Migration clandestine : le ministre nigérien de l’Intérieur dit ses vérités

Niger Bazoum
Mohamed Bazoum, ministre nigérien de l’Intérieur et de la Sécurité publique. D. R.

Par Sadek Sahraoui – Le  ministre nigérien de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Mohamed Bazoum, a reconnu dans un entretien accordé, mercredi, à RFI, axées essentiellement sur l’émigration clandestine au Sahel, l’implication d’éléments des forces de sécurité nigériennes dans les réseaux de passeurs de migrants.

A la question de savoir s’il y a des complices parmi les forces de l’ordre dans ce trafic, Mohamed Bazoum a fini, en effet, par admettre que son gouvernement avait eu «à révoquer des gendarmes et des policiers». «7 ou 8 gendarmes au moins ont été révoqués tout simplement. C’est pire qu’une condamnation pour eux», a-t-il fait savoir, tout en insistant néanmoins sur le fait que depuis 2016 le Niger applique «rigoureusement» une loi qui réprime le trafic de migrants datant de 2015. A ce propos, il a fait savoir que la justice nigérienne avait déjà condamné 72 passeurs et que d’autres allaient bientôt l’être.

A combien évalue-t-on le nombre de passeurs de migrants au Niger ? Le ministre nigérien de l’Intérieur et de la Sécurité publique a soutenu que le chiffre pourrait atteindre les 5 000. Dans la foulée, il a indiqué que Niamey était actuellement en train de travailler avec ses partenaires européens sur un «plan de reconversion» des populations qui vivent du trafic de migrants.

Sur un autre registre, il a admis que son pays n’a pas les moyens d’assurer le contrôle de toutes ses frontières nord et donc de faire barrage au flux de migrants qui essayent de gagner l’Europe via la Libye ou l’Algérie. Cela en dépit de sa bonne volonté. «Mais évidemment, nous n’aurons jamais assez de moyens, même sur les axes que nous contrôlons, pour assurer un contrôle absolu. Il y a toujours, par conséquent, des choses qui passent à travers les mailles de notre filet. Nous ne sommes pas naïfs», a déclaré Mohamed Bazoum.

Le responsable nigérien a néanmoins tenu à dire que les services de sécurité nigériens ont tout de même réussi à endiguer ce flux de migrants puisque seule une centaine de migrants parvient aujourd’hui à gagner quotidiennement Agadez contre 350 il y a deux années. A ce propos, il a qualifié de mystification les statistiques de l’OIM, Organisation internationale pour les migrations, qui veulent accréditer l’idée que 5 000 migrants arrivent chaque mois à Agadez.

«Non, ce n’est pas vrai, je récuse ces statistiques de l’OIM, elle ne peut pas les soutenir devant moi. Nous collaborons de façon très étroite sur le poste d’entrée dans la ville d’Agadez, le dernier poste qui est celui d’Abalak qui conduit à la ville d’Agadez. Lorsque nous avons mis en place notre dispositif, nous avions à peu près 350 personnes par jour qui entraient dans la ville d’Agadez, aujourd’hui nous avons une centaine de migrants, tout au plus 120 personnes par semaine. 100 personnes en moyenne par semaine, ça ne donne pas 5 000 par mois, ça donne cinq fois quatre, 400 personnes par mois, voilà de quoi il s’agit», assène-t-il.

S. S.

Comment (8)

    RIPOSTE !!!!
    27 mai 2018 - 4 h 42 min

    Les passeurs sont organisés et envoyer par MAROC FRANCE ISRAEL pour nous noyer économiqueent et nous forcer au métissage pour que l’on soit mieu manipulable et en mettant fin à notre histoire et coutumes !

    Mme CH
    26 mai 2018 - 22 h 27 min

    « A la question de savoir s’il y a des complices parmi les forces de l’ordre dans ce trafic, Mohamed Bazoum a fini, en effet, par admettre que son gouvernement avait eu «à révoquer des gendarmes et des policiers». «7 ou 8 gendarmes au moins ont été révoqués tout simplement. » Ah! connivence quand tu les tiens.! Qui a corrompu ces gendarmes..? Qui les paye..? 7 ou 8..? Mon œil….!
    Hé bien, ce ministre confirme indirectement ce qu’on a déjà noté concernant le plan diabolique qui vise à envahir l’Algérie par des migrants manipulés et infiltrés par les orbitons des FaFamarochiens dans le but d’allumer le feu à la cité,….. à défaut d’un printemps zarabe, ils veulent obtenir un printemps zafricain…! Et quand l’Etat et le peuple Algérien ont compris leur sale jeu, Fa9ou, les ONG, leurs nourrissons et leurs sponsors ont pris le relais et ont commencé à croasser pour faire monter la pression…!!
    Ces ONG n’ont qu’à croasser pour faciliter l’acheminement de ces migrants vers l’Europe et le Maroche pour une meilleure prise en charge en contrepartie des ressources qu’ils sont en train de piller…!!
    L’Algérie a encore une fois eu raison…!!

    Saha Shorkom.

    Anonyme
    26 mai 2018 - 20 h 30 min

    Enfin quelques vérités sur ce plan machiavélique d envahir l Algérie ,un vrai plan financé par nos ennemis..

    Moskosdz
    26 mai 2018 - 19 h 56 min

    Ce que ne dit pas ce ministre,le Sahel était sous contrôle de l’organisation terroriste Mujao soutenue et financée par l’argent de la drogue,dont les trafiquants de tout genre ne sont autres que les généraux de sa majesté le roi Escobar6.

    elhadj
    26 mai 2018 - 16 h 17 min

    il ne s agit pas de constater les carences ou déplorer les insuffisances, il est plutôt question de prise de responsabilité pour contenir ses compatriotes a rester chez eux et a sanctionner sévèrement les passeurs et trafiquants de tout bord.Ainsi la faiblesse de bien gérer, l incompétence de juguler cette migration sauvage de leurs nationaux a expose l Algérie déjà confrontée a ses propres problèmes d être victime de critiques de supposées ONG lesquelles devraient en principe déterminer au départ l origine, les causes voire même l implication a dessein de réseaux subversifs étrangers pour nous créer des problèmes. L Algérie a consenti beaucoup de sacrifices financiers pour les pays subsahariens au dépend de ses propres sujets.Nous voulons vivre en paix sans corps étranger en réservant nos énergies physiques et financières jusque la gaspillées a outrance au profit d autrui et les réserver a l amélioration des équipements de sante,des conditions de vie.On en a marre de nous faire racketter par de nouvelles taxes impopulaires et jeter d importantes sommes pour cette immigration sauvage de subsahariens dont la présence n est vraiment ni admise ni tolérée, ni souhaitée par la société civile algérienne au demeurant beaucoup plus préoccupée par la préservation de la paix du pays et une vie sereine de la population.

      Algerienne16
      26 mai 2018 - 19 h 31 min

      A elhadj
      26 mai 2018 – 16 h 17 min

      Excellent commentaire, ces migrants qui s’amusent à vivre l’aventure périlleuse de la traversée des déserts les plus effroyables du monde pour ensuite défoncer les portes de toutes les villes algériennes en s’y installant sauvagement, tout cet audace à l’africaine coûte excessivement cher aux algériens. Toutes ces ruées de hordes africaines (du mendiant au pseudo travailleur) c’est pour mettre le pays en ruine sur tous les plans et tout ce remu ménage est au profit de messieurs les passeurs noirs et de leurs concitoyens qui ne vivent que de trafics, de drogues et de sales mœurs dans la saleté la plus sale. Cette « africanité » ne sert absolument à rien à l’Algérie, il faut la balancer car c’est une affaire périmée non porteuse donc au large et organisons-nous pour développer notre pays pour une Algérie prospère que pour les algériens. Ces migrants ne valent pas un clou rouillé et TOUS et l’algérien qui croit à leur ferveur pour le travail est un idiot et doit les suivre au niger ou au mali pour leur créer des emplois chez eux JAMAIS en Algérie, jamais ces migrants n’auront un millimètre de la terre algérienne et encore moins le moindre papier algérien, ils nous foutent la paix on en a vraiment ras le bol de ces masses de personnes qui nous dérangent à l’extrême, débarrassons-nous de ces migrants, ils ont des pays ils , des terres et juste sous leurs pieds de l’eau et des minerais ils n’ont qu’à creuser quelques cm à la pelle pour manger, boire et s’enrichir de leur sol et qu’ils oublient définitivement la route qui mène à Alger la blanche qui demeurera Blanche et à jamais.

    Ziad ALAMI
    26 mai 2018 - 15 h 40 min

    Ce ministre aurait du avoir un peu de courage pour parler du rôle du Makhzen dans ce flux de migrants sahéliens vers l’Algérie.

    Anonyme
    26 mai 2018 - 14 h 16 min

    Ce ministre nigérien a toujours dit la vérité et les dessous de cette migration. Le peuple algérien demande à Monsieur le ministre de dénoncer tous les passeurs nigériens et maliens.

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