Abdallah Ghlamallah dément avoir décrété une fatwa sur les «harraga»

harga Ghlamallah
Le président du Haut Conseil islamique, Bouabdallah Ghlamallah. New Press

Par R. Mahmoudi – Le président du Haut Conseil islamique (HCI), Abdallah Ghlamallah, a démenti, dimanche, avoir décrété, au nom de l’institution qu’il dirige, une fatwa déclarant illicite (haram) l’immigration clandestine (harga) ou les grèves, mettant ainsi fin à une polémique qui s’était amplifiée durant près d’un mois.   

Ghlamallah, qui s’exprimait au Forum d’El-Moudjahid, a déclaré que le HCI dénonce ce phénomène de la «harga» mais n’a promulgué aucune fatwa à ce sujet, estimant que ceux qui s’aventurent à suivre ce chemin sont «victimes de conditions sociales et psychologiques».

Le président du HCI emboîtait ainsi le pas au ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, qui avait, il y a deux semaines, nié l’existence d’une fatwa algérienne sur l’immigration clandestine, considérant l’information reprise par la presse comme «une mauvaise interprétation» d’une déclaration faite par Ghlamalah.

Mohamed Aïssa s’en est pris violemment à ceux qui, selon ses termes, «tentent de polluer l’espace religieux», parmi les journalistes et les «activistes» qui ont, d’après lui, dénaturé ses propos en les sortant de leur contexte. Tout en réitérant son respect pour le Haut Conseil islamique qu’il reconnaît comme l’unique autorité habilitée à promulguer des fatwas, Aïssa insistait que le président de cette instance n’a jamais dit que l’avis qu’il avait émis sur l’émigration clandestine (harga) était une fatwa. «Je suis content que nos deux institutions soient cohérentes et parlent de la même voix», avait-il écrit.

R. M. 

 

Comment (5)

    karimdz
    19 février 2018 - 19 h 31 min

    Notre HCI est sage et pragmatique, il n a pas vocation à s ériger en promulgateur effréné de fatwas comme en arabie yehoudite très souvent à tort et travers.

    L émigration n est pas un crime, mais dans la conjoncture actuelle, elle présente un risque certain pour ceux qui sont tentés de vouloir rejoindre l autre rive de la méditerranée au risque de leur vie.

    Et quand bien meme, ils y parviennent, dans quelles conditions vont ils « survivent », obligés de se cacher, de dormir dehors dans le froid, de souffrir de faim, d etre exploités, et parfois d y mourir…

    benchikh
    19 février 2018 - 16 h 32 min

    L’Islam en Algérie c’est du pure ,propre ,et claire.Mr Bouabdalah Ghlamalah est un homme sage un vrai musulman ,il a raison de ne pas toucher à l’intouchable ,comme faisaient les autres pays du golf ,tantôt Haram (interdit) tantôt Halal (permet).On Islam les paroles du DIEU ne sont pas à discuter ,mais à exécuter pour éviter toute confusion humaine .

    Kahina-DZ
    19 février 2018 - 14 h 48 min

    Je parie que les Harraga n’ont même pas entendu parler de cette Fatwa. Quand on décide de devenir Harrag, l’esprit n’est plus au Bled…Il ne reste qu’à déplacer le physique.

    Abou Stroff
    19 février 2018 - 11 h 17 min

    les gardiens du temple n’ont apparemment pas compris que l’appel de la vie est plus puissant que n’importe quelle fetwa.
    en d’autres termes, qu’il promulgue une fetwa ou qu’il ne la promulgue pas, les harragas n’en tiendront pas compte.
    car, contrairement aux apparences, ce sont les conditions objectives qui traçent notre destinée et certainement pas des idées saugrenues, fussent-elles produites par des textes sacrés.

    nectar
    19 février 2018 - 9 h 46 min

    La reculade des zombies du système..Il peut nous dire aussi qu’il n’a pas monté une carrière de concassage avec l’argent de l’ANSEJ, quand il était ministre du culte..La politique et l’argent sale font bon ménage en Algérie…

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