Rebrab cède officiellement ses actifs italiens à l’indien Jindal

aciéries Lucchini
Issad Rebrab, PDG du groupe Cevital. New Press

Par Meriem Sassi – Issad Rebrab a officiellement cédé les aciéries Lucchini (Italie) à son concurrent indien JSW Steel, en contrepartie d’une compensation de 75 millions d’euros, selon les comptes rendus de la presse italienne.

Le passage formel de la propriété des aciéries se fera au-delà d’une période de transition de six semaines, à l’issue desquelles, le plan industriel de Jindal sera officiellement présenté. Ce plan devra recevoir l’approbation du ministère du Développement économique italien avant l’achat effectif des aciéries, vers la mi-avril 2018.

Après une réunion de plusieurs heures, le 1er mars, l’industriel Issad Rebrab a apposé sa signature sur un protocole d’accord officialisant la cession de tous les actifs de la société Aferpi de Piombino en Toscane à l’indien Jindal.

Le président de la région toscane, Enrico Rossi, a tenu malgré le conflit qui durait depuis des mois avec Cevital, à remercier Issad Rebrab et à mettre en avant, selon Il Tirreno, le respect de «ses importants engagement en ce qui concerne le réemploi de plus de 2 000 travailleurs» Il a cependant ajouté, selon le journal : «C’est une nouvelle étape, elle ferme une longue période des difficultés et des incertitudes. Nous pouvons envisager l’avenir avec plus d’espoir.» Il a expliqué qu’il avait des signaux positifs de la part de Jindal sur sa volonté de proposer un plan qui comprend l’ensemble du projet, soulignant que pour Piombino, il n’y a pas seulement l’industrie de l’acier, mais aussi le potentiel lié au port.

Il est à rappeler selon les données du groupe Cevital, que c’est en juin 2015 que Rebrab a racheté l’aciérie en difficulté Lucchini de Piombino, deuxième centre sidérurgique d’Italie, pour un montant de 10 millions d’euros, préservant 750 emplois et prévoyant d’en créer 1 200 autres au fil des nouveaux investissements. Lors de l’acquisition, Cevital prévoyait de porter la capacité initiale de production d’acier de Piombino à 2 millions de tonnes. A terme, ce devait être 400 millions d’euros que le groupe Cevital comptait investir dans le développement d’activités sidérurgiques complémentaires, logistiques et agroalimentaires dans le port de Piombino, offrant des débouchés vers les marchés du Maghreb et d’Afrique. Des projets qui n’ont pas pu se réaliser au vu des difficultés nombreuses rencontrées par Rebrab à Piombino et les pressions du gouvernement italien.

M. S.

Comment (4)

    Quebec
    4 mars 2018 - 4 h 43 min

    Rebrab a bien gere la situation …connaissant les magouilles a l ‘Italienne….Malgre toutes les entraves subies il s en tire quand meme avec une bonne plus value …qu’il investira ailleurs …il a bien reussi par contre au Bresil, au Srilanka notamment sans compter la france ou il a remis sur selle 2 compagnies en faillite : Brandt et Oxxo….

    hrire
    3 mars 2018 - 16 h 23 min

    Par mepris envers cet homme et envers tout le peuple le gouvernementa perdu une premiere fois Djezzy et le voila perdre une autre affaire.Djezay que voulait Rebrab la reprendre a a sa juste valeur par mepris ce Hakam et sa bande ont achete la moitie pour un montant double et les revoila au lieu de s’associer a ebrabet continuer a gerer cette unite ils l’ont carrement bloque en le privant d’un transfert et c’est comme ca qu’est gere le pays

    Anonyme
    3 mars 2018 - 14 h 30 min

    tout ces pseudos capitalistes quand il quittent le pays des aveugles ils ne sont plus rois

    Anonyme
    3 mars 2018 - 13 h 33 min

    Tant mieux, il pourra passer à autre chose, aprés être sorti des griffes du patronat italien qui a tout fait pour le bloquer avec les banques italiennes.

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