L’Algérie ouvre une enquête sur la mort de Mohamed Bouderbala en Espagne

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Le ministre de la Justice, Tayeb Louh. D. R.

Par Karim B. – La mort du ressortissant algérien Mohamed Bouderbala dans un centre de rétention pour migrants dans le Sud de l’Espagne connaît de nouveaux rebondissements. L’Algérie ne compte pas passer cette affaire sous silence. Hier, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a rencontré les parents de la victime qu’il assurés du soutien total de l’Etat. Auparavant, le chargé d’affaires espagnol à Alger avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour s’expliquer sur le décès, dans des conditions suspectes, du détenu algérien. Aujourd’hui, c’est Tayeb Louh, ministre de la Justice et garde des Sceaux, qui annonce l’ouverture d’une enquête par les autorités compétentes.

Au départ, des médias avaient relayé une information selon laquelle Mohamed Bouderbala se serait suicidé. Mais un journaliste d’investigations espagnol, travaillant pour le journal El Mediterraneo, a donné une autre version des faits sur son compte Twitter. Selon lui, le migrant algérien aurait succombé à des blessures causées par des coups assénés par des policiers espagnols.

C’est, visiblement, à partir de cette révélation que les autorités diplomatiques et judiciaires algériennes ont décidé de diligenter une enquête pour connaître les véritables causes du décès de ce ressortissant qui fait partie de la cohorte de candidats à l’émigration clandestine qui se retrouvent – quand ils survivent à la périlleuse traversée organisée par des organisations criminelles – dans des centres de rétention avant d’être renvoyés dans leur pays d’origine.

Il y a quelques semaines, ce sont des migrants algériens détenus par des milices libyennes qui avaient été rapatriées après qu’elles eurent subi la pire humiliation, réduits presque à l’esclavage, au même titre que les milliers de migrants subsahariens qui se déversent chaque jour dans ce pays en proie à la guerre civile.

K. B.

Comment (11)

    EL FELLAG
    6 janvier 2018 - 12 h 11 min

    Monsieur le ministre, existe-il deux catégories de citoyens dans notre belle nation? pourquoi vous défendez certains et pas d’autres? des millions de citoyens vivant en Algérie ont été victime de l’injustice de vos magistrats; certains se sont suicidés et d’autres devenus fous (…) c’est vrais certains dirigeants de ce monde sont athées ils croient juste à la fortune et à la vie éternelle. (…)

    harrag
    5 janvier 2018 - 19 h 23 min

    (…) si l’algerie doit ouvrir une enquete c’est : POURQUOI QUE TOUS CES JEUNES QUITTENT L’ALGERIE ?????
    c’est la principale question.
    (…)

    Vangelis
    5 janvier 2018 - 12 h 03 min

    Les pauvres familles des victimes dont on se sert pour faire croire que le pouvoir algérien va faire quelque chose contre les potentiels coupables.
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    L’Algérie n’a, à ma connaissance, aucun pouvoir de juger des coupables de meurtres commis à l’étranger sur des algériens. Elle ne peut qu’assister les familles afin que ces dernières déposent plaintes, lorsque l’enquête aura identifié les coupables. Et cette plainte n’aura lieu qu’au lieu où a été commis le crime, c’est-à-dire à l’étranger comme dans ces cas d’espèce, en Espagne et en France.
    .
    Faire croire que l’Algérie se soucie de ses ressortissants quelle que soit leur situation est une fantaisie que seuls les pontes du régime utilisent pour apparaître sur les écrans télé et parler pour ne rien dire, car c’est du vent.
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    Les rares pays qui peuvent poursuivre chez eux des potentiels coupables étrangers résidents à l’étranger se comptent sur les doigts d’une seule main à l’exemple des USA et justement de l’Espagne.

    Salim31
    5 janvier 2018 - 11 h 36 min

    La reponse diplomatique et judiciaire bien que tardive est correcte ; mais le probleme de fond qui est d avoir le minimum de joie de vie dans le pays n est pas resolue _ il sont cernes par le INTERDIT du pouvoir – le HARAM de la pegre islamiste s ajoutant le conflit de generationel meme en societe _comme s il ya complot contre la jeunesse algerienne personne ne les ecoutes
    les seuls institution qui s occupe des jeunes en algerie c est la police la justice
    Ou de l autre cote y a la mosque ou la delinquence __
    concretement il ya aucun moyen pour un jeune d avoir un logement ou meme de construire son logis il peut essayer de construire en terrasse d immeuble ou bien en bidon ville mais risque la demolition et expulsion __pourtant il ya des solution a ces probleme exple __reserver des lots de terrains de 80 m2 aux jeunes et laisser eux meme construire le habitat avec un pret de 200 millons ceci petmettra de donner de l emploi et occuper le jeunes _ ou encore construire des f2 par prefabrication et industrialisation _ il ya plein de solution comme ca ; le probleme est ce qu il sont eternelemnt en panne d idee(les tuteurs autoproclames ) ou ils sont pas interesse par les jeunes dans les deux cas c est pas bien pour le pays !!

    karimdz
    4 janvier 2018 - 20 h 25 min

    L Algérie doit intervenir et défendre chaque cas d algériens victimes à l étranger. Et c est l ambassadeur d espagne et de celui de France qui doivent être convoqués, et non des chargés d affaires pour montrer la détermination des autorités du pays.

    Les poursuites judiciaires doivent également suivre.

    MELLO
    4 janvier 2018 - 16 h 03 min

    Sans cette affaire de « harraga » , aucun Algérien n’aurait perdu la vie dans de telles conditions. Nos jeunes ne se sentent pas chez eux ici , en Algérie; ils préfèrent aller se lancer dans des aventures sans lendemain, par la faute de ce pouvoir ou de ce système. Un système verrouillé de toute part, aucun débouché, aucune issue à une vie décente et aucune perspective d’avenir devant tant de hoggra, tant de piston donnant tous les droits aux leurs.
    Nous venons de voir , d’assister à une bastonnade de la crème intellectuelle Algérienne, que sont nos résidants en médecine, c’est à dire ceux qui ont choisi des études les plus longues pour enrailler les maladies qui nous abattent. Le système politique a donné ordre de tabasser ces jeunes qui assistent à des gravissimes problèmes d’affectations dans le cadre du service civil. Les pistonnés , fils ou proches d’un tel , ont droit à des affectations avantageuses et d’autres iront , seuls sans leurs proches, rejoindre les plus profondes contrées du pays. Ils ont dit NON A LA HOGGRA.
    Quant à ce jeune qui a perdu la vie , loin des siens, il est parti comme il l’a souhaité :  » On ira mourir ailleurs , car ici en Algérie on est déjà mort ». Malgré les assurances de ce pouvoir , aucune suite ne sera donnée après cette enquête, qu’on semble diligenter. Une prière et une pensée à ce jeune et des condoléances à sa famille.

      Anonyme
      5 janvier 2018 - 8 h 56 min

      MELLO, tu as tout dit !

        MELLO
        5 janvier 2018 - 13 h 59 min

        Le drame dans cette affaire, c’est que les dirigeants Algériens restent étrangement placides devant l’étendue du fossé qui les sépare de plus en plus de la jeunesse, une manière de reconnaître implicitement leur impuissance à mettre au point une thérapie à son désespoir, ce mal qui la ronge dangereusement. Ce sentiment de défaitisme caractérisé – la marque de fabrique «algéro-algérienne – n’a pas sa raison d’être vu les potentialités à même de permettre de sortir de l’impasse qui n’est pas le fait de la fatalité.

    Kahina
    4 janvier 2018 - 14 h 25 min

    Je ne crois pas que ce soit un suicide.
    En occident, quand on veut cacher des faits graves non divulgués, on classe le dossier dans la case des suicides.

    TARZAN
    4 janvier 2018 - 13 h 16 min

    les algériens ne se suicident pas car c’est le plus grand pêchés en islam. en plus si le merhoum avait des pulsions suicidaires, il l’aurait fait en algérie pas dans une prison espagnole, en terre espagnole. les espagnols disent qu’il s’est suicidé juste pour ne pas verser d’argent à la famille du défunt.

      Bougie
      5 janvier 2018 - 20 h 57 min

      Je vous cite  » les algériens ne se suicident pas  » si vous lisez la presse chaque semaine des gens se pendent ,parfois très jeunes ,pourquoi nier la vérité ? Il vaut mieux chercher à savoir pourquoi ces jeunes se suicident ,pourquoi chaque mois des dizaines et de dizaines de jeunes et moins jeunes ,des femmes ,partent braver la mort en mer ? Pourquoi tous ces harragas n’ont qu’un rêve ,fuir ce pays ,c’est le problème ,la traversée ne s’effectue que dans un sens !

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