La Russie voit des bases solides pour prolonger l’alliance avec l’Opep

JMMC Djeddah Russie
Le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak. D. R.

La Russie a affirmé vendredi à Djeddah qu’il y avait «des bases très solides» pour prolonger la coopération entre les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et les autres producteurs. «Nous avons posé des bases très solides pour une coopération à l’avenir entre pays de l’Opep et d’autres producteurs non membres de l’organisation même au-delà de la déclaration de coopération», a déclaré le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, lors de la 8e réunion du comité ministérielle conjoint de suivi de l’accord de réduction de la production pétrolière des pays de l’Opep et des pays non Opep (JMMC). «Les consommateurs tout comme les producteurs de pétrole s’attendent à ce que nous poursuivions notre coopération afin d’assurer la stabilité du marché», a souligné M. Novak dans son discours.

Le ministre saoudien de l’Energie, Khaled Al-Faleh, a, pour sa part, indiqué «qu’un consensus» se dégageait pour un accord de coopération à long terme entre les pays participants. «Il va y avoir une extension du cadre de coopération… qui fait l’objet d’un consensus. Nous devons le faire», a-t-il déclaré aux journalistes peu avant la conférence. «Nous sommes au stade d’élaboration de ce cadre à long terme», au-delà de 2018, a-t-il ajouté.

Bien que selon les dernières données, une quantité significative de pétrole a été retirée du marché, le ministre saoudien a averti qu’il y avait encore du travail à faire. Selon lui, le niveau des stocks est encore plus élevé que la moyenne et «nous n’en sommes pas encore à la basse saison» quand la demande pour le pétrole baisse.

L’accord Opep-non Opep, conclu à Vienne entre les quatorze membres de l’organisation et dix autres producteurs de pétrole, Russie en tête, a pour objectif de baisser le niveau de production de 1,8 million de barils par jour afin de réduire l’excédent d’offre de brut sur le marché et soutenir les prix. Cet accord, qui court jusqu’à la fin 2018, a permis de réduire l’abondance de l’offre et de pousser les prix vers le haut, le baril atteignant les 70 dollars, contre 30 dollars en janvier 2016. La Russie est l’un des trois plus importants producteurs de pétrole dans le monde et son soutien est crucial pour que l’accord porte ses fruits.

R. E.

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.