Ali Laskri : «La situation du pays s’aggrave avec le régime actuel»

Laskri
Le coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, Ali Laskri. New Press

Par Hani Abdi – Le coordinateur de l’Instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, alerte sur l’aggravation de la situation générale du pays. Intervenant à l’ouverture du conseil national du parti, Ali Laskri affirme que le FFS est «conscient» des difficultés à venir sur le plan politique, mais aussi économique et social. «Nous sommes conscients de nos responsabilités en ce moment particulièrement difficile sur le plan politique, économique et social, où des intérêts privés nationaux et étrangers convergent pour promouvoir un Etat libéral antisocial et soutenir un candidat à l’élection présidentielle qui protège ces intérêts, contraires à notre projet de reconstruction d’un consensus national pour instaurer la démocratie et un Etat de droit à vocation sociale», dit-il d’emblée, considérant que «la situation du pays s’aggrave avec le maintien du régime actuel et la déliquescence des institutions révélée par les derniers scandales de corruption au plus haut niveau de l’Etat».

Pour lui, la prochaine présidentielle aboutirait à une alternance clanique, si l’élection se déroule dans l’opacité. «C’est une évidence pour les Algériennes et les Algériens que si la prochaine élection présidentielle se prépare ou se déroule dans l’opacité, est fermée à la compétition démocratique selon les critères universels, elle aboutirait à une alternance clanique et à la perpétuation du régime avec des conséquences dramatiques pour le pays, pour son indépendance économique, la préservation de ses ressources, de son unité, de sa stabilité et de sa souveraineté», soutient Ali Laskri, qui rappelle une célèbre déclaration du défunt président Hocine Aït Ahmed qui disait : «Patriotisme ne rime plus avec soumission au régime, mais avec changement. Un changement que la société appelle de toutes ses forces et vers lequel nos énergies doivent converger.»

Ali Laskri assure que le FFS se prépare à toute éventuelle. Et son combat pour le changement passe par des changements internes au parti qui se poursuivent dans le but d’instaurer un fonctionnement démocratique plus efficace.

H. A.

Comment (5)

    nasser
    1 juillet 2018 - 13 h 03 min

    Pfffft………….Il n’a pas dit cela du temps des massacres du GIA! Il a dit « qui tue qui » ……….On ne s’est jamais senti aussi bien!

      MELLO
      1 juillet 2018 - 15 h 07 min

      Heureusement que du temps des GIA, il y avait ce FFS pour nous ouvrir les yeux. La sagesse et la clairvoyance de ce parti à évité à l’Algérie l’effritement et la dislocation.
      D’où est partie la charte pour la réconciliation, que le pouvoir a mal mis en place ?.

    Anonyme
    30 juin 2018 - 5 h 14 min

    MOI JE SUIS D ACCORD AVEC VOUS ,,AVEZ VOUS UNE SOLUTION OU C EST JUSTE POUR DIRE CE QUE TOUT LE MONDE SAIT DEJA??

    Gatt M'digouti
    29 juin 2018 - 19 h 45 min

    Mr Laskri, qu’attendez vous d’un régime qui refuse aux Algériens de manifester , librement ,pacifiquement contre les dernières tueries en Palestine occupée? d’un régime qui es cloitré dans la wilaya 49 alors qu’il clame a qui veut l’entendre que le terrorisme est vaincu?
    Je me souviens dans les année 70 au Club des Pins pendant que se tenait une réunions soit de l’OUA ou des pays non alignés, les familles se promenaient et des baigneurs prenaient d’assaut la plage. Quelques gendarmes éparpillés discrètement par ci et par et c’est tout.
    Les croyants souhaitent aller en pèlerinage a la Mecque avant de mourir, moi je souhaite voir le Club des pins avant de mourir.

    MELLO
    29 juin 2018 - 17 h 10 min

    Le constat est très clair et limpide, mais Da Ali ne nous propose rien en alternative, sinon que le FFS est conscient de cette situation d’opacité où des décisions sont prises sans en donner les véritables motifs ,comme cette mise à l’écart du Général Hamel. Donner les motifs c’est éviter que toute cette presse internationale ne s’emballe dans des considérations farfelues. Dans ce contexte, justement, ce sont ces partis d’opposition qui doivent pousser ce pouvoir à donner ses véritables enjeux car ,après tout la DGSN reste une institution nationale non affiliee au seul pouvoir.

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