Niger : un prêtre italien enlevé à Bamoanga dans le sud-ouest du Niger 

un prêtre, Bomoanga, Niger
Les enlèvements d'étrangers occidentaux sont fréquents dans cette région. D. R.

Un prêtre italien, Pier Luigi Maccalli, a été enlevé à son domicile de Bamoanga, dans le sud-ouest du Niger, lundi soir par des hommes en moto, a déclaré aujourd’hui le chargé de la communication de la mission catholique dans ce pays. «L’enlèvement a eu lieu vers 21 heures (20H00 GMT). Selon les témoignages des habitants, les assaillants étaient environ huit et sont venus en motos. Ils ont enlevé le prêtre à son domicile situé en face de son église», a déclaré Thomas Codjovi à la presse. 

«Ils ont d’abord cassé (la porte de) sa maison avant de l’extraire et de partir avec lui sur une de leurs motos et ont piqué droit vers la frontière du Burkina Faso. Dix minutes après, ils sont revenus pour tirer en l’air, manifestement pour intimider les populations», a précisé Codjovi. «Il y avait également des sœurs, mais c’est lui seul qu’ils ont enlevé», a-t-il ajouté.  Le prêtre italien vit depuis onze ans au Niger.  

La Société des missions africaines (SMA), dont dépend le prêtre, a confirmé l’enlèvement sur sa page Facebook, soulignant être «en contact constant avec la cellule de crise de la Farnesina (ministère italien des Affaires étrangères). Il n’y a pas de revendication de la part des auteurs de l’enlèvement pour l’instant». En avril, un humanitaire allemand avait été enlevé dans la même région de Tillaberi, alors qu’un humanitaire américain a été enlevé plus au nord en octobre 2016. 

R. I.

 

Comment (2)

    Felfel Har
    19 septembre 2018 - 0 h 40 min

    La situation au Niger ne fait qu’empirer en dépit de la forte présence de forces étrangères (américaines et françaises). Dans son édition du 18 septembre, le Wall Street Journal confirme l’existence de bases militaires US à quelques encâblures de la frontière algérienne. Il faut sans doute remercier les présidents des pays du Sahel (Niger, Mali, Tchad…) pour avoir invité le loup dans leur bergerie et mis en péril la sécurité des pays limitrophes. Ces forces-là ne quitteront pas la région de si tôt. Voilà où nous mènent ces chefs d’État africains qui ont oublié (ou n’ont pas appris) comment l’Afrique et ses ténors nationalistes ont lutté pour assurer la décolonisation du continent pendant les glorieuses années 1960. Tristement, je constate que l’heure est à la Re-colonisation de l’Afrique.

    Aimez-vous les uns les autres
    18 septembre 2018 - 20 h 29 min

    En cherchant la piste qui mène vers Sant’Egidio, il a dû sûrement s’égarer dans le vaste désert.

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