Crise syrienne : le Kremlin met en garde les Occidentaux
Le Kremlin a mis en garde ce mercredi contre tout acte en Syrie pouvant «déstabiliser la situation déjà fragile dans la région», après les menaces de frappes des Occidentaux contre le régime de Damas, accusé d’être responsable d’une attaque chimique.
«Nous espérons encore que toutes les parties vont éviter tout acte qui ne serait en réalité en aucun cas justifié et qui pourrait déstabiliser la situation, déjà fragile sans cela dans la région», a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, jugeant la situation actuelle «très tendue». «La Russie est favorable à une enquête objective et impartiale avant d’émettre des jugements», a poursuivi M. Peskov.
Les Occidentaux, Washington en tête, ont fait planer la menace d’une riposte militaire imminente contre le régime de Bachar Al-Assad après une attaque chimique présumée dans le bastion rebelle de Douma près de Damas, imputée au régime, qui dément toute responsabilité. La Russie, alliée indéfectible du régime syrien, dément toute utilisation d’armes chimiques et a mis en garde contre des frappes qui auraient «de graves conséquences».
Depuis le début de la crise, Moscou et le régime n’ont de cesse d’accuser Washington et les puissances occidentales de chercher un «prétexte» pour mener des frappes en Syrie. Dès la mi-mars, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait ainsi affirmé que les rebelles syriens préparaient «des provocations avec un recours aux armes chimiques, notamment dans la Ghouta orientale». Moscou a opposé mardi son veto au Conseil de sécurité à un projet de résolution américain visant à créer un mécanisme d’enquête indépendant sur le recours supposé aux armes chimiques en Syrie.
R. I.
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