Guerre commerciale : l’Allemagne défie Trump

Allemagne Heiko
Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas. D. R.

L’Union européenne ne cédera pas aux menaces du président américain, Donald Trump, d’imposer des taxes douanières punitives, a assuré, ce mardi, le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, à la veille de pourparlers américano-européens pour éviter une guerre commerciale. «L’Europe ne se laissera pas menacer par le président (Donald) Trump. Car si nous le permettons une fois, alors ne devrons faire face à ce type de comportements de plus en plus souvent», a écrit Maas sur Twitter. «Personne n’a intérêt à des taxes douanières punitives car, au final, tous seraient perdants», a-t-il encore souligné, alors que l’Allemagne et ses excédents commerciaux sont régulièrement la cible des critiques américaines.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, se rendra mercredi à Washington, dans un climat tendu, pour des pourparlers destinés à empêcher une guerre commerciale totale avec Donald Trump. Ce dernier vient de qualifier l’Union européenne d’«ennemie», l’accusant de «profiter» des Etats-Unis d’un «point de vue commercial». Washington a déjà imposé en juin des droits de douane punitifs sur l’acier et l’aluminium européens, une décision qui a encore plombé des relations transatlantiques toujours plus compliquées.

Les Européens ont contre-attaqué en taxant des produits américains emblématiques, comme les jeans ou les motos Harley-Davidson. Or, désormais, Donald Trump menace le secteur stratégique de l’automobile, et Bruxelles est déjà en train de préparer une nouvelle liste de produits américains susceptibles d’être soumis à des droits de douane.

R. E.

Comment (5)

    John-Wayne
    25 juillet 2018 - 4 h 11 min

    La question c’est pourquoi Mr Trump s’obstine à appliquer des barrières douanières à l’encontre de produits estampillés UE entrant aux États-Unis comme l’acier et aluminium ainsi que probablement les véhicules automobiles européens notamment allemand. Je pense qu’il y a un lobby influent là-bas chez eux qui force l’administration Trump de faire pliez l’Union européenne dans parler de la Chine ou l’electrocution de l’accord Alena, mais ça coince , tout ne se passe pas comme prévu malgré leur leadership United States of Ameeica.

    Jazairi
    24 juillet 2018 - 20 h 29 min

    L’Allemagne , la force tranquille , le seul pays confiant en sa puissance économique qui pourrait faire plier Trump et ses divagations

    Felfel Har
    24 juillet 2018 - 20 h 14 min

    Que deviennent les sermons passionnés sur la libéralisation des échanges économiques dont les Occidentaux ont abusé pour mieux contrôler le commerce mondial et mieux asseoir leur domination? Maintenant que les pays en développement ont jeté l’éponge, les vainqueurs de la mondialisation vont se livrer à une lutte à mort pour agrandir leur part du gâteau. C’est comme ceci que fonctionnent les mafieux! L’unique issue de sortie pour un pays comme le nôtre, c’est de rejoindre les BRICS et de se faire une niche en ne commerçant qu’avec eux sans recourir ni au Dollar moribond, ni à l’Euro rachitique.

      John-Wayne
      25 juillet 2018 - 9 h 17 min

      …Pour devenir BRICSA ! lol

      Chibl
      25 juillet 2018 - 14 h 10 min

      on va rejoindre les BRICS avec notre production de couscous ? soyez sérieux.

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