«Maqamat Al Andalus» une nouvelle revue dédiée à la musique andalouse

Maqamat Al Andalus
Une nouvelle revue dédiée à la musique andalouse vient de paraître. D. R.

Le premier numéro de la revue semestrielle Maqamat Al Andalus est paru en févier dernier et vient s’ajouter aux quelques titres existant dans le paysage des publications culturelles.

Editée par la fondation Cheikh Abdelkrim-Dali, la revue, d’une quarantaine de pages, est répartie en rubriques consacrées aussi bien aux  carrières d’artistes qui ont marqué la scène culturelle qu’à l’actualité des plus jeunes d’entre eux.

Pour son premier numéro, la revue revient sur les dix ans d’existence de la Fondation et sur la première édition du prix Abdelkrim-Dali tenue en novembre 2016.

Entre évocation, témoignages et biographies, la revue restitue les parcours artistiques de six grands maîtres représentant les trois écoles (Gharnati, Sanâa et Malouf) de la musique andalouse et rappelle leur rôle dans la préservation de l’héritage andalou et sa transmission aux jeunes générations.

Le lecteur est ainsi renseigné sur les carrières singulières du chantre de la chanson hawzie, Cheikh Abdelkrim Dali (1914-1978) et Maâlma Yamna Bent El Hadj El Mehdi (1859-1993), qui avait réussi à s’imposer comme chanteuse andalouse dans un univers musical exclusivement masculin à la fin du XIXe siècle. Présentant des capacités pour le chant et la pratique instrumentale dès son enfance, bravant les tabous et les interdits de son époque, Maâlma Yamna a su «s’imprégner de ses aînés et de ses contemporains pour s’affirmer à l’âge de 21 ans comme chanteuse» et inscrire son nom parmi les grands de l’époque, peut-on lire dans la biographie que lui consacre la revue.

Pour atteindre le niveau des maîtres du genre, comme Maâlem Mnemech (1809-1891), Mohamed Sfindja (1848-1908), Yamna Bent El Hadj El Mehdi «peaufine son art et l’améliore», multipliant les prestations avec son orchestre féminin constitué dès 1880. Elle ouvrit la voie à d’autres artiste-femmes devenues célèbres, comme Meriem Fekkaï (1889-1961), Cheikha Tetma (1891-1962) et Fadila Dziriya (1917-1970), laissant ainsi un legs inestimable aux générations futures.

Les parcours artistiques de Mohamed Bouali (école de Tlemcen), Sid Ahmed Serri (Alger), Abdelmoumen Bentobbal (Constantine), et des frères Mohamed et Abderrezak Fekhardji (Alger) sont également exposés dans la revue qui clôt son premier numéro avec la transcription de Noubet Ghrib dans ses différentes déclinaisons mélodiques et rythmiques.

Espace de transmission entre artistes de l’ancienne et de la nouvelle génération, la revue Maqamat Al Andalus offre aux lecteurs une tribune destinée à la mise en valeur de cette musique savante et plus généralement du patrimoine culturel algérien.

R. C.

Comment (3)

    Kahina-DZ
    4 mars 2018 - 2 h 31 min

    Après le RAI, le mekhzen est en train de s’accaparer de la musique Andalouse Algérienne.

    Je ne comprends pas ces MAKKAKS ou ces primates… Ils représentent leur pays avec des chansons Algériennes ?? RAS LE BOL
    Mais c’est la faute à nos responsables qui ne savent pas défendre notre patrimoine culturel.

      TARZAN
      4 mars 2018 - 19 h 04 min

      encore bravo pour tes commentaires, nos responsables ne mesurent pas encore le poids de la culture et de l’histoire dans la grandeur d’un pays et surtout de l’image et de l’estime que peuvent apporter à l’algérie. le maroc a une réputation de pays de la culture et de l’histoire dans le monde juste en détournant les notre avec un silence assourdissant de nos autorités qui laissent croire que les marocains ont raison et que leur mensonge est une réalité. il faut à chaque chanson algérienne détournée par des marocains, il faut donner la preuve qu’elle est algérienne sur youtube par exemple, comme ça leur mensonge s’arrête là, et ils se couchent. mais si on les laisse alors le mensonge devient un doute puis une réalité après un certain temps. le nombre de chanson algérienne détournée par les marocains est hallucinant. enfin cette revue va permettre à l’algérie de mettre les points sur les i et faire éclater la vérité.

    Anti khafafich
    3 mars 2018 - 21 h 05 min

    Et surtout n oubliez pas de parler des maitres qui ont transmis cette musique algerienne aux mokokos

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