Présidentielle au Mali : plus de 5 000 opposants marchent à Bamako pour contester les résultats

Mali Cissé
Soumaïla Cissé. D. R.

Plus de 5 000 partisans de l’opposant malien Soumaïla Cissé, officiellement battu à la présidentielle par le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), ont marché, samedi, à Bamako pour contester les résultats de ce scrutin, ont annoncé les organisateurs.

Les manifestants ont été encadrés sans incident par les forces de l’ordre. Des marches ont également été organisées en province et à l’étranger, selon le camp de Cissé. «Nous voulons un pays en paix, tranquille, stable mais pas un pays où le président est élu par la fraude, le bourrage des urnes et la falsification des résultats», a déclaré Soumaïla Cissé, lors de la marche, d’abord interdite puis autorisée.

Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, a obtenu 67,16% des suffrages au second tour le 12 août, pour 32,84% à Soumaïla Cissé, un ancien ministre des Finances de 68 ans. La plus haute juridiction du pays a rejeté tous les recours de l’opposition, les jugeant irrecevables ou infondés pour manque de preuves.

Keïta avait dit, le 20 août, «tendre la main» à son «jeune frère» de l’opposition. «Il serait convenable et souhaitable qu’ici et maintenant on prenne la main que j’ai tendue à mon jeune frère Soumaïla Cissé pour qu’il gère le réel et non des illusions», avait-il déclaré, jeudi, à Nouakchott, où il a effectué un bref déplacement, le premier depuis l’annonce de sa réélection.

R. I.

Comment (2)

    Felfel Har
    26 août 2018 - 20 h 25 min

    Il faut comprendre que l’élection d’IBK a été voulue par la France. Un président malien réellement nationaliste exigerait le départ immédiat des troupes de Barkhane et s’emploierait à mettre en oeuvre les Accords d’Alger en ouvrant une concertation nationale sans exclusive avec toutes les composantes de la population du nord au sud. IBK est le paravent qui cache la néo-colonisation du Sahel au profit du patronat français qui a mandaté Macron pour lui ouvrir toutes grandes les ressources de l’Afrique francophone.
    Qui a dit que la FrançAfrique et ses magouille(ur)s , c’était du passé? La France ne peut pas s’en passer et on la réinvente chaque fois avec un nouveau président.

    Gatt M'digouti
    25 août 2018 - 22 h 52 min

    « Les manifestants ont été encadrés sans incident par les forces de l’ordre. »
    Même au Mali en pleine tourmente terroriste, on peut se permettre de manifester !
    Allez y comprendre quelque chose !

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