquitte de sa mission dans la lutte contre la cybercriminalité et l’Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication a ordonné en coordination avec les parquets compétents l’ouverture d’une enquête», a précisé le ministre.
«Les premiers résultats de l’enquête font état d’un décès en rapport avec ce jeu mais pour ce qui est des autres cas de décès, aucun lien n’a été établi à ce jour», a affirmé Tayeb Louh, appelant les parents à «la vigilance en accompagnant leurs enfants et en surveillant les jeux vidéos auxquels il s’adonnent».
H. A.
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