El-Islah : «Le printemps berbère a influencé l’ouverture démocratique en Algérie»

Ghouini Filali printemps berbère ouverture démocratique
Ghouini Filali (D). D. R.

Le président du Mouvement El-Islah, Ghouini Filali, a estimé samedi à Béjaïa que les évènements du printemps berbère ont «influencé l’ouverture démocratique» en Algérie et leur avènement avait apporté un «nouveau souffle à l’exercice de la pratique démocratique».

Intervenant lors d’un meeting populaire organisé à la Maison de la culture en signe de célébration du 20 Avril, le leader d’El-Islah a surtout mis en évidence l’impact de ces évènements sur la situation politique du pays et les évolutions autorisées depuis lors, estimant que «le 20 Avril a donné en fait plusieurs printemps dans tout le pays, auréolés en fin de parcours par la survenue d’évènements analogues en octobre 1988 qui ont scellé la rupture avec l’hégémonie du parti et permis l’instauration du multipartisme ainsi que la consécration des libertés, avant que le pays ne sombre dans la tragédie des années 1990».

Filali Ghouini n’a pas manqué à ce titre de saluer la Charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui, a-t-il dit, a permis «d’arrêter les drames et les effusions de sang et d’entrevoir l’avenir avec sérénité et cohésion». «Cette charte est d’une importance analogue au suffrage sur l’autodétermination du peuple pendant la Révolution», a-t-il souligné.

Rebondissant sur l’amazighité, le président du Mouvement El-Islah a salué également la décision de constitutionnaliser tamazight, inscrivant cette démarche dans une action globale de renforcement de la cohésion nationale et de préservation des dimensions qui font la vocation nationale, notamment l’islam, l’arabité et l’amazighité.

Ghouini s’est dit favorable à la généralisation de la langue amazighe, prônant sa transcription en caractères arabes, sans pour autant en exclure les autres voies que sont le latin et le tifinagh. «C’est aux experts que revient le soin de trancher la question», a-t-il estimé.

R. N.

Comment (6)

    Anonyme
    22 avril 2018 - 8 h 23 min

    Vous avez vu une démocratie où ? Mince alors, il faut que je porte des lunettes.

    argaz
    22 avril 2018 - 7 h 38 min

    Il faut bien comprendre que globalement la Kabylie aspire à la liberté, à la laicité, ce qui la caractérise par rapport aux autres régions. Elle souhaite veritablement un autre chemin que celui tracé par l’Algérie… Oui à l’Amazighité d’abord, oui à l’arabe algérien (mais une reflextion approfondie de cette question doit etre posée car l’algerien n’est quasiment pas arabe), quant à l’islam, il doit être cantonné à la sphère exclusivement privé au même titre que toutes autres religions… l’Algérie est plurielle, nous le savons tous… Donc indéniablement, il faudrait une liberté d’action gouvernementale pour chaque regions. Un système fédéral serait la solution pour tous, sinon on passe, pacifiquement, à autre chose…

      Z0R0
      22 avril 2018 - 9 h 53 min

      Depuis que les peres blancs ont visiste une region de ce pays ,le mot arabe hante l esprit de nos reconvertis. Allah ghaleb ibn adam toujours avec le plus fort.

    Anonyme
    22 avril 2018 - 6 h 13 min

    Tiens ? Ils finissent par comprendre ?

    Anonyme
    22 avril 2018 - 6 h 06 min

    Le triptyque sert de moyen d’ancrage de l’islamisme. Voilà la truffe chere au régime.

    Anonyme
    22 avril 2018 - 5 h 53 min

    Après la révolution, voici la démocratie que certains veulent s’approprier. Ils finiront un jour par dir que s’il pleut ou neige sur l’ALGERIE, ils y sont pour beaucoup.

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