Pourquoi Berraf s’acharne-t-il contre l’USMA dans l’affaire du club irakien ?
Par R. Mahmoudi – Le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, s’est une nouvelle fois autorisé à suppléer les autorités politiques pour porter la parole officielle, en s’empressant de présenter ses excuses à l’ambassadeur d’Irak. Un geste qui est, d’ailleurs, assimilé par le gouvernement et les médias irakiens comme étant des excuses officielles de l’Etat algérien.
Berraf ne s’est pas contenté de rendre public un communiqué, au nom de l’organisme qu’il préside, mais s’est fendu d’autres commentaires plus graves encore, en déclarant, mardi, au micro de la chaîne El-Bilad TV, que «les Irakiens sont un peuple libre et indépendant. Ils ont une direction que nous devons respecter». Critiquant les slogans lancés par les supporters de l’USMA face à l’équipe irakienne, le président du COA insiste que c’est une erreur de faire l’éloge d’un «individu» qui a fait beaucoup de mal à son pays, allusion à Saddam Husseïn.
Plus tôt dans la journée, Mustapha Berraf avait répliqué à une déclaration du président de l’USMA, Abdelhakim Serrar, critiquant l’attitude de Berraf et considérant que les dirigeants du club irakien qui s’était retiré du match devraient présenter leurs excuses aux supporters de l’USMA. Serrar a, en outre, qualifié le retrait des Irakiens de «mascarade». Le président du COA a campé sur sa position, en jugeant que «les supporters de l’USMA sont connus pour leur fair-play et leur bonne éducation, mais ce qui est arrivé est regrettable».
Dans ce tumulte autour de ce match de la discorde, la voix du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, est quasiment inaudible. Réitérant la position officielle du gouvernement, exprimée par le ministre des Affaires étrangères, Hattab a qualifié l’incident du stade de Bologhine d’«acte isolé» qui ne saurait «influer sur les relations entre l’Algérie et l’Irak». Tout comme le chef de la diplomatie, le ministre des Sports a soigneusement évité de formuler des excuses à la partie irakienne.
R. M.
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