Privatisations : le PT appelle Bouteflika à «d’autres décisions courageuses»

Tazibt PT
Ramdane Taazibt, chef du groupe parlementaire PT à l'APN. D. R.

Par Hani Abdi Le Parti des travailleurs (PT) se dit «soulagé» de la décision prise par le président Bouteflika de soumettre toute opération d’ouverture de capital ou de privatisation des entreprises publiques à son aval. Réagissant à l’instruction du chef de l’Etat, le député Ramdane Taazibt parle de «nouvelle victoire pour la nation». Une décision, selon lui, qui a empêché une «entreprise de pillage du secteur public sous un pseudo-partenariat public-privé».

«La politique des privatisations a montré son caractère destructeur par le passé tant sur le plan de l’emploi que sur le plan de la production nationale qui a connu un déclin criminel (l’industrie nationale ne pèse plus que 4% du PIB alors qu’elle était à 2 chiffres dans les années 1990», assure Ramdane Taazibt qui affirme que le PT soutient la mesure du chef de l’Etat «conformément aux intérêts de la nation et des travailleurs». «Le pillage et le bradage n’ont jamais construit aucune économie dans aucun pays au monde», poursuit le député du PT pour lequel «ce coup d’arrêt au projet de liquidation et de l’accaparement par les affairistes de l’outil de production nationale publique est en concordance avec les corrections entamées par le président Bouteflika en 2009-2010».

Taazibt considère que la tripartite était en totale contradiction avec cette orientation du Président de la République. «Décidément, l’année 2018 est annonciatrice d’espoir, contrairement à l’année 2017 qui a été affreuse. 2018 est entamée par l’officialisation de Yennayer, l’annonce d’une loi organique pour la création de l’Académie de tamazight, l’annulation de la liste des cinq lobbies des concessionnaires de l’automobile et par la liste négative de produits interdits à l’importation (851 produits)…», souligne Taazibt, qui estime que «la mobilisation permanente des citoyens et des militants du PT pour la sauvegarde des intérêts de la nation et des biens de la collectivité nationale ont payé».

«Le combat politique continue pour préserver notre pays des prédateurs de tout genre», assure le député du PT selon lequel «ces décisions courageuses sont d’une grande importance pour l’avenir du pays qui passe des moments difficiles». Ramdane Taazibt appelle, en outre, à la révision des lois antisociales anti-économiques votées par le Parlement dont la loi de finances 2018. Il appelle aussi au retrait des projets de lois régressives, comme la loi sanitaire ou l’avant-projet du Code du travail qui remettent en cause des acquis fondamentaux des citoyens et des travailleurs, comme «la gratuité des soins, la privatisation des hôpitaux, la mise en faillite de la CNAS, l’égalisation du travail des enfants, la généralisation de la précarité de l’emploi, la mise à mort des syndicats en donnant la liberté totale aux patrons pour licencier les travailleurs…».

H. A.

Comment (5)

    Yacine
    15 janvier 2018 - 21 h 31 min

    Si ça ne tenait qu’au PT , même le vulcanisateur sera nationalisé . Le modèle de Louisa Hanoune , c’est Cuba où on roule avec les véhicules des années 30 mille fois rafistolés faute de renouvellement du parc automobile à cause de l’étatisme trop prononcé !
    Même le plus grand pays communiste du monde qu’est la Chine Populaire a fini par libéraliser son économie , et n’a gardé dans le giron de l’état que les secteurs stratégiques de sécurité nationale , et on voit ce que ça donne aujourd’hui avec une croissance à deux chiffres pendant des années durant !
    Même le vaillant Fidel Castro a compris qu’il faut démocratiser et libérer l’économie du monopole étatique , et Raoul , son frère va jusqu’à ne pas se présenter pour le prochain mandat pour permettre l’alternance !
    Chapeau bas , monsieur le président

    elhadj
    15 janvier 2018 - 18 h 37 min

    les entités économiques étatiques sont tenues, pour échapper a la privatisation voire a la liquidation pure et simple,d améliorer sans tarder leurs méthodes de gestion et ne plus se considérer comme étant des garderies pour adultes largement rétribués sans contre partie.heureusement que le plan machiavélique élaboré et signe a la maison des syndicats par Le censé défenseur des droits des travailleurs,le bénéficiaire des contrats publics et le premier ministre dont les antecedants dans ce domaine sont largement connus de la société civile a ete reporte en raison des risques de mécontentement qu il risquerait de créer parmi les citoyens déjà revoles par les résultats catastrophiques des privatisations antérieures et du gâchis engendre a ce patrimoine du peuple réalisé grâce a l austérité instaurée et subie a l époque par les citoyens.qu on assainisse d abord la gestion des oeuvres sociales combien de fois mise en cause, qu on récupère l argent remis a la banque el khalifa en sanctionnant et en saisissant les biens immobiliers des responsables mis en cause ou ayant reconnu avoir établi des faux documents ,qu on lutte efficacement contre la corruption,qu on examine méticuleusement la régularité de la passation des marches,l exécution justifiée du budget de fonctionnement et des investissements de l ensemble des secteurs sans distinction aucune ,qu on supprime les comptes secrets,qu on assainisse le marche informel,l import et l export,le recouvrement de l impôt etc ,et la le pouvoir pourra enfin consacrer son attention sur la gestion et la fiabilité des entreprises publiques et prendre les mesures adequates .

    Code pénal algérien
    15 janvier 2018 - 18 h 02 min

    Quiconque, sans titre, s’immisce dans une fonction publiques ou accomplit un acte de cette fonction est puni d’emprisonnement d’un à cinq ans de prison et d’une amande de 100 000 à 500 000 DA, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave.

    Anonyme
    15 janvier 2018 - 16 h 59 min

    OUYAHIA N APPLIQUE QUE LE PROGRAMME FAIT POUR LE PRESIDENT? N EST CE PAS??

    Anonyme
    15 janvier 2018 - 16 h 41 min

    c est aux travailleurs des entreprises etatiques que revient la premiere responsabilite de la rentabilite et de la gestion saine de leur entreprise.L etat ne peut pas supporter des deficits chroniques a longueur d annees pour mauvaise gestion.Il vaut mieux privatiser ses entreprises et leur donner un nouveau souffle.alors tout depend des ouvriers pour que leur entreprise reussisse et fasse des benefices qui seront reinvestit pour moderniser ou agrandir l entreprise.Il faut avoir la mentalite de responsable au lieu de la mentalite de profiteur et d assiste,c est ainsi qu on peut gagner l estime,la reconnaissance,et la fidelite a l entreprise qui nous fait vivre.

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