Mohamed Aïssa plaide pour une mosquée «politiquement neutre»

Aïssa directive
La religion doit être mise à l’écart de la politique. New Press

Par R. Mahmoudi Dans une nouvelle directive, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a enjoint aux imams de s’interdire toute discussion sur la politique et, notamment, de la prochaine élection présidentielle prévue au printemps 2019.

Dans une déclaration à la presse, ce jeudi, le ministre a expliqué que les imams «doivent laisser leurs convictions politiques à l’entrée des mosquées» parce que leurs prêches risquent, selon lui, d’influer les citoyens. Il a ajouté que lui et son département veilleront à ce que les imams et les mosquées «restent à l’écart des tiraillements politiques».

Cette nouvelle orientation est-elle en rapport avec le remue-ménage actuel qui annonce de grands bouleversements sur la scène politique ? D’habitude très engagé dans la promotion de la politique générale de l’Etat, et notamment de l’image du chef de l’Etat, à travers les prêches dispensés par les imams, le secteur de Mohamed Aïssa a toujours assumé son rôle, sans crainte d’être accusé, par les islamistes salafistes notamment, de mettre la religion au service du pouvoir politique. Le ministre lui-même a, à maintes reprises, croisé le fer avec les porte-voix de ce courant extrémiste sur les questions inhérentes à la gestion du culte et au rapport des hommes de religion avec la politique en général.

Dans une récente instruction adressée aux imams, à la veille de l’Aïd El-Fitr, Mohamed Aïssa avait clairement signifié que les cadres des Affaires religieuses étaient tenus de se conformer scrupuleusement aux directions de la tutelle.

Cette soudaine quête de neutralité peut donner lieu à diverses lectures et éclairer en même temps sur l’orientation politique globale qui se dessine, tout en relançant le débat sur le poids réel de la mouvance islamiste au sein des mosquées.

R. M.  

Comment (11)

    LE NUMIDE
    30 juin 2018 - 21 h 57 min

    POURQUOI TOURNER AUTOUR DU POT ??? La Question religieuse de l’Islam et de la Paix musulmane dans la quiétude , le Chraa , la solidarité et la fraternité tels que nos ancêtres algériens on toujours connu avec leur mentalité paysanne berbère d’hommes libres et producteurs ne peuvent avoir d’issue que sous DEUX CONDITIONS VITALES que l’État , l’Armée , la classe politique et le peuple algérien doivent imposer aux wahabistes pour les remettre à leur place c’est à dire les mettre dehors de notre pays . Qu’ils dégagent et aillent rejoindre les bas fonds du Caire ou le désert du Nejd d’où ils sontt venus ; ou bien alors l’Afghanistan et les casernes de mercenaires de la CIA …L’Algérie Hamdha Alihoum et les berbères sont là et sont un peuple sage et juste mais éveillé , libre et redoutable qui ne sera jamais prêt à se soumettre à leurs rois et émirs , à leurs Califes ou Suffètes d’opérette et à leurs charlatans et sorciers de l’Apocalypse , soit –disant au nom de la Religion …L’Algérie est une nation achevée ; et ni les berbères , ni la religion de l’Islam n’ont besoin de Papes et de papauté ni de Samsars et de Chaouchs qui viennent leur apprendre la morale et la religion …Les wahabistes et leurs complices doivent plutôt aller voir leurs Maitres à Las Vegas ou a Tel Aviv , avant de venir nous faire la leçon
    1 –LES MOSQUEES relèvent spirituellement et cultuellement de la Religion de l’Islam et relèvent souverainement et administrativement des Lois de la République et de la Citoyenneté algérienne. Elles appartiennent à la Nation donc au Bien Public , c’est à dire à l’État national algérien , à la République algérienne et au peuple algérien qui doivent veiller à leur organisation , leur gestion et leur fonctionnement à travers l’instance officielle chargée de cette mission du gouvernement : le ministre des affaires religieuses créée depuis 1962 pour cet attribut et ces attributions légales .. Les Mosquées algériennes n’appartiennent pas à n’importe quel charlatan wahabiste en quête de chahut ou à ses sbires et voyous tatoués qui viennent perturber le Culte religieux et la Quiétude ( Sakima) des croyants et des citoyens et jouer aux fanatiques … Donc aucune autre instance illégale , ou Brouhaha ou Temragh ou Tekhlatt extérieurs au Gouvernement algérien et étrangers de surcroit , provenant d’une volonté ou ingérence islamique ou islamiste saoudienne ou qatarienne ou turque ou afghane ou égyptienne ou Esquimau n’a aucun droit , chez Nous , pour intervenir dans les affaires religieuses de notre NATION , et dont seul l’Etat national algérien et son ministère sont seuls RESPONSABLES ET LEGITIMES pour organiser et le Culte musulman de la religion des citoyens algériens et gérer les Mosquées …DZAIR C’EST PAS UN GOURBI !!!!

    2- LES ZAOUIAS algériennes connues et reconnues sont les seules historiquement, religieusement et culturellement fiables et légitimes pour enseigner le Coran et faire apprendre comme elles l’ont fait si bien depuis des siècles.. Aucune secte politique, officine louche ou phalange de terroristes , de délinquants et de charlatans wahabistes ( qui d’ailleurs Tous ne connaissent rien au Coran et ne l’apprennent même pas , ils ne le lisent que juste un peu pour se quereller et médire , pour assouvir leur passion du sang et du pouvoir leur ressentiment politique et leur racune perverse .. ils n’ont ni Dhikr , ni patience musulmane , ni Bonté , ni charité humaine , ni bienséance ni pédagogie coranique comme les ont depuis toujours les élèves , les Tolbas et les Cheikhs des honorables Zaouïas algériennes )
    Sérieusement doit –on confier l’apprentissage du Coran à un émir Abdelkader el Djazairi ou à un Emir Djrana de Baraki ex truand devenu calife du terrorisme … à un Sidi Abderrahmane Thaalibi, ou un Cheikh Ameziane El Hadad ou Sidi Mohamed Ben Belkacem el Kacimi ou Cheikh Tidjani ou Sidi Yahia el Aidli , ou Sidi Boumediene el Ghouth ou sidi Mhand Oulhocine ou sidi Ahmed Ben Youcef ou Cheikh EL Alaoui ou même l’Imam Abdelhamid Ben Si El Mekki Ben Badis , élève de la Zaouia Rahmania de Bachtarzi à Constantine et de Cheikh Nekhli à la Zitouna ( et que les propagandistes trabendistes wahabistes terroristes veulent récupérer pour détourner le symbole et la mémoire et tromper les ignorants ) ; ou doit-ont le confier à n’importe qui , au trabendistes du FIS , aux caporaux sanguinaires du GIA et aux députés Aribi et Naima Salhi .. SOYONS SERIEUX et laissons la religion et le Coran à MOUALIHOUM

    chark
    30 juin 2018 - 18 h 07 min

    La mosquée à le devoir de dénoncer la finance frauduleuse ( planche à billet ) dont l’Algerie semble vouloir s’accommoder !

    LOUCIF
    30 juin 2018 - 8 h 11 min

    Pour obtenir une mosquée politiquement neutre , il faut au préalable une volonté politique de séparer le politique du religieux et carrément interdire les partis politiques religieux car :
    1/- quand un parti politique a une base idéologique religieuse inspirée du Coran et de la charia, nécessairement il est appelé utiliser la mosquée comme moyen de propagande politique
    2/- quand un pays décrète que l’islam est religion d »Etat, nécessairement le pouvoir utilisera la mosquée comme moyen de propagande politique. D’ailleurs le pouvoir le fait lui-même comme tout le monde sait ! Il n’y a pas que Ali Belhadj ou Mokri qui utilisent la religion et la mosquée comme moyen de propagande !
    3/- Il faut par ailleurs interdire aussi les partis politiques régionalistes car nul n’a le droit de monopoliser et de s’approprier la langue et la culture (arabe, amazigh) de même que la religion musulmane. Cela appartient à tout le peuple et non à des groupes partisans.

    Tant qu’il n’y aura de séparation du politique et du religieux (et j’ajoute tant qu’il n’y aura pas de séparation du militaire et du religieux), eh bien les questions de gouvernance, de démocratie et d’État de droit demeureront entier dans notre pays ! Ou on change de paradigme politique en profondeur , ou on ferme sa gueule en continuant à laisser pisser le mérinos ! Un point c’est tout !!

    Anonyme
    29 juin 2018 - 22 h 13 min

    L’islam est politique jusqu’au noyau. Dans l’islam la mosquée et l’Etat ne sont qu’une seule et même chose, la mosquée est l’Etat et cela remonte au temps de Mohamed. L’islam est également radical à l’extrême. Même l’islam «modéré» est radical dans ses croyances et dans ses actes. Les musulmans sont convaincus que tous les non-musulmans, absolument tous, sont condamnés aux feux de l’enfer et méritent d’être maltraités, comparés aux croyants.
    Un vrai musulman ne croit pas à la liberté et il ne le peut pas. Tout est volonté d’Allah, répète Mohamed. Tout ce que fait un musulman est en référence à un ordre ou à un décret d’Allah. C’est pour cette raison que la phrase «Inch Allah» (si Allah veut) accompagne toujours une promesse ou une décision que font les croyants. En acceptant Mohamed en tant qu’émissaire éternel et infaillible d’Allah, le musulman abandonne toute liberté de décider par lui-même.

    Anonyme
    29 juin 2018 - 19 h 55 min

    Primo la mosquée est hautement infestée de salafime politique.
    Secundo, que faisait le portrait de
    fakhatou à la veillée religieuse de
    Leïlet Elkadr,juste à côté de hauts responsables à la mosquée d’Alger?
    C’était quoi ça? De la neutralité ultra professionnelle et ultra objective nos très vigilants imams et ministre des mosquées

    Krim
    29 juin 2018 - 13 h 34 min

    Soyons sérieux!
    Il est impossible que la mosquée soit neutre dans l’état actuel des choses.
    En pleine dérive, sans loi ni foi, il est du devoir de la mosquée d’alerter et d’éveiller le citoyen.
    La voyoucratie et sa gestion hasardeuse de l’Algérie (une simple visite des 4 coins du pays contredirait tout constat opposé) doit pousser les lieux de culte à jouer un rôle noble de prendre soin du quotidien des algeriens et surtout ne pas laisser le terain vide aux réseaux sociaux et aux discussions de quartier qui en découlent.
    Soyons sérieux!
    Le bilan de ces trops longues années est largement négatif proportionnellement aux moyens énormes que l’état avait à sa disposition.
    Il y a eu de très bonnes coses de faites mais malheureusement elles ont été très mal faites,
    Il y a eu de très mauvaises choses de faites et malheureusement elles ont été très bien faites.
    Le niveaus des imams?
    Qui est responsable?

    BEKADDOUR MOHAMMED
    29 juin 2018 - 12 h 31 min

    Détail à nous expliquer, merci ! La légende de la photo c’est qui ce « Mohammed Ali » !!!
    Lapsus pour Mohammed Aissa ?

      Lyes Khaldoun
      29 juin 2018 - 15 h 06 min

      Bonjour. Cette erreur est rattrapée et nous nous excusons… Merci pour l’intérêt que vous portez pour ce site.

    BEKADDOUR MOHAMMED
    29 juin 2018 - 12 h 18 min

    ADDITIF. C’est le fruit de mes constats, bref le vécu… L’imam qui correspond au maux des Algériens est celui qui dit aux fidèles : Je suis ici pour guider la prière, pas plus. Une fois chacune des cinq prières accomplies, chaque fidèle y compris l’imam demande EN SILENCE ce qu’il veut de Dieu : Dieu, pas l’état, ce dernier veille à la satisfaction des besoins, et à la quiétude quotidienne, pas plus. L’imam sera rétribué pour ça, juste guider les prières, pas plus pas plus pas plus, l’histoire récente nous a édifié, il faut tirer la leçon, « Tourner la langue sept fois dans la bouche avant de parler », ouallah il faut l’actualiser mais uniquement pour notre cas algérien, et dire : sept ans au lieu de sept fois, alors dans sept ans, donc en 2015, nous aurons une vierge mariable, de… 15 ans ! Ne sous estimez pas cette façon de dire !

    BEKADDOUR MOHAMMED
    29 juin 2018 - 12 h 04 min

    La Religion marche sur des braises, « Ya narène kouni berdèene oua salamène »
    يا نار كوني بلردا وسلام على ابراهيم
    Dans un sens, des imams aphones c’est ce qui convient le mieux à un peuple volubile !

    Anonyme
    29 juin 2018 - 11 h 56 min

    ‘Y’a m’ssiou’ vous connaissez certainement l’adage algėrien ‘kharoub bladi loukan jit manaaâ3arfouch….’! J’adore au fond l’idiotie de nos gouvernants à Savoir nous prendre pour des ‘tikoks’! ‘Chouf mlih, loukan etrouh etbii3 eleft khir lik’!! On se rappelle très bien des discours des imams pour pousser les gens à aller voter pour ‘touhoum’! Les imams eux-même ayant eu des ordres de plus haut.

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