Les islamistes rejettent en bloc l’appel du MSP à l’intervention de l’armée

Dane Ennahdha
Abderrazak Mokri. ©F G / PPAgency

Par R. Mahmoudi Après le mouvement Ennahdha qui a rejeté, dans le fond et dans la forme, l’initiative proposée par le MSP, et dans laquelle il est demandé à l’institution militaire de superviser une période de transition, c’est au tour du mouvement El-Binaâ, formation issue d’une dissidence du MSP et qui l’a récemment rejoint dans le cadre de la fusion de trois partis, d’afficher sa désapprobation de manière claire et tranchée.

Dans une déclaration à la chaîne de télévision arabe Al-Mayadeen, diffusée vendredi, le secrétaire général de ce mouvement, Ahmed Dane, estime que «nul n’a le droit d’appeler l’armée à intervenir dans le processus politique», faisant allusion aux dirigeants du MSP, son allié traditionnel.

Expliquant son point de vue, Ahmed Dane affirme que son mouvement militait pour «un changement par des élections transparentes». Plus ambigu, il plaide pour une participation «sans exclusive» au processus politique en cours. Un discours qui rappelle celui d’un certain nombre de forces politiques qui, durant la décennie 1990 et le début de la décennie 2000, appelaient, au nom, de la réconciliation nationale, à la réhabilitation du FIS dissous et son intégration dans le jeu politique.

Décochant une dernière flèche à l’adresse de ses alliés politiques, le chef du mouvement El-Binaâ lancera que «l’avenir en Algérie se construit par la participation et non par le ralliement».

R. M. 

Comment (7)

    Anonyme
    24 février 2019 - 23 h 45 min

    SEUL UNE GRAINE DE DICTATEUR IGNORANT FAIT APPEL A L ARME DANS DE TELLES CIRCONSTANCES ALORS QUE LA DEMOCRATIE A FAIT UN PETIT PAS

    Mus
    28 juillet 2018 - 22 h 52 min

    La neutralité absolue de l’armée vis à vis de la politique est une chimère. Son implication dans le jeu politique est une catastrophe. Mais que faire, alors? Le problème est moins dans l’implication de l’armée dans la politique qui est anticonstitutionnelle, que dans l’utilisation du symbole de cette armée par une partie politique et à son avantage exclusif. Car, à ce jour, tout le monde est d’accord pour dire que l’armée a joué un rôle prépondérant dans la scène politique nationale, notamment lorsqu’il s’agit du choix, plutôt que de l’élection, d’un président de la République aux pouvoirs exorbitants, notamment depuis les amendements constitutionnels de 2008. Le régime hyper-présidentiel actuel fait de la présidentielle un événement politique majeur qui a des conséquences sur toutes les institutions de l’Etat, y compris l’armée. Les mouvements profonds décidés par le Président ou, pour certains, par son entourage immédiat, dans les structures de l’Etat n’ont pas toujours été décidés dans un contexte où la communication a été le maître-mot (affaire cocaïne). Le citoyen n’a jamais été informé sur les tenants et aboutissants de ces mouvements qui demeurent un secret que seules les supputations tentent d’en déchiffrer le sens. Absence de transparence, donc absence de gouvernance. Dans les cercles proches du pouvoir, les tenants du système surtout dans les partis dits de la « coalition présidentielle », on explique toute décision par « cela relève des prérogatives du président ». Ce qui n’est pas faux. Mais, et le peuple, le citoyen? Ils ne sont pas pris en considération. Cette manière de gérer les affaires de l’Etat relève d’un système politique fermé contre lequel il y eu la « révolution » d’octobre 1988 durant laquelle des jeunes algériens sont tombés sous les balles d’autres algériens. Dans ce contexte, et pour éviter toute dérive totalitaire du pouvoir par un jeu malsain des mécanismes politiques, notamment la cooptation d’un candidat au détriment d’autres, l’armée est appelée à demeurer au service exclusif du pays par une neutralité politique effective et indiscutable. L’armée du peuple ne doit et ne peut être qu’au service du peuple, non d’un parti, d’un clan ou d’un homme politique. Le respect de la déontologie politique par tous les acteurs notamment l’évitement de la fraude électorale et de l’abus de recours aux moyens de l’Etat et son Administration, doivent être la ligne rouge à ne pas franchir pour tous. Dans ce contexte, l’armée peut user de son aura et de son poids moral pour convaincre tous les acteurs politiques, sans exception aucune, à respecter la volonté librement exprimée du peuple dans le choix de ses dirigeants. L’opposition qui n’est pas moins nationaliste et patriote que les tenants du pouvoir, craint que, lors du prochain scrutin, le pouvoir, assuré de l’impunité notamment grâce à ce qu’il considère comme étant le soutien tacite de l’armée, ne réédite ses «exploits » de fraude électorale et de corruption des électeurs. Elle sait que dans le contexte actuel de gangrène du système politique, il n’y a que l’armée qui demeure intègre et cohérente dans ses rangs. L’opposition comme le peuple ne souhaite pas que l’armée soit mêlée aux vicissitudes de la politique, mais qu’elle contribue à mettre un frein voire à arrêter la dérive qui caractérise la situation du pays actuellement. Et, dans ce contexte, l’élection de 2019, pourrait constituer une opportunité en or pour l’A.N.P, à l’instar de l’A.L.N, il y a quelques années, d’inscrire son action dans le sens de la volonté du Peuple.

    MELLO
    28 juillet 2018 - 18 h 30 min

    Tous ces islamistes , ainsi que les partis au pouvoir, qui rejettent ce projet de consensus national, savent bien que leur sale besogne va s’arreter. La capitalisation d’un dialogue passe inevitablement par une plate- forme claire qui definira le projet de societe’, le projet politique et l’extinction de toute cette gabegie autour de la corruption, des detournements et du populisme. Les institutions issues democratiquement des voix du peuple , auront un fonctionnement dans la transparence , puisque le peuple aura son veritable role de promoteur de la democratie.

    Kahina-DZ
    28 juillet 2018 - 16 h 08 min

    Les intégristes religieux et la démocratie ??? C’est l’effet de l’Eclipse de la Lune !!

    Je croyais que c’était très très haram et que Dieu est contre la démocratie des kouffars.

    Quand un pays vit un chaos total, l’intervention de l’armée devient un devoir patriotique…et l’armée n’a pas besoin de prendre l’avis de la barbe salafo-Wahhabite pour sauver le pays.

    Algérienne-DZ
    28 juillet 2018 - 14 h 46 min

    En toute franchise:

    J’aimerais bien que l’armée intervienne pour mettre de l’ordre dans cette cocotte civile qui a viré vers une coloration wahhabo-salafiste qui a déformé l’Algérie dans ses racines.

      MELLO
      28 juillet 2018 - 18 h 19 min

      C’est le voeux profond de tous les Algeriens, mais ils hesitent a l’exprimer.

    DYHIA-DZ
    28 juillet 2018 - 14 h 31 min

    À quoi jouent Mokri et ses barbus ??

    Je crois que l’armée doit vraiment intervenir pour remettre ces charlatans politiques de tout genre à leur place.
    N’importe quel sans cervelle se prend pour un homme politique et dit prêt à devenir le président de l’Algérie.
    Wallah que c’est trop. On a atteint un niveau de médiocrité et de désordre sans égale dans toute l’histoire de l’Algérie.

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