Officiels libyens : «La Libye est un champ de bataille entre l’Italie et la France»

Libye
Le pétrole libyen, un enjeu pour les Occidentaux. D. R.

Par Sadek Sahraoui – En Libye, la situation se complique de jour en jour. Les Libyens accusent certains pays occidentaux de régler leurs comptes sur leur dos. «L’ingérence étrangère dans la scène libyenne est évidente. Elle est visible à l’œil nu. Tant que cela continuera, la Libye ne pourra pas sortir de la crise», a déclaré à la presse russe Adel Karamos, membre du Haut Conseil d’Etat, ajoutant que «l’intervention de l’Italie et de la France, surtout concernant le pétrole, est très claire». «Chacun cherche à maintenir ses intérêts. L’accord de Paris sur la Libye est bloqué en raison des derniers développement sur le terrain», a-t-il martelé.

Pour sa part, le député du Parlement libyen Abu Salah Chalabi soutient que les ingérences étrangères en Libye se sont exacerbées après l’accord de Paris. Pour lui, le fait que l’Italie et la Grande-Bretagne n’aient pas soutenu l’offensive menée le 21 juin dernier par d’Ibrahim Al-Jadran pour reprendre le contrôle du «croissant pétrolier» montre une volonté de ces pays de faire capoter l’accord de Paris et de faire en sorte que la France ne soit pas maître du jeu en Libye. Abu Salah Chalabi s’est dit persuadé que la solution est entre les mains du seul peuple libyen. Il invite d’ailleurs la classe politique libyenne à prendre son destin en main et à «ne pas écouter les parties extérieures qui ont transformé la Libye en un foyer de conflit international pour les intérêts pétroliers».

Le 7 juillet, le ministre italien des Affaires étrangères Enzo Maviro Milanese et l’ambassadeur d’Italie en Libye, Djosibe Beroni, ont rencontré le président du Haut Conseil d’Etat libyen Khaled Mechri. Le ministre italien des Affaires étrangères a déclaré que «le choix de la Libye pour sa première visite à l’étranger prouve que le dossier libyen arrive en tête de la liste des dossiers de politique étrangère de l’Italie». Il a ajouté que «son pays refuse de traiter avec les institutions parallèles», précisant qu’il soutient la légitimité du gouvernement de réconciliation nationale et qu’il tient à l’unité des institutions libyennes, notamment la National Oil Corporation. Le chef de la diplomatie italienne a assuré que son pays cherche à accroître la coopération économique avec la Libye et à accélérer le développement de l’économie libyenne.

S. S.

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