Projection du film historique consacré au parcours de la Cinémathèque d’Alger

FAFM Annaba Cinémathèque documentaire
La Cinémathèque d'Alger. D. R.

Le film Mon histoire n’est pas encore écrite, de la réalisatrice française Jacqueline Gozland, projeté jeudi en avant-première dans le cadre de la compétition officielle du film documentaire du Festival méditerranéen d’Annaba (FAFM), a fait renaître dans la mémoire des cinéphiles l’histoire et la dimension de la Cinémathèque d’Alger, reflétant le cheminement de cette source de rayonnement auprès des artisans du 7e art. Projeté à la Cinémathèque d’Annaba, ce film documentaire retrace l’histoire de la Cinémathèque d’Alger qui a vu le jour pour incarner une source de rayonnement culturel et artistique et devenir un espace d’accueil et de découverte du cinéma international, a affirmé Jacqueline Gozland, dans une déclaration à l’APS.

Ce film, une production franco-algérienne datant de 2017 d’une durée d’une heure et seize minutes, a nécessité le recours aux archives et à des témoignages vivants de cinéastes et de critiques, tels que Ahmed Bedjaoui, Lyes Meziani, Farouk Beloufa, Sid-Ahmed Agoumi et Jean Douchet, concernant les étapes historiques qui ont insufflé la dynamique de la Cinémathèque d’Alger, tout en soulignant la relation forte et particulière qui a uni cet établissement au public.

Dans le cadre du programme du premier jour de la compétition de la nouvelle édition du festival, consacré au film documentaire, la Cinémathèque d’Annaba a abrité la projection du film Goût de ciment du réalisateur syrien Ziad Kalthoum. Production libano-syrienne de l’année 2017, ce film documentaire raconte le quotidien d’un groupe de réfugiés syriens qui travaillent dans un chantier de construction et vivent dans une situation difficile imposée par les affres de la guerre, et dont le cœur frémit au rythme des bombes qui détruisent leurs terres. Durant 85 minutes, ce film met l’accent sur les conditions de ces réfugiés, sur leur lieu de travail et leur attachement au rêve d’un possible retour à la vie et de l’espoir sur leur terre.

S’agissant de la catégorie des longs métrages, inclus dans la sélection officielle pour le prix du Anab d’or, le Théâtre régional Azzedine-Medjoubi a accueilli la projection du film Sheikh Jackson du réalisateur égyptien Amr Salama où, durant 90 minutes, le public annabi et les cinéphiles ont eu droit à un psychodrame traitant de la question de l’extrémisme religieux. A noter que la programmation des longs métrages, inclus dans la sélection officielle, se poursuivra jusqu’à jeudi soir avec la projection de la nouvelle production algérienne Jusqu’à la fin des temps de la réalisatrice Yasmine Chouikh.

La troisième édition du Festival du film méditerranéen d’Annaba a vu la participation de 20 productions, à savoir 10 longs métrages et 10 documentaires, représentant 11 pays sur les 17 Etats participant au festival.

R. C.

Commentaires

    AL -HANIF
    24 mars 2018 - 23 h 08 min

    CONTRIBUTION

    CACHER POUR MIEUX MONTRER

    Le bon thé est une plante qui doit tout à l’eau
    Et la beauté longtemps vantée de Bou Saada
    Tout à la mémoire de ses décors de cinéma
    Et à Nasreddine Dinet, tard venu à l’Unicité

    La beauté affabulée de la ville me fut longtemps vantée
    Précédée de la réputation si sulfureuse de ses nubiles
    Et graciles femmes comme des sortilèges anciens surgis
    De la palette du maître en naïades aux tatouages ancestraux

    Pour laisser place à la pudeur du musulman qui montra
    L’âme de la région plus subtilement que les autochtones
    Jadis des baigneuses que l’on dit juives attiraient le voyeur
    Et offraient leur compagnie aux industrieuses lavandières

    Le parpaing a beau envahir la vieille ville comme une plaie
    Son identité reste tenace et rêve de de stopper l’outrage
    Les roches mordorées qui campent alentour continuent
    D’aimanter d’anémiques sources n’ayant plus la force

    De rouler les galets pour faire entendre au voyageur initié
    Une partition de castagnettes jouée par un invisible orchestre
    Au musée Dinet, un récitant du Saint Coran, tout droit échappé
    De la toile et du supplice de la falaqua devient oracle et sage

    Dans cette ville au champ vibratoire qui vous électrise
    Des militants de la culture, semblent se consumer d’un
    Feu intérieur pour faire renaître la légende des siècles
    Voyageur , passez votre chemin de peur d’être ensorcelé.

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