Jumelage Algérie UE : projet de création d’une centrale des risques des Douanes

DGD UE centrale des risques
Le projet vise à appuyer la DGD dans ses performances. New Press

Par Meriem Sassi – Un projet de jumelage entre le ministère des Finances et l’Union européenne est en en voie d’être lancé en vue d’appuyer la Direction générale des douanes dans la mise en place d’une centrale des risques pour un montant maximal de 1 200 000 euros assurée par une subvention européenne.

L’objectif du projet, qui s’inscrit dans le cadre des volets «coopération économique, statistique et financière» de l’Accord d’association Algérie-Union européenne (UE), vise à appuyer la Direction générale des douanes (DGD) dans ses performances. Le volet de jumelage représente en particulier une forme concrète de mise en œuvre de l’article 63 de l’accord d’association qui concerne la coopération en matière douanière et vise à garantir le respect du régime de libre-échange.

Le projet porte en priorité sur la simplification des contrôles et des procédures douanières en droite ligne, soulignent les initiateurs du projet, des orientations gouvernementales contenues dans le plan d’action du gouvernement (PAG) 2015-2020, et impliquant directement et indirectement la modernisation de la DGD, à savoir : la finalisation du nouveau code des douanes et la mise en place de l’Ecole nationale des douanes (END), créée en 2012.

Ce projet de jumelage a pour objectif de faciliter le commerce international à travers l’harmonisation des contrôles douaniers et fiscaux avec les meilleures pratiques internationales ; de moderniser la Direction générale des douanes (DGD) par la création d’une centrale des risques et l’amélioration de la qualité des services à travers notamment un processus de dédouanement simplifié par la mise en œuvre de canaux de contrôle séparés en fonction du risque identifié ; et la formation en matière de gestion de risques.

Le jumelage en question vient, selon le contenu du projet, appuyer et accompagner plusieurs orientations du plan d’action des Douanes afin d’assurer l’efficience du dispositif envisagé. Plusieurs actions sont prévues, dont le renforcement du contrôle douanier et l’optimisation des opérations de vérification et de contrôle. Il s’agit aussi de la valorisation des facilitations douanières, de la simplification et la personnalisation des procédures permettant le développement d’une politique de maîtrise des risques, et d’une pratique rénovée du contrôle douanier.

Les activités de consolidation du dispositif législatif et réglementaire sont prévues afin de participer à l’adaptation des textes aux nouvelles procédures de contrôle. Les activités de professionnalisation et de formation permettent également d’élever le niveau de professionnalisme des parties prenantes, tout en assurant une pérennisation des résultats de ce projet.

«Le transfert des meilleures pratiques de l’UE au sein de la direction bénéficiaire fournira des méthodologies et savoir-faire qui permettront aux bénéficiaires et parties prenantes de diffuser ces compétences et d’actualiser les méthodes et pratiques en usage bien au-delà de la durée de vie de ce projet de jumelage», peut on lire dans le résumé du projet de jumelage.

Le projet aidera également «les institutions bénéficiaires à mener des consultations interinstitutionnelles et publiques appropriées conformément à la réglementation nationale et à estimer les coûts de mise en œuvre des nouvelles politiques et législations».

Le projet veillera, par ailleurs, à ce que «les lignes directrices et les procédures élaborées avec son soutien ne soient pas en contradiction avec d’autres réglementations horizontales pertinentes ; en outre, les lignes directrices et les procédures internes doivent être suffisamment simples pour être régulièrement révisées et mises à jour par les bénéficiaires sans autre aide extérieure», soulignent les initiateurs du projet. Les activités de formation seront coordonnées avec les institutions centrales responsables de la formation des fonctionnaires «afin que les contenus de formation puissent faire partie le cas échéant des programmes de formation réguliers de la fonction publique».

M. S.

Comment (8)

    Anonyme
    28 avril 2018 - 4 h 56 min

    Le secteur informel est le tueur de l’economie donc de l’etat.jumeler ou divorcer ne servent a rien si un pan tres important de la société se désolidarise de l’economie de son pays et vit avec ses propres regles.

    Rachid BOUCHARBAT
    25 avril 2018 - 10 h 20 min

    Cadre des Douanes en retraite, Formateur-Expert en sûreté de l’aviation Civile, gestion sécuritaire des aéroports contre le terrorisme aérien, détournements d’avion avec prise d’otages, attentats dans les aérogares, appels anonymes, intrusion à bord des aéronefs avec armes, j’ai 17 années de sûreté, certifiées par l’Etat Algérien et l’OACI.
    mon message est un appel aux responsables:je suis le seul Douanier au MONDE qui possède cette expérience..J’ai saisi l’Organisation Mondiale des Douanes…pour donner des COURS en sûreté de l’aviation civile ou sûreté aéroportuaire à la majorité des Administrations des Douanes de la planète.La culture et l’éducation de la sûreté aéroportuaire est une EXIGENCE du plan ICAS de l’organisation de l’aviation civile internationale(OACI)-Montréal-Canada.2010-2016-
    Quant au plan GASeP(2016-2025) il exige la FORMATION à tous les employés des aéroports de la PLANÈTE.
    En Algérie, je suis le seul et unique FORMATEUR-EXPERT EN SÛRETÉ… je forme des Universitaires en métiers aéroportuaires et techniques de l’accueil pour rétablir le SOURIRE au niveau des guichets et banques (comptoirs) et satisfaire une clientèle désespérée et découragée.
    Quant aux décisions relatives à la SÛRETÉ AÉROPORTUAIRE provenant de l’UE en 2006, l’exemple le plus frappant est la LIMITE DES LIQUIDES, AÉROSOLS ET GELS à 100 Millilitres pour protéger les avions commerciaux contre les explosifs???!! Actuellement, des panneaux sont affichés au niveau de tous les aéroports du pays. Lors de la réunion avec EUROMED, j’ai posé la question au conférencier: Pourquoi limitee les liquides à 100 ml? Pourquoi pas 89,90, 95 ou 65 ml? Sachant parfaitement que le biberon d’un bébé peut être déguisé en EXPLOSIF! Une seringue d’insuline ? Un suppositoire.. etc.
    Ce conférencier a donné une réponse évasive et non convaincante: tous les tubes de gels mesurent 100 ml…????!!! Certains responsables négocient sous anesthésie la majorité des contrats… J’attends une réaction et une aide des responsables pour m’aider auprès de l’OM Douanes (Bruxelles) pour offrir des cours, conférences, séminaires aux Douaniers, cadres et non cadres, de la planète.

    Anonyme
    23 avril 2018 - 21 h 07 min

    Il faut appliquer les mêmes taxes pour les produits importés d’europe que les taxes appliquées par les européens sur le gaz et le pétrole que nous exportons ,c’est a dire verser à l’etat 3 millions d’euros pour chaque million importé . A partir de là on peut parler de libre échange.

    Chaoui Ou Zien
    22 avril 2018 - 22 h 04 min

    Les chinois ont patiemment appris les regles du commercial international des occidentaux. Maintenant que les chinois sont en train de les appliquer methodiquement contre le bloc occidental, ce dernier ne veut plus de ce commerce libre et veut instaurer des tariffs aux chinois pour se proteger. Trump, Macron, Merkel et May sont couremment en train de redefinir ce commerce avec les chinois. Tant que l’Algerie est le dindon de la farce, ces meme occidentaux continueront a nous precher ce commerce libre qu’ils ne veulent pourtant plus avec la Chine. La difference entre l’Algerie et la Chine? Les dirigeants chinois n’oeuvrent que pour les interets de leur pays et gare aux traitres. Quant a nous, c’est plutot gare a ceux qui aiment leur pays, c’est a dire ceux qui ne veulent plus de ce commerce a sens unique qui est en train de ruiner le pays.

    Chaoui
    22 avril 2018 - 19 h 48 min

    « Jumelage Algérie-UE » !!!
    Il aurait plutôt fallu écrire : asservissement de l’Algérie par l’UE.
    TOUS les États d’Europe vont faire de notre pays le déversoir de leurs produits qu’ils nous factureront de surcroit au prix fort quand nous qui ne produisons RIEN ne pouvons dans le sens inverse leur déverser quelque produit que ce soit en dehors des…hydrocarbures !
    Il est où le…. »libre échange » quand il n’est que dans un seul sens, des pays d’Europe vers l’Algérie ?! Les seuls gagnants seront ces pays et les Algériens, transformés en consommateurs de produits européens, les GRANDS perdants.

    Trabendou
    22 avril 2018 - 18 h 59 min

    Je viens de lire les résultats officiels publiés du commerce extérieur (importations et exportations) du premier trimestre de l’Algérie et j’ai lu dans le rapport qu’: « aucune importation n’a été payée par les comptes devises propres des importateurs »

    Rouh ya la mamelle hydrocarbure , rouh !!! Les importateurs , ces importateurs privilégiés pistonnés du pouvoir algérien, profitent toujours de l’Etat algérien !

    Fin de notre INDÉPENDANCE
    22 avril 2018 - 18 h 00 min

    C’est comme du FMI tout est fait pour coloniser l’Algérie suptilement, qui as laissé faire ça c’est un scandale ?! Trouver moi son nom !

    awrassi
    22 avril 2018 - 17 h 32 min

    « /…: l’article 63 de l’accord d’association qui concerne la coopération en matière douanière et vise à garantir le respect du régime de libre-échange. » Voilà précisément ce qui nous tue, nous les pays en voie de développement : le libre échange !!! Les riches aident les pauvres pour mieux les contrôler. Tous les documents des instances internationales que j’ai traduits pendant toute mon existence vont dans ce sens. Libérons-nous et vite de l’Occident. Rejoignons ou créons un réseau plus bénéfique !!!

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