Jil Jadid : «L’Algérie est frappée d’une fatalité malheureuse»

Djilali Algérie
Soufiane Djilali. New Press

Par Hani Abdi – Le parti de Soufiane Djilali, Jil Jadid, dresse un tableau peu reluisant de la situation générale du pays, qui va, selon lui, de mal en pis. Cette formation politique, qui milite pour un changement de système politique, considère que «le pays est entré dans une phase critique». «Le niveau de vie générale, l’ambiance et le moral sont tous en berne. L’Algérie est comme frappée d’une fatalité malheureuse. Le forcing en faveur du statu quo et surtout d’un surréaliste cinquième mandat avec l’utilisation abusive et immorale d’un homme en souffrance a profondément heurté les sentiments et le moral de la nation», a affirmé ce parti politique, qui a appelé à l’application de l’article 102 de la Constitution relatif à l’incapacité physique du chef de l’Etat à terminer son mandat.

«A ce dépérissement général, des citoyens réagissent, autant qu’il leur est possible, pour remédier à ce triste destin. Des secteurs en entier se mettent en mouvement», a relevé ce parti, qui énumère ainsi les différentes grèves et protestations enregistrées ces derniers mois. Pour Jil Jadid, ces manifestations, qui ont émaillé sans discontinuer notre quotidien, vise à faire sortir les autorités publiques de leur logique anachronique et hautement risquée.

«Sans succès pour l’instant !», a souligné ce parti, qui regrette que «pendant que la société entame sa ré-initiation à l’action de terrain, le pouvoir se barricade, s’arme et passe à l’action en réprimant tous azimuts». «L’élite du pays, sacrifiée sur l’autel du pouvoir, est sommée de se soumettre à un système pour le moins injuste, mais sur lequel prospère le discours populiste. Des citoyens, à l’image d’Abdelhamid Madani et de bien d’autres encore, sont convoqués par la justice juste pour avoir dénoncé sur les réseaux sociaux la répression contre des contestataires», a souligné ce parti, qui considère que le pays est promis au choc final, «patiemment préparé par deux longues décennies de gabegie, de corruption institutionnalisée, de fuite en avant, de liquidation des élites, de transfert des richesses publiques vers le privé, de concessions sans contrôle pour les soutiens étrangers…».

Jil Jadid a appelé la société civile, les syndicats, les activistes à faire fi de leurs divergences, malgré tout secondaires, pour se donner la main et offrir au pays une alternative d’espoir.

H. A.

Comment (10)

    On Étouffe Grave
    26 avril 2018 - 11 h 38 min

    Non au 5eme mandat. Ras le bol du FLN,et du RND. Pour Soufiane Djillali, pour un changement et une ouverture aux intellectuels. On en a marre des la médiocrité, des gens qui cirent les pompes et des islamistes. Vive l’Algérie Algérienne, progressiste, démocratique et populaire.

    lhadi
    26 avril 2018 - 9 h 13 min

    Les élections municipales de 1990 et les législatives de 1991 doivent servir d’argument massue contre le sentiment délétère qui se propage dans l’opinion comme parmi les élites, selon lequel accomplir son devoir de citoyen serait inutile. Les plus pessimistes ont déjà pris leur parti de son retrait définitif. Tout en moi s’insurge contre cet état d’esprit.

    J’invite mes compatriotes à ne pas céder aux maux si répondus qui s’appellent le fatalisme et la résignation. L’un et l’autre doivent nous être étranger.

    Je m’assigne de refuser d’être dupe, de déceler l’imposture, de résister à la complicité de cette opposition sans encrage populaire mais véritable allié conscient avec ce régime mortifère et de ses points de vue monomaniaques obsessionnels.

    Au jour d’aujourd’hui, elle s’épuise en une stérile diatribe. Elle critique mais ne propose rien. Elle détruit vraiment mais ne construit pas. Qu’elle me pardonne si, précisément, je tire arguments sur son refus de se projeter dans l’avenir. Il me semble, en effet, que son courroux révèle son inanité dans son incapacité à proposer, fut-ce sommairement, une alternative.

    A défaut d’idées, de vision, de programmes et de stratégie la plus idoine, la muraille de ce pouvoir, autiste aux appels des Cassandres ; ces élites modernisatrices qui s’identifient au progrès, à la science, aux forces productives et à la rationalité, résistera aux changements menaçant son équilibre, sa tradition et son intérêt.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    kaci
    26 avril 2018 - 5 h 32 min

    L’unique malheur est l’arabisation, ce qui vous lie corps et ame au régime

    Zoé
    26 avril 2018 - 4 h 36 min

    Présidentiable rien à dire.

    Moh
    26 avril 2018 - 2 h 10 min

    l’Algerie est prise en otage par une bande de prédateurs qui utilise sa justice pour humilier le peuple et protéger ses membres.

    Anonyme
    25 avril 2018 - 23 h 11 min

    Un Monsieur courageux qui dit la verite(presque la verite). Presque car la verite c que les algeriens en général ne s’intéressent pas à la politique,chacun pour soi et compte sur l’autre pour régler ses pbs. Ils n’adhèrent à aucun parti (60 partis!) . Des gens osent critiquer cette opposition qui essaie tant bien que mal à sensibiliser les citoyens,mais en vain. Ils sont interdits des télés publiques et meme privées,interdit de créer des médias,regroupements soumis à autorisation… Et les jeunes qui ne militent pas.! Que voulez vous que sofiane djilali fasse tout seul??

    Flic Et Flac
    25 avril 2018 - 22 h 36 min

    L’ Algérie est frappée d’amnésie, de médiocrité, d’incrédulité, de paralysie et d’immoralité. La supercherie a dépassé les limites de tout entendement et de toute décence.
    On nous parachute des:  » flik a fait ceci » et des  » flak va faire cela » surréalistes. A force de radoter à propos de flik et flak, la classe politique a perdu toute crédibilité aux yeux du peuple. Celui ci ne croit plus en rien, ni personne, et tout espoir pour un avenir meilleur lui est déjà confisqué d’avance.

    Alfa
    25 avril 2018 - 18 h 44 min

    …«A ce dépérissement général, des citoyens réagissent, autant qu’il leur est possible, pour remédier à ce triste destin. Des secteurs en entier se mettent en mouvement»
    Et vous croyez qu’avec de grèves illégales et des manifestations tout bout de champ, sans connaître les conséquences futures et les tenants et aboutissants, vont faire réagir un tant soit peu les gens de la haute sphère qui tirent les ficelles.
    Vous proposez quoi en contre parti pour éviter cet inévitable dérapage vers le CHAOS et le STATU QUO sinon énumérer et ressasser les problèmes qu’on vit quotidiennement et depuis des décennies déjà.
    Votre discours ne sert qu’à gangréner les plaies qui sont en état de pourrissement et qui nécessitent une amputation ou une chirurgie plastique.
    L’opposition, s’il y en a une, est à mon humble avis déconnectée et diphasée de l’élite gouvernementale.
    Ce qu’il faut c’est de se connecter et tisser un lien de travail avec ses gens là qui sont eux-mêmes déconnecté de la vie quotidienne.

    GHEDIA Aziz
    25 avril 2018 - 17 h 49 min

    Il faut reconnaitre que Jil jadid est le seul parti politique algérien de l’opposition qui ose appeler un chat un chat. Il ne fait pas de déclarations juste pour amuser la galerie. Ce qu’il dit est toujours bien réfléchi et reflète la pensée de ses hommes qui sont sincères et nationalistes jusqu’au bout des ongles. Par ailleurs, Jil jadid est toujours à l’écoute du peuple et transmet aussi fidèlement que possible le pouls de la société algérienne.
    .

    Khaled
    25 avril 2018 - 17 h 40 min

    J’ai toujours respecté cet homme. il est très rationnel et très clair dans son analyse politique. Il émane de l’honnêteté, de la compétence et de l’humilité. Je pense sincèrement qu’il fera un bon présidentiable et si la majorité du peuple algérien l’élit, il fera un bon président, en tout cas, nettement bien meilleur que Bouteflika. Il lui suffit seulement de désigner des ministres très compétents et honnêtes, loin des équilibres régionalistes comme ça se fait maintenant et EN AVANT, AU TRAVAIL! Je suis sincèrement confiant que notre pays serai nettement bien meilleur que ce qu’il est maintenant.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.