Elections en Mauritanie : Ould-Abdelaziz appelle à barrer la route aux islamistes

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Mohamed Ould-Abdelaziz, le président mauritanien. D. R.

Par R. MahmoudiA la veille des élections législatives et locales en Mauritanie, le président, Mohamed Ould-Abdelaziz, a exhorté les électeurs à ne pas voter pour les listes des partis islamistes, qu’il a qualifiés de «danger pour la stabilité et la démocratie du pays».

Dans un  meeting de fin de campagne de l’Union pour la République, Ould-Abdelaziz a déclaré devant des milliers de ses partisans : «Notre objectif dans ces élections est de débarrasser le pays de l’extrémisme et de la corruption et de neutraliser un certain nombre de partis politiques qui constituent une menace pour le pays, parce qu’ils sont de nature extrémiste et se présentent sous couverture de l’islam politique», tout en appelant à «immuniser à la fois l’Etat, la société et la religion».

Cette sortie du chef d’Etat mauritanien s’explique par le forcing menée par les islamistes sur plusieurs fronts. Ainsi, tout en annonçant sa participation à ces élections, la principale formation islamiste mauritanienne, le Rassemblement national pour la réforme et le développement, connue sous son acronyme arabe (Tawassoul) et proche de l’internationale des Frères musulmans, a radicalisé ses positions contre le pouvoir en place, en remettant en cause, d’entrée, la légitimité de la commission électorale.

Ce qui fait aussi craindre une percée des islamistes aux élections de ce samedi, ses alliances contre nature, en présentant avec le Mouvement pour la refondation (MPR) de Kane Hamidou Baba, des listes communes dans la vallée du fleuve Sénégal, dominée par la minorité noire des Haratins. Le MPR est à l’avant-garde de la lutte contre l’esclavage dont sont victimes les Haratins en Mauritanie.

Parallèlement à cet activisme électoral, les islamistes mauritaniens poursuivent leurs pressions tous azimuts pour discréditer le président Ould-Abdelaziz en mettant en doute son intention de ne pas briguer un troisième mandat.

Les Mauritaniens redoutent, par-dessus tout, une jonction fatale entre les partis islamistes légaux avec les différents groupes djihadistes, très actifs dans la zone frontalière avec le Mali.

R. M. 

Comment (2)

    Anonyme
    31 août 2018 - 18 h 33 min

    Si vous ne voulez pas d islamiste chez chez vous il faut le demander gentiment au al saoud ou qatari et comme ces des menteurs génétique ils répondrons ils sont innocents ou voir leur maître trumpf et lui demander protection moyennant une somme sonnante et trébuchante et en dollar s il vous plait ou une base militaire dans un secteur stratégique de son choix et en dernier recours reste la France qui en échange de promesse quelle ne pas tenir pour faire durer le plaisir exploitera tes ressources en matière première ,,,, tuuu choise,, et ne me remercie pas

    Felfel Har
    31 août 2018 - 13 h 11 min

    En voilà un qui a le courage de ses opinions! Chez nous, les manipulateurs des urnes vont s’arranger pour donner aux partis islamistes sufisamment de voix pour les maintenir en vie. Ils peuvent toujours servir pour effrayer le peuple.

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