Feraoun limite l’investissement privé dans les télécommunications

internet Télécommunications
Le privé pourrait investir uniquement dans les prestations liées à l’Internet. D. R.

Par Hani Abdi – L’investissement privé dans le secteur des télécommunications sera très limité, a assuré la ministre de la Poste et des Télécommunications, Houda Imane Ferouan.

Intervenant aujourd’hui lors de l’adoption par les députés du projet de loi sur le commerce électronique et celui relatif à la Poste et aux télécommunications, la ministre a réitéré l’attachement du gouvernement à maintenir l’essentiel des activités du secteur sous le giron des entreprises publiques. Houda Imane Feraoun, qui a défendu les deux projets de loi, a affirmé que le privé pourrait investir uniquement dans les prestations liées à l’Internet et certains services très limités. Le reste restera dans le domaine de l’Etat. La ministre a beaucoup insisté sur le maintien de la «souveraineté» de l’Etat sur le secteur des télécoms.

Cela n’a pas empêché Houda Feraoun d’affirmer devant les députés que ce texte de loi vise à encourager l’investissement dans le secteur. La ministre n’a pas précisé comment cela va se faire concrètement sur le terrain. Il est à rappeler que la ministre a déjà exclu l’ouverture du capital d’Algérie Télécom et l’ouverture à l’investissement privé dans certaines branches d’activités. S’agissant du projet de loi sur le commerce électronique, le texte de loi approuvé vise à encadrer l’activité qui existe.

Il est ainsi prévu de mettre en place un fichier national des e-fournisseurs inscrits au registre de commerce. Le projet de loi, qui passera par le Sénat avant sa promulgation, définit les informations qui doivent accompagner l’offre commerciale électronique. Le texte de loi encadre aussi les transactions commerciales transfrontalières. Ainsi, la vente par voie électronique d’un bien ou d’un service par un fournisseur résident à un e-consommateur établi dans un pays étranger est dispensée des formalités de contrôle du commerce extérieur et des changes lorsque sa valeur n’excède pas l’équivalent en dinars de la limite fixée par la législation en vigueur.

Lorsque l’achat électronique se fait à partir de l’Algérie par un e-consommateur auprès d’un e-fournisseur établi dans un autre pays et destiné exclusivement à un usage personnel, il est aussi dispensé des formalités du commerce extérieur et des changes. Sont exclus des transactions électroniques les jeux de hasard, paris et loteries, les boissons alcoolisées et tabac, les produits pharmaceutiques, les produits portant atteinte aux droits de propriété intellectuelle, industrielle ou commerciale et tout bien ou service prohibé par la législation en vigueur.

H. A.

 

Comment (5)

    Anonyme
    21 février 2018 - 13 h 12 min

    Quand on est limité on ne peut que limiter.

    Anonyme
    21 février 2018 - 11 h 24 min

    Un discours et une gestion digne de l’ex union soviétique.

    Vangelis
    21 février 2018 - 5 h 42 min

    L’Algérie manque de compétences dans tous les domaines et plus particulièrement dans celui des TIC. Les  » zautorités  » l’ont enfin reconnu.

    De fait, le déficit commercial et plus particulièrement celui des services, qui inclue les prestations de services en tous genres, sont importants.

    L’importance des infrastructures nécessaires aux TIC est aussi énorme et on voit bien que la couverture du pays est déficiente d’où les connexions à la vitesse d’une limace.

    L’e-commerce qui couvre et couvrira encore plus tous les domaines marchands est nécessaire dans ce monde où la technologie se substitue de plus en plus à l’intelligence humaine.

    De tous ces aspects, maintenir ce domaine dans le giron de l’État au prétexte de  » souveraineté  » est d’une autre époque que le vieux mastodontes appliquent à tout, dépassés par les évènements et la technologie.

    Ce n’est donc pas en bridant les initiatives du privé, y compris l’étranger, que l’Algérie se développera dans ce secteur.

    Regardons les exemples de réussites situés au M.O comme Dubaï qui dès le départ a considéré qu’il était important de profiter des expertises et expériences étrangères pour se développer. Prenons aussi exemple de la Corée du Sud qui est devenue un pays fortement développé alors qu’il était parti de rien, comme l’Algérie, à la même époque. Prenons enfin l’exemple du Vietnam qui prend de jour en jour plus d’élan ver son développement. Tous ces exemples ont utilisé les compétences et les expertises étrangères et/ou privées.

    Que les dirigeants algériens cessent de prétendre qu’ils sont seuls capables de gérer au mieux tous les domaines car leurs échecs apparaissent au grand jour. Chacun voit de ses yeux le chemin à parcourir et ce ne sont pas les cages à poules dénommées appartements qui suffisent à donner une meilleure lisibilité du pays.

    PREDATOR
    20 février 2018 - 18 h 45 min

    libérez ce secteur on a marre d’etre pris en otage par ce secteur médiocre

    L'inspecteur
    20 février 2018 - 16 h 58 min

    On sait qui sont tes futures investisseurs et on connait l’origine de leurs capitaux.

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