Yousfi réaffirme la détermination de son ministère à réussir l’envol de l’industrie automobile
Le ministère de l’Industrie et des Mines est déterminé à réussir l’envol de l’industrie automobile, a réaffirmé, lundi à Tizi-Ouzou, le ministre Youcef Yousfi. S’exprimant lors d’un point de presse tenu en marge de sa visite de travail dans la capitale du Djurdjura, M. Yousfi a observé que l’industrie automobile nécessite la mise en place d’un processus long et difficile, notamment en matière de sous-traitance, qui est appelé à changer d’échelle pour produire plus, en qualité, à des prix compétitifs et fournir des pièces qui soient homologuées par le constructeur.
«Il est donc nécessaire de faire preuve de patience pour atteindre cet objectif de faire décoller cette activité industrielle», a-t-il insisté. «Ce processus n’est pas simple et nécessite du temps pour que l’Algérien participe pleinement à la fabrication de l’automobile qu’il utilise et atteindre un taux d’intégration du produit de 40 voire de 68%», a ajouté le ministre, qui a également insisté sur l’importance de «la transparence, l’une des clés du succès de cette industrie» que son département veille à garantir.
En réponse à une question sur les nouvelles taxes proposées dans le projet de loi de finances complémentaire, M. Yousfi a rappelé que «pour encourager le démarrage de l’activité de l’industrie automobile, le Conseil national d’investissement a mis en place un certain nombre d’avantages pour une durée limitée. Ces taxes ne sont pas quelque chose de nouveau», a-t-il dit. A une autre question sur le projet d’une unité de trituration des graines oléagineuses prévue par le groupe Cevital dans la wilaya de Béjaïa, Youcef Yousfi a répondu que «ceux qui sont concernés par ce dossier sont en train de le traiter».
Le ministre, qui a visité des unités industrielles des secteurs public et privé de la wilaya, a exprimé sa satisfaction quant au niveau atteint par l’usine de fabrication de transformateurs Electro-industrie (de droit public) implantée à Azazga. Il a vivement remercié et exprimé le soutien de son département aux travailleurs et dirigeants de cette unité qu’il a considéré comme «un modèle de stabilité aux plans de la gestion, social et de l’effort fourni pour le développement du produit et la création de richesse». Cette unité, en plus du remboursement de ses crédits, entrevoit des développements de plusieurs catégories, dont les transformateurs à grande puissance dans le cadre d’un partenariat étranger et qui fera de cette unité, qui couvrira l’intégralité des besoins au niveau national, la première à l’échelle continentale à fabriquer ces produits.
Deux autres partenariats sont aussi en cours pour la fabrication de moteurs et de générateurs électriques, a fait savoir le ministre. M. Yousfi, qui a également inspecté l’unité de textile Numidia Confection, sise à Tizi-Ouzou, a apprécié la réalisation de bénéfices par cette entreprise de droit public. Quant à l’Entreprise nationale d’industrie électroménagère (Eniem), sise à Oued Aïssi, le ministre a observé qu’elle «fournit d’énormes efforts pour sortir du déficit chronique dans lequel elle était plongée depuis un certain nombre d’années». Cette entité économique, qui a été invitée par le ministre à améliorer le climat social, la production et sa compétitivité, réalisera les premières exportations de ses produits «dans les prochaines semaines, ce qui est extrêmement encourageant», s’est-il félicité.
Abordant l’activité industrielle au niveau local, Youcef Yousfi a observé que la wilaya de Tizi-Ouzou bénéficie d’atouts «très importants», dont un pôle universitaire et une main d’œuvre de qualité, ainsi que d’une stabilité au niveau la gestion et des ressources humaines pour le développement de ce secteur. «Tizi-Ouzou est déjà très forte dans l’agroalimentaire, notamment la transformation du lait, et a un avenir prometteur dans l’industrie électrique et électronique. Je suis pleinement optimiste quant au développement industriel de cette wilaya», a-t-il dit.
Le ministre de l’Industrie et des Mines a rappelé que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souvent «insisté sur la nécessité d’avoir des éléments essentiels de la compétitivité industrielle et en particulier du secteur public. Cette compétitivité signifie nécessairement une réduction des coûts», a-t-il ajouté. Il a observé que son département fait la «chasse au déficit», avant d’expliquer : «Nous créons des entreprises pour qu’elles produisent de la richesse et non du déficit. Les entreprises qui se développent, réalisent des bénéfices, sont compétitives et se lancent dans l’exportation, créent une richesse durable et constituent réellement et véritablement une alternative aux hydrocarbures qui fournissent une richesse qui n’est pas éternelle.»
Le ministre a également visité l’unité de fabrication d’antidiabétiques oraux, la SPA Aldaph, filiale de Novonordisk, qui compte plusieurs usines au niveau national et qui prévoit de produire tout son portefeuille d’antidiabétiques en Algérie dans la perspective d’exporter ces médicaments vers le reste des pays africains.
R. E.
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