Mahmoud Abbas dans le collimateur du sioniste Bernard-Henri Lévy
Par R. Mahmoudi – Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a beau présenter ses excuses après des propos dénoncés comme antisémites sur les causes des massacres perpétrés contre les juifs dans le passé et condamner «l’antisémitisme sous toutes ses formes», mais la machine de propagande est déjà mise en branle. Cela n’a pas échappé à l’idéologue du «printemps arabe», le pseudo globe-trotter français Bernard-Henri Lévy, qui agit en détecteur d’«antisémitisme» mais, surtout, en vrai mercenaire. Voici sa première réaction à la déclaration de Mahmoud Abbas : «Avis aux sceptiques et discutailleurs : concernant Mahmoud Abbas et son antisémitisme indécrottable, concernant les sources, la généalogie, les ressorts idéologiques, les preuves de cet antisémitisme « musulman », tout est dans L’Empire et les Cinq Rois» son dernier livre, Ndlr). Décrypté : les Occidentaux ont tort d’avoir misé si longtemps sur Abbas. Qu’attendent-ils pour le dégommer ?
Même, donc, après ces excuses, les Etats-Unis ont présenté, vendredi, un texte à l’ONU pour condamner les propos jugés «inacceptables» du chef de l’Autorité palestinienne, mais a été rejeté suite à l’intervention du Koweït, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité qui représente les pays arabes. Le texte rédigé par les Américains appelait le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas à «s’abstenir de commentaires antisémites» et voulait traduire la «préoccupation sérieuse» du Conseil de sécurité face à des remarques qui «comportaient d’ignobles injures antisémites et des théories conspirationnistes infondées, qui ne servent pas les intérêts du peuple palestinien et de la paix au Moyen-Orient».
De son côté, le ministre israélien de la Défense, l’extrémiste Avigdor Lieberman, a dit sur Twitter refuser ces excuses. Ce qui, en politique, signifie que son gouvernement ne compte pas rétablir les relations de coopération avec l’Autorité palestinienne et entend contribuer, ainsi, à l’isolement de Ramallah face, notamment, au mouvement islamiste du Hamas et les tractations tous azimuts encouragées par certaines capitales arabes, comme les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite, pour mettre en avant leur «candidat» à la succession de Mahmoud Abbas, à savoir le colonel Mohammed Dahlan, ex-chef des services de renseignements du Fatah à Gaza, avant le coup d’Etat perpétré par le Hamas en juin 2007.
R. M.
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