Il est accusé de complicité de tentative d’assassinat : Moncef Merzouki indésirable en Egypte
Par Sadek Sahraoui – Un avocat égyptien a déposé une plainte contre l’ancien président provisoire tunisien Moncef Merzouki dans laquelle il exige que ce dernier soit interdit d’entrée en Egypte.
Selon le site Middle East Monitor, cet égyptien accuse le président du parti Harak Tounes Al-Irada de «complicité de tentatives d’assassinat avec le groupe terroriste des Frères musulmans, dans le but de démontrer que les autorités égyptiennes sont dans l’incapacité de faire régner la sécurité dans le pays».
Réagissant à cette accusation, l’ancien locataire du Palais de Carthage fait savoir dans un message posté hier sur sa page Facebook qu’il n’a jamais eu l’intention de se rendre en Egypte, du mois «pas tant que ce pays sera gouverné par Abdelfattah Al-Sissi».
«Je m’opposerai toute ma vie à ces politiques d’exécutions massives, de prisons surpeuplées, de la pauvreté, de l’oppression et la corruption», ajoute Moncef Marzouki dans son écrit dans lequel il fait la promesse qu’il ne visitera l’Egypte que «le jour où ce pays sera débarrassé de la plus stupide des tyrannies qu’il ait connues».
Cependant, l’ancien chef de l’Etat tunisien, qui s’est distingué par le passé par de nombreuses frasques diplomatiques, ne répond pas sur le fond de la plainte de l’avocat égyptien. Dans tous les cas, Moncef Marzouki est connu pour sa grande proximité avec les islamistes et particulièrement avec les Frères musulmans.
De nombreux observateurs en Tunisie pensent d’ailleurs qu’il compte beaucoup sur la base électorale d’Ennahdha pour revenir au pouvoir en 2019.
S. S.
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