Interdiction des concerts : l’étrange silence du ministre de la Culture

Az musique
Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture. New Press

Par Kamel M. – Les interdictions de concerts de musique dans certaines régions du pays se poursuivent sans que le ministre de la Culture réagisse ou explique la position de l’Etat face à cet affront qui lui est fait par des citoyens dont on sait qu’ils sont manipulés par les islamistes sous couvert de revendications sociales.

On se souvient que le FIS extrémiste dissous avait commencé exactement de la même façon, avant de passer à une nouvelle étape dans sa politique destructrice qui avait gagné l’adhésion de pans entiers de la société, farouchement opposée au système à l’époque.

Le ministre de la Culture n’a fait aucune déclaration officielle par rapport à cette Inquisition qui ne dit pas son nom. Derrière les exigences tout à fait légitimes des citoyens qui réclament des infrastructures qui font défaut dans de nombreuses régions, notamment dans le Sud, se cachent néanmoins des velléités de récupération et d’instrumentalisation de revendications apolitiques par les intégristes qui veulent profiter de ce mouvement de colère pour revenir sur le devant de la scène à quelques mois de la présidentielle de 2019.

Sentant le pouvoir affaibli par le flou total qui caractérise la scène politique nationale, greffé à l’absence de perspectives économiques en raison de la dépendance totale du pays envers les hydrocarbures dont les prix se sont effondrés, les islamistes réoccupent le terrain insidieusement, comme ils l’ont fait en octobre 1988.

La réaction d’un employé du fils d’Abassi Madani, Salim Salhi, excitateur sur la chaîne du FIS, Al-Magharibiya, à notre article d’hier est la preuve irréfutable que l’agitation actuelle est bel et bien le fait des résidus de ce parti. «Ce site (Algeriepatriotique, ndlr) déforme la vérité au sujet des contestations pacifiques et civilisées des citoyens du Sud. Il trompe l’opinion publique en essayant, vainement, de lier ces protestations au retour de l’intégrisme et du terrorisme», écrit ce salarié d’Abassi à Londres.

C’est ce genre de discours qui, ajouté au silence et au laxisme des autorités, a donné naissance à la tragédie nationale. L’absence de réaction du ministre est-elle un signe d’acquiescement ou de peur face à l’hydre intégriste qui se sent adoubé par cette démission et cette mollesse ?

K. M.

Comment (16)

    Anonyme
    3 août 2018 - 19 h 17 min

    faut peut être l informer il n a pas l air d être au courant ou alors il est au courant et ne sait pas quoi faire ou dire il faut que son secrétaire lu rédige un discours et il va s attribuer mes mérites comme d habitude voila

    Zaatar
    3 août 2018 - 17 h 30 min

    Voila que la musique et le chant politisés. Le ministre de la culture fait du culturisme en attendant…problème d’abdos…

    DYHIA-DZ
    3 août 2018 - 16 h 52 min

    Je me demande vraiment si il n’y a pas une volonté malsaine qui veut pousser nos chanteurs à aller se reproduire au Maroc.
    Et puis, c’est quoi ce festival du RAI d’Oujda ??
    Le RAI est Algérien, c’est quoi ces trahisons en plein jour ??
    Veulent-ils saboter le festival du RAI de Sidi-Belabbes pour donner plus d’importance à celui d’Oujda??
    L’odeur de la trahison est à tous les niveaux …..

    MELLO
    3 août 2018 - 15 h 14 min

    Pas etonnant, il est du meme gouvernement que ce Aissa des wakfs. Ils se sont donner le mot. Pourtant ce ministre qui etait lui meme ancien de la presse , dans son engagement a sa nomination disait : je defendrais tous les acquis culturels de l’Algerie, et je veillerais a ce chaque ville , chaque village et chaque quartier puisse avoir son festival culturel ou sa samaine culturelle.
    Je salue ces communes de Kabylie qui tiennent a leurs fetes annuelles: fete des bijoux Beni Yeni, fete du tapis Ait Hichem, fete des cerises Larba nath irathen, fete de l’olive a Tabourt, les journees d’Azrou N’thour, maintenant la fete de la restauration Azazga !……

    Kahina-DZ
    3 août 2018 - 15 h 10 min

    Le comble, le RAI est un patrimoine Algérien …MAIS le festival du RAI se déroule actuellement à OUJDA ?????
    Sont-ils en train d’aider le makhzan à s’accaparer de la culture Algérienne???
    Il faut être ferme avec les chanteurs des cabarets qui ont sali le RAI Algérien, mais il ne faut pas donner la rue aux wahhabites. C’est un acte qui peut coûter cher à notre pays.
    Ces responsables n’ont rien appris de la décennie noire !!

      Anonyme
      3 août 2018 - 15 h 43 min

      OUI EFFECTIVEMENT, on dirait que des responsables veulent saboter de festival du RAI de Bel-Abbes qui est la ville natale du RAI ALGÉRIEN, pour laisser le flambeau au festival du RAI D’OUJDA.
      Des traitres partout.

    Felfel Har
    3 août 2018 - 13 h 52 min

    Pour ce ministre qui passe son temps à écrire des poèmes et des opérettes à la gloire du président, la culture s’apparente à de la propagande. Pourquoi ne s’inspirerait-il pas de ce ministre français, Renaud Donnedieu De Vabres quand il déclare: « La culture est un antidote à la violence, car elle nous invite à la compréhension d’autrui et féconde la tolérance, en nous incitant à partir à la rencontre d’autres imaginaires et d’autres cultures ». C’est ce à quoi il doit consacrer son temps et son énergie.
    Dans le contexte actuel marqué par une poussée de fièvre islamiste, je fais appel à ce philosophe, théologien et médecin, j’ai nommé Ibn Rochd de Cordoue (alias Averroès), pour plaider pour un peu de calme et de retenue. « L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voila l’équation! » avertissait-il dans sa plaidoirie pour la tolérance. Que nos islamistes s’en inspirent!

    Anonyme
    3 août 2018 - 13 h 46 min

    Le raï n’est pas ma tasse de thé ni de ma génération, ce n’est pas une raison pour laisser les vieux turbans faire régner sur les jeunes leur loi de fossoyeurs de l’Algérie, en musique chacun ses goûts. D’autre part l’argument des économies ne tient pas: L’Algérie gaspille un argent monstre à organiser des journées, des congrès, des colloques, des festivals, des réunions sportives, culturelles, médicales, professionnelles etc… internationaux tous frais payés ( ticket d’avion, hôtel, repas, faites les comptes ) à des milliers d’invités-vacanciers; des machins totalement bidon et qui ne nous rapportent rien, même pas en prestige et image de marque. C’est de ce côté là qu’il faut agir.

    Anonyme
    3 août 2018 - 12 h 32 min

    Il parait que khalida toumi sera rapellée pour sauver le rai, la république et accessoirement le pouvoir qui a besoin de manipuler tout cela pour s’offir un autre bail à la tete du pays……..

    MOHAMMED BEKADDOUR
    3 août 2018 - 12 h 03 min

    Le maire de Béjaïa a tranché, exemple à suivre : Nettoyer les ordures, ,pas de concert, pas de cancer !
    Bravo MONSIEUR LE MAIRE DE BEJAÎA !

    Moskosdz
    3 août 2018 - 11 h 57 min

    Si la revendication des islamistes n’est pas satisfaite,ils font recours aux bombes,ce déchet de l’humanité est le seul au monde qui interdit la musique mais qui légalise au nom de la religion le meurtre de l’autre coté,tout cela n’a pour but que de transformer l’Algérie où il ne fait pas bon vivre afin de pousser nos intellectuels à l’exil et exaucer le vœux de leurs proxénètes sionistes.

    Anonyme
    3 août 2018 - 10 h 48 min

    Le ministre de la Culture passe ses vacances à l’étranger et n’a aucune idée de ce qui se passe en Algérie.

    Kabyle
    3 août 2018 - 8 h 42 min

    Pas de problèmes, ils n’ont qu’a venir en kabylie. On aime les concerts.

    Anti khafafich
    3 août 2018 - 7 h 32 min

    Le vrai Rai ne l intéresse pas, il veut l offrir aux mokokos. S il était question du faux rai (des cabarets) ou l musique du moyen orient la oui vous le verez se manifester

      Anonyme
      3 août 2018 - 15 h 16 min

      Pourquoi il y a le rai des cabarets et le rai des mosquées ?Les ordures vous accompagnent même dans vos chambres à coucher et ça ne vous gêne pas mais une musique qui est l’expression de l’âme vous voulez la « nettoyer ».Nettoyez vos quartiers et vos villes puis on verra.

        Anti khafafich
        3 août 2018 - 16 h 23 min

        Non il y’a le vrai RAI est issu de nos chants et poésie populaire qui sont donc un patrimoine national. Le faux rai des cabarets à été introduit chez nous grâce à la racaille mokoko naturalisée qui chantaient au mokok comme cela se produit en ce moment à oujda. Quant à l saleté de nos quartiers, merci quand même du conseil mais n oublie jamais que dans vos quartiers on trouve plus que de simple bout de papier et mégots, on trouve d es préservatifs et même vos plages ne sont pas épargnées, tape sur yout… plage préservatifs marrok et tu verras y’a mokoko

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