Ange ou démon ?

manifestation Bouteflika
Manifestation contre le 4e mandat de Bouteflika en 2014. New Press

Par Nouredine Benferhat – La prudence politique encadrée par l’intelligence et la justice d’un principe : l’usage spécifiquement humain de la raison qui est une «force cachée» propre au leader, alors que la force qui s’expose au grand jour est «commune aux gens ordinaires et aux animaux».

Que devient l’art de gouverner quand celui-ci se sépare de l’éthique et que la prudence, vertu cardinale de l’homme d’Etat, est dévaluée et instrumentalisée ? Deux cas de figure peuvent être retenus : l’un vise à appréhender l’exercice du pouvoir dans son essence et énonce des principes pour éviter les dérives despotiques. L’autre réduit le politique à un jeu de fourberie et d’apparence et prône une prudence purement instrumentale, négligent toutes les fins autres que le maintien de la suprématie individuelle avec une forte tendance à la mégalomanie.

Le développement incontrôlé de l’ego conduit à s’identifier à la raison l’Etat et à se transformer en un chimérique marchand de bonheur. De cette conception découle l’identification de toute politique au despotisme.

«Si le pouvoir vous était donné, si vous aviez de cœur, si vous aimiez la vie, vous le verriez se déchaîner ce monstre et cet ange que vous portez en vous» (Camus Caligula).

N. B.

Comment (5)

    Algerien06
    16 juin 2018 - 1 h 00 min

    Ni Ange Ni Démon
    Tout Simplement Humain
    La Raison est Propre a L’Homme pas spécialement Pour Le Leader
    L’Art De Gouverner est Une Vertu lorsqu’il ne se sépare pas de l’ethique
    La Prudence Instrumentalisé au Profit D’une Vision Idéalisée
    Marchand De Bonheur Répond a une Demande Populaire

    Anonyme Patriote
    15 juin 2018 - 17 h 37 min

    Toute personne qui accède au pouvoir se voit développer un sentiment de puissance de supériorité et donc d’abus de pouvoir.
    Après je ne vois pas le Président Bouteflika ni le Président Bachar Al Assad comme des despotiques bien au contraire. Ils n’ont pas le culte de la personnalité.
    Ce sont des hommes qui défendent la souveraineté de leur pays et de leur peuple.
    En France, le président Macron est surnommé Jupiter et par les non adeptes de sa politique les français souhaitant la non ingérence sioniste dans l’appareil d’État il est surnommé micron.

    Abou Stroff
    15 juin 2018 - 16 h 16 min

    « Le développement incontrôlé de l’ego conduit à s’identifier à la raison l’Etat et à se transformer en un chimérique marchand de bonheur. De cette conception découle l’identification de toute politique au despotisme. » dixit N. B..
    j’ai trituré dans tous les sens cette sentence sublime et je me suis retrouvé face à, entre autres figures, notre bienaimé fakhamatouhou national. serais je à côté de la plaque?

      anonyme
      15 juin 2018 - 20 h 11 min

      pourquoi pas un développement contrôlé de l’ego ?
      on peut s’identifier à l ‘Etat tout en gardant ses principes de base en tant qu’être humain ( éducation ,modestie ,favoriser la menace à la répression, rester proche de ceux qu’on gouverne ,à leur écoute ,,,,);

      Anonyme Patriote
      15 juin 2018 - 20 h 37 min

      @Abou Stroff
      Moi aussi j’ai trituré la phrase ce qui m’a fait dans un 1er temps ne pas mettre de commentaire.
      Après si vous pouvez le dire à qui vous faites référence.

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