Louisa Hanoune prévient contre une violente révolte sociale

Hanoune concertation
La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. New Press

Par Hani Abdi – La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, exprime sa grande inquiétude quant à la situation générale du pays, marquée notamment par des tensions sur des produits alimentaires de première nécessité. La pasionaria du PT relève dans ce sillage le retour des files d’attente devant les épiceries pour d’hypothétiques sachets de lait subventionné. Les signaux sont au rouge, prévient-elle, qui appellent le président de la République et son gouvernement à ne pas sous-estimer ces tensions et leurs conséquences sur la stabilité du pays.

«Le sachet de lait est capital pour de nombreuses familles. Il est indispensable pour leur survie. Son manque alimente la colère des populations. L’herbe est asséchée par la crise. Il suffit d’une étincelle pour qu’elle prenne feu», avertit Louisa Hanoune, pour laquelle il y a aujourd’hui «les prémices d’une violente révolte sociale». L’injustice, la hogra, le sentiment d’abandon, l’absence de perspectives, le chômage, la perte du pouvoir d’achat sont autant d’ingrédients qui aggravent, selon elle, le risque d’une explosion sociale.

Tout en affirmant qu’elle partage la même grille de lecture de la situation du pays que le président Bouteflika, la patronne du PT interpelle ce dernier et son gouvernement afin qu’ils agissent avant que ce soit trop tard. Louisa Hanoune considère que le front intérieur ne doit pas être un slogan creux. Il faut, selon elle, œuvrer à protéger la cohésion sociale en défendant les intérêts des couches défavorisées et moyennes contre la voracité des riches et des oligarques, qu’ils soient nationaux ou étrangers.

Louisa Hanoune prévient également le chef de l’Etat contre les dangers de la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui est en préparation au niveau du ministère de l’Energie. Pour elle, offrir de nouvelles concessions aux multinationales ne sera d’aucune utilité pour l’économie nationale. «Il serait vraiment naïf de croire ou de penser que le fait de donner des concessions aux multinationales aurait un impact positif sur le plan financier pour nous, car la crise économique internationale a accentué la férocité et les convoitises des multinationales», a-t-elle soutenu, invitant ainsi les militants politiques à la vigilance et surtout à la mobilisation pour faire face à tout ce qui toucherait à la souveraineté du peuple.

Louisa Hanoune se dit toujours attaché à son initiative politique visant à mettre en place une Assemblée constituante afin de faire sortir le pays de cette situation de crise qui ne cesse de s’aggraver d’année en année.

H. A.

Comment (16)

    Anonyme
    28 mars 2018 - 23 h 23 min

    Se retirer dans les honneurs, comme l’ont fait d’anciens figures politiques algériennes, feux Ferhat Abbes, Ben Youcef Ben Khedda
    Le très populaire, et très estimé notre ancien président algérien, le très modeste, Mr. Liamine Zéroual
    Vous enflammez votre propagande bureaucratique redoutable de salons, et de salles, avec de petits cercles d’intellectuels bureaucrates Irréalistes, surréalistes, et utopiques de salons confortables
    Pour entretenir les fausses illusions irréalistes, et pouvoir tromper davantage, mais bon sang, puis je savoir pour combien de temps ?,…
    Socialists leaders failed lead Socialisme collapsed, – l’échec de dirigeants socialistes ont conduit à la faillite du Socialisme –

    lhadi
    28 mars 2018 - 16 h 42 min

    Les algériens ont plusieurs visages: ils sont si différents, imaginatifs, généreux, passionnés par les idées nouvelles, les débats, la justice ; avec aussi ces excès, que j’aime tant, qui font qu’en une fraction de seconde on peut se prendre au col comme se tomber dans les bras. Et pourtant, l’Algérie est une; Elle est le résultat d’une histoire faite d’ambitions récompensées et d’échecs cruels.

    Notre caractère porte la marque de notre diversité et de notre histoire. Prompts à la division et à l’affrontements, nous sommes capables, dans le même temps de penser l’universel et de donner corps aux rêves les plus fous. Dans le même temps, nous sommes perméables à la tentation du repli sur soi et du conservatisme. L’exception algérienne a deux faces : la capacité à surprendre mais aussi l’aptitude à l’arrogance comme paravent de notre incapacité parfois à nous remettre en question et à nous dépasser pour continuer à avancer.

    Face à un monde en plein bouleversement, la solution n’est pas dans le repli sur soi. Si l’Algérie s’enferre dans de fausses certitudes et l’illusion des lignes de démarcation, elle finira au mieux figé et au pire sombrera inéluctablement dans une de ces crises qui, chez nous, naissent du renoncement.

    Ce nouveau monde, il faut l’affronter avec ambition. Nous avons les moyens, humains et naturels de nous y imposer pour peu que la volonté politique soit au rendez-vous.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    lhadi
    28 mars 2018 - 14 h 30 min

    Les algériens ont plusieurs visages: ils sont si différents, imaginatifs, généreux, passionnés par les idées nouvelles, les débats, la justice ; avec aussi ces excès, que j’aime tant, qui font qu’en une fraction de seconde on peut se prendre au col comme se tomber dans les bras. Et pourtant, l’Algérie est une. Elle est le résultat d’une histoire faite d’ambitions récompensées et d’échecs cruels.

    Notre caractère porte la marque de notre diversité et de notre histoire. Prompts à la division et à l’affrontements, nous sommes capables, dans le même temps de penser l’universel et de donner corps aux rêves les plus fous. Dans le même temps, nous sommes perméables à la tentation du repli sur soi et du conservatisme. L’exception algérienne a deux faces : la capacité à surprendre mais aussi l’aptitude à l’arrogance comme paravent de notre incapacité parfois à nous remettre en question et à nous dépasser pour continuer à avancer.

    Face à un monde en plein bouleversement, la solution n’est pas dans le repli sur soi. Si l’Algérie s’enferre dans de fausses certitudes et l’illusion des lignes de démarcation, elle finira au mieux figé et au pire sombrera inéluctablement dans une de ces crises qui, chez nous, naissent du renoncement.

    Ce nouveau monde, il faut l’affronter avec ambition. Nous avons les moyens, humains et naturels, de nous y imposer pour peu que la volonté politique soit au rendez-vous.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Tin-Hinane
    28 mars 2018 - 12 h 54 min

    Ses interventions ne sont jamais pertinentes, ni même politiques d’ailleurs, on ne sait pas trop ce qu’elle veut, elle ne propose rien mais elle conteste tout et ne prédit que catastrophe et malheur pour l’Algérie. On la dit proche du NPA de besancenot ce qui expliquerait son comportement de fouteuse de merde. J’ai le regret de constater qu’aucun de ces partis algériens contestataires n’a apporté une réelle vision ou proposition politique à part tout critiquer et nous prédire tous les désastres du monde et c’est bien pour ça que personne en Algérie ne les prend au sérieux.

    Anonyme
    28 mars 2018 - 9 h 50 min

    Elle ne fait que jouer les Cassandre depuis longtemps . Elle le fait pour exister .Elle a soutenu 4 mandats .Est-elle consciente qu’elle fait partie de la catastrophe???

    Sid'Ahmed
    28 mars 2018 - 8 h 20 min

    Khalti louisa a trouvé sa nouvelle vocation de chouwafa ! Comme procédé de recyclage il n’y a pas mieux à mon avis.

    Houari 31
    28 mars 2018 - 8 h 14 min

    Hanoune a besoin d’aller vivre quelques mois au Maroc pour apprendre à identifier les raisons des violentes révoltes sociales.

    Mohamedz
    28 mars 2018 - 7 h 02 min

    C’est à croire que Mme Louisa Hanoune est une marocaine qui s’ignore !

    Anonyme
    27 mars 2018 - 23 h 34 min

    Le courage, et l’honneteté intellectuels de dire que le socialisme avait fait son temps, et est en faillite partout, et qui fait place
    A l’autocritique, à la rénovation , à la réactualisation des idées
    (feu Enrico Berlinguer du P.C.I,en Italie, feu Georges Marchais, du P.C.F en France
    Lech Walesa l’électricien des chantiers navals de Gdansk, sur la mer Baltique en Pologne,
    Et la liste est longue de ceux qui se sont arretés de tromper leurs travailleurs, l’honneteté, et l’intégrité sont des vertus génératrices
    De capital de confiance à l’avenir, lequel, actuellement, manque cruellement, en Algérie
    Le reste ce n’est que de la démagogie, du populisme, et de l’opportunisme qui ne soulèvent plus de l’enthousiasme,
    Mais de la répulsion, du dégout, et de …..l’indifférence, une mort silencieuse
    A notre prolétariat trahie, par une union censée de la représenter
    (l’UGTA un actionnaire opportuniste, pardon, un partenaire social, et sa collusion opportuniste
    Avec le FCE représentant les nouveaux « campradores algériens » de la bourgeoisie affairiste parasitaire naissante algérienne)

      aswel
      28 mars 2018 - 7 h 33 min

      Nuance, c’est les fascistes qui se faisaient passer pour socialistes qui ont falli. Pas de socialisme sans culture et l’Algerie a introduit l’islam plutot que la science, elle appele cela « sciences islamiques »: le ridicule ne fait ni le socialisme ni le capitalisme, sibien qu’avec 1500 000 000 000$ le pays est comme avant….

    Rani Zaafane
    27 mars 2018 - 21 h 56 min

    A partir du moment où cette femme a soutenu le 4ème mandat, elle s’est discrédité vis à vis du peuple; et ce qui se passe actuellement est bien la conséquence de ce mandat de trop.Personne ne l’écoute, d’ailleurs, ça fait des années qu’elle parle de l’explosion sociale; même la dernière initiative qu’elle vient de lancer , n’a trouvé aucun échos; c’est vous dire à quelle point elle est en déphasage avec la réalité.Elle n’est pas consciente qu’il lui faut absolument changer de discours sinon elle va s’éclipser!

    Rachid Djha
    27 mars 2018 - 20 h 50 min

    Khalti Louiza rahi t’perdi comme une chambre à air. A croire qu’il n’y a plus de vulgarisateurs à Belfort (El Harrach).

    Mouloud
    27 mars 2018 - 20 h 41 min

    Encore une fois elle a raté l’occasion de se taire !

    Kamel
    27 mars 2018 - 20 h 38 min

    Louiza Hanoun a besoin de dire des âneries pour continuer à exister sinon c’est une mort politique assurée.
    Enfin c’est déjà bien qu’elle n’a pas demandé cette fois-ci la réouverture des frontières du Haschich.

    RasElHanout
    27 mars 2018 - 20 h 32 min

    Tata Louisa dit cela depuis Saint Egidio soit depuis plus de vingt ans tout comme le Makhnez d’ailleurs.
    C’est certainement une confusion entre un désir de la destruction d’un pays et une prévision pragmatique.

    Anonyme
    27 mars 2018 - 19 h 04 min

    Il n a trouvee que l idee de l assemblee constituante,c est a dire on efface et on recommence a zero…il faut voir nos voisins qui ont opte pour cette solution…une gueguerre dans l hemicycle qui a dure plus de trois ans et couter les yeux de la tete et en fin de compte ils pensent aujourd hui a des reformes urgentes car le pays est devenu ingouvernable….et puis Mme Louisa seme la deprime et la peur…..depuis qu elle est a la tete du parti…L Algerie se modernise et avance doucement mais surement,elle n a qu a voir autour d elle ….Il n y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir….

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