Afrique du Sud : Ramaphosa veut rendre les terres aux Noirs

Afrique du Sud Ramaphosa terres Noirs
Le nouveau chef d'Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa. D. R.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, au pouvoir depuis février, s’est engagé ce mercredi à «accélérer» la réforme agraire destinée à redistribuer des terres de la minorité blanche au profit de la majorité noire afin de «corriger les injustices». Près d’un quart de siècle après l’élection de Nelson Mandela marquant la fin du gouvernement de l’apartheid, cette question très sensible ne cesse d’agiter la vie politique sud-africaine.

Il s’agit de l’un des points essentiels du débat sur la compensation des inégalités créées par l’ancien régime, qui avait interdit à la majorité noire de posséder des terres. «Compte tenu de notre histoire, nous devons travailler rapidement pour accélérer le rythme de la réforme agraire», a déclaré M. Ramaphosa devant les députés. «Dans le cas contraire, ce problème auquel notre nation est confrontée depuis des centaines d’années va nous exploser entre les mains.»

La minorité blanche, qui représente 8% de la population du pays, possède 72% des fermes, contre 4% seulement pour la majorité noire (80% de la population du pays). La réforme agraire «a pour objectif de corriger les injustices liées à la dépossession de terres, (…) le péché originel», a expliqué le président Ramaphosa. Depuis son arrivée au pouvoir en février, le successeur de Jacob Zuma est pressé par son parti, le Congrès national africain (ANC), et la troisième force politique du pays, les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale), de conduire cette réforme.

R. I.

Comment (5)

    Anonyme
    16 mars 2018 - 8 h 53 min

    Redistribuer les richesses c’est bien. Le faire avec tact et intelligence, loin de tout populisme et en n’ayant à l’esprit que les intérêts de l’Afrique du Sud, c’est encore mieux. J’ai eu l’occas ion de discuter avec un “ fermier” sud-africain. Blanc, bien sûr. Je ne sais pas si tous ses confrères sont comme lui, mais si c’est le cas, leur réputation de “racistes” n’est pas volée. On ne se connaissait pas mais ça ne l’avait pas empêché de s’emporter contre ses compatriotes noirs qui, selon lui, passent leur temps à procréer comme des… N’empêche, cette homme était un gros exportateur de viande. Le mieux serait non pas de l’empêcher de produire mais de faire en sorte que ses dividendes puissent profiter au pays.

    UMERI
    15 mars 2018 - 20 h 36 min

    En Afrique du Sud, 60% de l’économie se trouve entre les mains de 10% de la population blanche.Ceux qui ont déclenché la révolution, subit la violence de apartheid, ne l’on pas fait pour « des prunes »,trouver la solution,ou la répartition des revenus, entre sud africains, soit juste, ils ne doivent pas bénéficier aux seuls blancs, si l’on veut la paix.
    Mandela n’a pas passé 26 ans dans les geôles des racistes, pour perpétuer la domination des blancs, malgré l’indépendance. Ce président,contrairement a son prédécesseur, Zuma, a parfaitement raison, il doit rendre justice a la majorité du peuple sud africain, en proie a la misère.

    Kahina-DZ
    15 mars 2018 - 14 h 14 min

    Le Zimbabwe était un pays exportateur des produits agroalimentaires de bonne qualité, actuellement, il s’est transformé en un pays importateur des déchets alimentaires.
    Espérons que l’erreur de Mugabe ne va pas se reproduire.

    Les Égarés Wahabites
    15 mars 2018 - 0 h 06 min

    Nous avons l’exemple du Zimbabwe ou les Blancs furent dépossédé de « leur terre  » et l’agriculture à sombré…..sous prétexte de réparations on affaiblit le Pays car l’agriculture à besoin de Proffessionel et des moyens..en vérité vu que le Pouvoir est revenu aux Africains en Afrique du Sud c’est une très bonne chose mais il ne faut pas détruire un outil qui fonctionne..si Le Propriétaire terrien Agriculteur est bon et rentable pourquoi le changer.. Noir ou Blanc.

      bougie
      15 mars 2018 - 9 h 08 min

      Quand Mugabe prends le pouvoir la Rhodésie était un des premiers pays agricoles d’ Afrique ,exportateur net ,puis réquisition des terres au profit des parasites du pouvoir ,effondrement du pays ,dictature ,les blancs furent accueillis à bras ouverts en Australie et en Nouvelle Zélande ou leur savoir faire servi au pays d’accueil ,si Ramaphosa par pur populisme joue avec le feu et renie les engagements de Nelson Mandela ,la fuite en avant est programmée ,ensuite le tour des grandes sociétés sud -africaines ,capitaux ,et le pays s’enfoncera de plus en plus ,inflation ,assèchement des investissements étrangers et locaux ,exode des blans vers d’autres cieux et un pays qui avait de l’avenir va retourner en arrière inexorablement .

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