Hommage à la mémoire de Si Abdelhak Bérerhi

Bérerhi hommage
Le défunt Abdelhak Bérerhi. D R.

Dès votre emblématique nomination, en mars 1979, à la tête du département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, vous incarniez avec talent, par le rayonnement de vos 39 printemps, toute l’émergence d’un bel engagement appelé aux responsabilités, pour servir le pays.

Nous gardons impérissable en nous le souvenir de votre ardent appel à «défendre l’Université» pour libérer en son sein l’essaim de tous les savoirs. Dans le contexte d’alors, cet appel s’inscrivait puissamment dans la résonance de l’étoilement diffracté du destinal «Défendre la patrie» des prestigieux aînés.

Homme de l’ouvert, le cœur à l’écoute, confiant dans la raison du dialogue, vous avez fait vivre la concertation dans le milieu académique par la vertu des novatrices conférences nationales, écloses en un florilège cathartique de réflexions, qui avaient permis à la communauté universitaire de relever dans la communion de l’engagement l’exaltant défi lié aux exigences de l’accès universel au savoir.

En vous, résidait une fraternelle convergence de mitoyennetés humaines que les «Itinéraires» ont ultimement restituées, avec cette souveraine esthétique de l’humilité, dans un esprit de générosité parfilé du devoir de transmission pour éclairer le chemin, notre chemin.

Adieu Si Abdelhak, ne furent pas ceux qui furent. Pour être, il faut déjà avoir été. Par votre flamboyant itinéraire pollinisé de fierté patriotique, vous avez été et vous l’êtes encore dans nos cœurs. Pour la vie.

Mostefa et Nori
Anciens cadres supérieurs du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique

Comment (6)

    Aguellidh
    16 mars 2018 - 8 h 06 min

    Athirhem Rebbi. Il avait du charisme absolument d’ailleurs les arabistes sans diplômes au pouvoir se cachaient derrière cette figure, surtout lors de la grève des étudiants de la kabylie en1980. Ces arabistes le donnaient en pâture mais il s’en sortait car il est aussi aimé en kabylie que lui même était pour sa langue maternelle. Que du temps perdu, mais un ignorant tente chaque jour d’éteindre le soleil.

    LE NUMIDE
    15 mars 2018 - 12 h 57 min

    TEMOIGNAGE SUR CETTE PERSONNALITE ALGERIENNE : j’ai rencontré Mr Abdelahaq Brerhi en chair et en os , en février 75 , exactement, dans son bureau de Recteur de l’université de Constantine alors que j’avais à peine 19 ans, bachelier en premier semestre et élève-officier de ceux que le colonel Latreche sous les ordres de Boumediene commençait à placer dans les universités algériennes et étrangères pour servir plus tard dans l’ANP…. Comme on a raté notre inscription et notre voyage à l’étranger et pour ne pas perdre de temps , j’ai demandé au Recteur Brerhi une audience pour lui demander de reprendre mon semestre où j’étais déjà inscrit avec succès … Au vu de ma demande de mon cas et de mon statut exceptionnel d’élève officier , Mr Brerhi me l’accorda et je suis allé dans son bureau au 7 ème ou 9 ème étage de la grande tour d’Oscar Niemeyer .. c’était époque de la grande Algérie qui avançait.. A 19 ans J’étais presque un enfant et je débarquais à peine à Constantine , cette grande Cirta de Fergani et de Ben Badis , comme bachelier de ma petite bourgade des hauts plateaux de Numidie orientale …A l’époque il n’y avait que trois universités en Algérie . .. Alger pour les étudiants de la Berbérie centrale , les kabyles , les Chenouis , les Titteri et les étudiants du Sud . Constantine pour les Numides ( chaouis , nemamchas , setifois) et les Koutamas du nord-constantinois , Kbail el hadhra et autres jijeliens de Mila , Milia , Skikda et les bônois ) et Oran pour les berbères Maures de l’Oranie et le Tlemcenois .. Parmi les anciens étudiants Abdelhaq Brerhi qui est un Chaoui de Khenchela , Jouissait d’une belle réputation sans son poste de Rectorat .. Il passait pour une espèce de jeune Savant et un chercheur doué en histologie et autres grandes sciences de la Biologie et que l’état a appelé à ce poste de Recteur qu’il méritait amplement.. les nationalistes comme les Boumediene , les Benyahia , les Rahal , les Lacheraf à cette époque ne jouaient pas , seule la méritocratie comptait . A l’époque les recteurs et autres personnages de l’état c’était vraiment des grands messieurs pas comme les recteurs et directeurs en majorité ploucs wahabistes incultes et vulgaires à la Naima Salhi d’aujourd’hui .. Je suis entré dans son grand bureau , impressionné par les lieux , je n’avais jamais vu de ma vie un aussi grand bureau et un si impressionnant personnage , grand , élégant , beau , bien habillé et en même temps décontracté comme un savant , poli comme un gentleman , gentil et en même temps charismatique comme un homme d’état , on dirait un américain dans les films . j’étais bouche bée, je bégayais, j’avais plus mes moyens.. ( c’est avec le recul et bien des années après la catastrophe nationale , que j’ai compris les paroles prémonitoires de mon vieux père vers les années 90 avant sa mort :  » Galouha Lawline , Djenssna Fzed , Djaou Doumidj  » ; traduction : « les anciens l’ont déjà annoncé , notre race , notre peuple s’est affaissée , s’est détériorée , les gnomes sont arrivés » … Dans l’ancienne langue arabo- berbère dialectale algérienne de notre région et pour ceux qui connaissent ou sont élevés dans la Tradition algérienne et la langue dialectale classique du Melhoun , les Doumidjs sont les Gnomes , les Golems au sens des êtres détériorés spirituellement, moralement et humainement , terrifiants à la vue , des spécimens de la laideur totale , de l’imposture et de la méchanceté inhumaine qui ont des stigmates de terreur et annoncent physiquement les enfers et le désastre. c’est à dire les Chayatines , les Terrifiants , , les Terroristes , c’était en 94 … rien à voir avec un ange comme Abdelhaq Brerhi …. ( a suivre )

    Benslama
    15 mars 2018 - 9 h 11 min

    Allah yerahmou oua issabar ahlou !

    Zaatar
    15 mars 2018 - 7 h 55 min

    J’ai conversé avec Monsieur Brerhi, par la chaîne 3 interposée, en lui posant une question à l’époque (début des années 80) où il était ministre de l’enseignement supérieure. Il ne m’avait pas convaincu, il se doutait bien aussi que j’avais raison et que les circonstances et la politique du pays faisaient qu’il n’était pas possible de satisfaire en réponse à ma question. La faute au système bien évidemment et il le reconnaissait indirectement. J’admet qu’il a œuvré à améliorer l’enseignement d’une manière générale, mais aussi qu’il était ligoté et qu’il se soumettait au principe d’une politique rigide du pays. Il aurait du démissionner dés le début, chose qu’il n’a pas faite… et c’est ce que je lui ai reproché.

    UMERI
    14 mars 2018 - 23 h 03 min

    Allah irahmou, nos condoléances a sa famille et a ses proches. Nous gardon un bon souvenir, de ce ministre hautement qualifié, qui avait dit devant la pression, pour l’arabisation a outrance, de l’enseignement  » la connaissance d’une seule langue, équivaut a de l’analphabétisme »nous avons perdu et nous perdons des hommes de valeur, paix à leurs âmes.

    malikkou
    14 mars 2018 - 22 h 02 min

    il a fait des choses allah yarrahmou,
    mais ldjz’ara ok mais taarib des SHS alors qu’il a épargné sa médecine au lieu de soumettre à la destruction toutes les disciplines à égalité, hélas non !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.