L’ex-ministre des Affaires étrangères Lakhdar Brahimi corrige Bernard Bajolet

Lakhdar Brahimi Bernard Bajolet
Lakhdar Brahimi, ancien envoyé spécial de Kofi Annan en Irak. D. R.

L’ancien ministre des Affaires étrangères et ex-envoyé spécial de l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, à Bagdad, Lakhdar Brahimi, nous a adressé des explications détaillées sur l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis en 2003, en réponse à la version de l’ancien ambassadeur de France à Bagdad, Bernard Bajolet, révélée et commentée par Algeriepatriotique dans un précédent article.

Mise au point de Lakhdar Brahimi :

Je n’ai pas lu le livre de M. Bajolet. Aussi, je ne sais pas tout ce qu’il a pu écrire ou dire d’autre à mon sujet et encore moins au sujet de l’Irak. Mon commentaire ne porte donc que sur ce que le site Algeriepatriotique a publié et, notamment, cette citation de M. Bajolet : «Les Américains parvinrent à mouiller les Nations unies, en faisant avaliser leurs principaux choix (…) par un envoyé spécial que Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies, avait spécialement dépêché».

Mon objectif n’est pas de polémiquer ou de me défendre, mais de rétablir les faits pour éclairer les lecteurs d’Algeriepatriotique.

1. Dès septembre 2002, les Américains et les Britanniques ont commencé à manœuvrer pour obtenir le soutien des Nations unies à leur projet d’invasion de l’Irak. En février 2003, ils sont allés au Conseil de sécurité pour y obtenir une résolution qui leur permettrait d’envahir l’Irak avec le soutien de l’ONU, voire en son nom. Ils ont échoué grâce à une résistance opiniâtre de la quasi-totalité des membres élus (non-permanents) du Conseil. Je me souviens que le Chili et l’Allemagne, notamment, avaient réussi à résister aux pressions énormes exercées par les Etats-Unis sur les ambassadeurs à New York ainsi qu’à Santiago du Chili et à Berlin. Le ministre des Affaires étrangères français, Dominique de Villepin s’était à l’époque illustré par un discours ferme et passionné, applaudi chaleureusement par les diplomates et les journalistes présents à la séance au cours de laquelle le forcing anglo-saxon s’est soldé par un échec. En général, on n’applaudit pas au Conseil de sécurité.

2. J’étais, alors, en Afghanistan. Au cours d’une interview donnée à une chaîne de télévision indienne en cette période, j’ai condamné sans nuances l’intention des Américains d’envahir l’Irak. Les Américains ont protesté auprès du secrétaire général : «Il n’est pas permis à un haut fonctionnaire de l’ONU de critiquer l’action d’un pays membre». Kofi ne m’a même pas informé de leur démarche. L’invasion eut lieu en mars 2003 avec les conséquences désastreuses pour l’Irak, la région et le monde que l’on sait.

3. Ce que l’on se rappelle rarement, c’est que, n’ayant pas obtenu l’accord du Conseil de sécurité pour envahir l’Irak, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont revenus à la charge après l’invasion pour se faire reconnaître comme puissances occupantes du pays. Ils ont obtenu gain de cause assez facilement par la résolution 1483 du 22 mai 2003, adoptée par 14 voix sur 15 sous le titre pudique de «Résolution sur la reconstruction de l’Irak». Le quinzième membre, la Syrie, a préféré s’absenter. La France avait donc voté en faveur de cette résolution. Comme on le sait, une résolution adoptée par le Conseil de sécurité sous le chapitre VII de la Charte comme ce fut le cas pour la résolution 1483, s’imposent à tous les pays membres et encore plus au secrétaire général et aux fonctionnaires de l’ONU.

4. Par cette résolution, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont fait beaucoup plus que «mouiller les Nations unies». En reconnaissant les deux envahisseurs principaux comme puissances occupantes, le Conseil de sécurité a légitimé l’occupation elle-même. Certes, les membres du Conseil ont tenté de faire valider l’argument que, ce faisant, ils n’avaient pas avalisé l’invasion. Soit. Mais ils ont bien avalisé et même légalisé les résultats et les conséquences de cette invasion.

5. La résolution 1483 demandait expressément au secrétaire général d’ouvrir une mission à Bagdad. Ce que Kofi Annan fit sans enthousiasme en dépêchant Sergio Vieira di Mello à Bagdad très peu de temps après. On sait que le 19 août 2003, une violente attaque terroriste détruisit le siège de l’ONU à Bagdad, entraînant la mort de Sergio et de 19 de ses collègues. Kofi Annan dira plus tard que l’envoi de Sergio à Bagdad avait été la décision qu’il regretterait le plus de toute sa carrière.

6. Mais voilà qu’au cours de la première semaine de janvier 2004, les Américains surprennent tout le monde par une démarche officielle auprès du secrétaire général disant : «Nous voulons rétablir l’Irak dans sa souveraineté et nous voulons le faire très rapidement». Et ils ajoutent : «Mais nous ne pouvons pas le faire sans le soutien des Nations unies». John Negroponte, alors ambassadeur américain auprès des Nations unies dira aussi que son gouvernement souhaitait que la nouvelle mission à Bagdad soit dirigée par moi.

7. Comme à leur habitude, les Américains ont tout de suite mis la pression maximum : leur proconsul à Bagdad, Paul Bremer, est immédiatement arrivé à New York flanqué par tous les membres du «Conseil du gouvernement» que Sergio Vieira di Mello et son adjoint, Ghassan Salamé, avaient aidé à former. On m’invita à Washington où je fus reçu par le secrétaire d’Etat Colin Powell, la conseillère pour la Sécurité nationale, Condoleezza Rice, et le président Bush. Rien que ça.

8. Il était difficile pour le secrétaire général de se dérober : les Américains se prévalaient de cette fameuse résolution 1483 adoptée à la quasi-unanimité par le Conseil de sécurité. En outre, comment pouvait-il refuser le concours de l’Organisation au rétablissement de la souveraineté d’un Etat membre qui fut envahi par une coalition dirigée par deux membres permanents du Conseil de sécurité ?

9. Je n’étais naturellement pas du tout enthousiaste. Mais c’était tout de même difficile de dire non à Kofi Annan à un moment aussi difficile pour lui et pour l’Organisation. Et puis, comment refuser d’essayer d’aider l’Irak à commencer à mettre fin à l’occupation, même si l’issue de l’effort était incertaine ? Je pris néanmoins le temps de consulter quelques amis arabes, notamment irakiens, qui avaient été, comme moi, opposés à l’invasion. Ils m’ont tous encouragé à accepter.

10. A ma connaissance, aucun des ambassadeurs des membres permanents du Conseil de sécurité n’avait conseillé au secrétaire général, ni en public ni en privé, de résister à la demande américaine.

11. J’avais moi-même eu des entretiens avec les ambassadeurs de tous les membres permanents du Conseil de sécurité. Le président Chirac avait bien voulu me recevoir à Paris. A Bagdad, j’ai rencontré l’ambassadeur de France qui n’était autre que M. Bajolet lui-même. Aucun de mes interlocuteurs ne me donna le moindre conseil, la moindre idée qui aurait pu m’aider à naviguer dans les eaux troubles du gâchis irakien.

12. Ce n’est pas le lieu, ici, dans le cadre d’une courte mise au point, de dire dans le détail ce que nous avons fait et ce que nous avons vu et entendu au cours de cette période. Pendant près de cinq mois, je me suis dépensé sans compter pour essayer d’aider les Irakiens à résoudre quelques problèmes. Tout au long de mon séjour à Bagdad, je téléphonais à Kofi au moins une fois par jour. Nous avons fait de notre mieux. Cependant, comme disent les Anglais, notre mieux n’était pas suffisamment bon, en ce sens que nous avons certainement aidé les Irakiens un peu, mais nous ne les avons pas aidés à sortir complètement de l’horreur dans laquelle l’invasion et l’occupation avaient plongé leur pays.

13. Les Américains ont certes tiré profit de notre présence et de notre action. Mais ils n’avaient pas besoin de nous pour «mouiller les Nations unies» : cela avait été fait de manière plus officielle et bien plus spectaculaire par le Conseil de sécurité, ses membres permanents en tête.

Lakhdar Brahimi

Comment (37)

    Tin-Hinane
    15 octobre 2018 - 9 h 43 min

    Le problème n’est pas qui est Lakhdar Brahimi et qui était son père ce n’est pas le sujet. Nous algériens nous savons tous qui est Mr Brahimi. Sa mise au point concerne les accusations diffamatoires de Bajolet d’ailleurs tout son livre n’est qu’insultes et diffamations. Le problème c’est ce conseil de sécurité de l’ONU qui est constitué de pays occidentaux agresseurs, agressifs, violents et criminels. Le problème c’est l’ONU qui appartient presque à ces pays. Ni Lakhdar Brahimi ni aucun autre homme n’aurait pu éviter l’invasion criminelle de l’Irak, des pays entiers n’ont rien pu faire alors … Il faut que tous les peuples agissent de concert pour mettre fin à cette mascarade qu’est l’ONU, qui n’est là que pour légitimer les crimes les plus atroces contre les peuples. Quand à Bajolet à mon avis il faut pas lui accorder toute cette importance car il n’est rien d’autre qu’une minable barbouze pétri de rage car il n’a rien pu obtenir en Algérie.

    Anonyme
    15 octobre 2018 - 0 h 31 min

    M Brahimi contentez vous d être le porte parole de la santé de Bouteflika et taisez vous Bajolet travaille pour son pays

    Pas fiable
    14 octobre 2018 - 19 h 27 min

    Il faut jamais faire confiance a cet Algérien de papiers.

    Rayah
    14 octobre 2018 - 18 h 36 min

    Le gouvernement americain avait propose L.Brahimi pour la nouvelle mission a Bagdad afin de le mouiller et de tarnir la reputation de l’Algerie. C’est une mission bidon qui avait pour seul objectif, legitimer l’occupation de l’Irak apres une guerre reconnue illegale par le Monde entier. L.Brahimi n’aurait jamais du accepter cette MISSION, il restera pour moi coupable par association avec malfaiteurs (US et GB). L’Histoire jugera L.Brahimi car par son ACTION il a contribue a la misere que vit l’Irak a present. L’echec lamentable de la mission de L.Brahimi en Syrie n’a pas ete une surprise et sa proposition pour l’ouverture des frontieres avec le regime du No6 a finalement revele son manque total de convictions, cet homme travaille pour son prestige et ses interets personnels.

    bedraham
    14 octobre 2018 - 17 h 47 min

    il y a un peut de verite dans cette histoire d’invasion de l’Irak, peut etre que les ricains ont envahis l’Irak apres avoir fait plonger le representant de l’ONU sans que ce dernier s’en apercevoit, ca ete la meme chose pour l’etat de sante de Boutef, il etait le premier a etre recu apres sa sortie de Val de Grace!.

    tergui
    14 octobre 2018 - 17 h 03 min

    conseil d’insecurite et Nation désunie voila leur vraie nom c des organisations qui ne cherche qu a destabilisé les pays si cela n acceptent pas leur conditions … et bien sur nous avons aussi le FMI le Fond Mal intentionné…….

    Chibl
    14 octobre 2018 - 16 h 22 min

    Ce vieux croulant s’est fait du blé et une notoriété sur notre dos, rien de plus.j’ai plus de respect pour ce Bajolet qui vit chez lui en France et qui défend les intérêts de son pays qu’a vous qui ne vivez en Algérie depuis longtemps.

    Kahina-DZ
    14 octobre 2018 - 15 h 57 min

    Suite:

    J’aimerais juste dire à ce Brahimi que l’Algérie est un pays souverain et que ses frontières est une affaire Algéro-Algérienne. Tes visites au palais Haschisch n’engagent que ta personne …on ne veut pas les partager avec toi.
    Et dire qu’on avait beaucoup de considération pour ce Brahimi …On se trompe souvent.

    DYHIA-DZ
    14 octobre 2018 - 15 h 30 min

    Les deux BUSH avaient pris la décision d’envahir l’IRAK sans ou avec l’ONU. Ils avaient la Grande Bretagne comme allié, les autres pays ne comptaient pour rien… Les USA c’est l’ONU…Le monde le sait.
    Même Bajolet qui se trouvait en IRAK était incapable de changer la donne…I »espion manquait d’idées et d’inspiration !!

    Mais ce Brahimi doit arrêter de nous dire quoi faire de nos frontières.

    Kahina-DZ
    14 octobre 2018 - 15 h 23 min

     »A Bagdad, j’ai rencontré l’ambassadeur de France qui n’était autre que M. Bajolet lui-même.  »

    Le BAS-JOLET était en IRAK à l’époque !! Sûrement comme espion aussi!!!
    Vous n’allez pas me dire que l’espion français était du côté de l’Irak !
    C’est quoi le rôle de l’espion = donner des informations ultra secrètes.
    Je me demande si Bas-jolet avait fourni des informations ultra-secretes pour faciliter l’invasion de l’IRAK ??
    Juste une question, car j’ai compris que Bas-Jolet ne respecte pas l’éthique diplomatique ?????

      Farida
      14 octobre 2018 - 17 h 37 min

      Bajolet est espion pour son pays, la France. Et ce Brahimi ? Pourquoi vient il prendre la temperature chez fakhamatouhou ? Pour Abdellah, les wahabites ou quelqu’un d’autre pres de Jerusalem ?

    nassim
    14 octobre 2018 - 14 h 20 min

    Bajolet a dit tout haut sur bouteflika ce que Brahimi pense tout bas

    Badreddine
    14 octobre 2018 - 14 h 16 min

    Le dénominateur commun a toutes ces « personnalitées » qui ont géré l’Algérie sans notre consentement tout en se faisant « un nom a l’international » grace a l’histoire contemporaine du peuple Algérien, finissent par poser leurs valises en France ou au Maroc des leur départ en retraite et qu’ils ne reviennent en Algérie que dans un cercueil apres leur déces dans un luxueux hopital Parisien.

      Lghoul
      14 octobre 2018 - 15 h 08 min

      Lui c’est a amman, en jordanie car il est le beau frangin du frangin du roi abdellah qui s’est marie avec sa fille Rym, une ancienne de CNN. Et labas, on se marre beaucoup sur les khorotos lors des barbecues avec les etats amis et voisins.

    LOUCIF
    14 octobre 2018 - 13 h 43 min

    Entendons nous bien , moi j’ai évoqué que les missions diplomatiques de Lakhdar Brahimi sur l’Irak au sein de l’ONU ! Mais quand à la personne politique algérienne qu’est Lakhdar Brahimi , évidement que je ne porte pas dans mon cœur. La nomenklatura , c’est la nomenklatura ! La Cammora , c’est la Cammora ! En effet il a fait partie intégrante du pouvoir autocratique et illégitime algérien, il a soutenu le clan d’oujda, il a été longtemps secrétaire général du Ministère des affaires étrangères, ambassadeur , il a été pour l’arabo-islamisme pur, dur et exclusif en Algérie, il n’a jamais parlé de la langue amazigh, etc… etc .. Dans ses missions internationales, il a toujours parlé du droit aux libertés des autres peuples mais ne l’a jamais dit pour son propre pays ! J’ai dit aussi que je le mets dans la même tecktchouka de ceux qui demandent le maintien au pouvoir de Bouteflika (qu’il adule d’ailleurs) et quelles qu’en soient les conséquences ! Voilà pour la mise au point !

    OmarB
    14 octobre 2018 - 12 h 43 min

    Ce Mr Brahimi a pretendu un jour apres avoir visite Fakhamatouhou, que Celtic ci se portrait bien etc… Donc pour moi c’est quelqu’un de pas credible.

    le Terroir
    14 octobre 2018 - 12 h 24 min

    Vous prenez la peine de répondre à ce zigoto de Beaujolais alors que vous devez surement savoir qu’il est l’un des sous-traitants du complot de la France contre nous. Mais pour votre pays qui est à la dérive vous n’intervenez pas. Vous êtes un diplomate chevronné avec plus de 50 ans dans la diplomatie, vous voyez que les guignols voyous au pouvoir nous mènent à la catastrophe et vous ne dites rien. En ce qui concerne votre réponse concernant l’Irak, vous vous êtes fait berner par les USA et l’Angleterre ? Les dés étaient pipés à l’ avance. Il n y a qu’ à se rappeler le rapport du suédois Hans Blix, le chef de la Commission de surveillance, de vérification et d’inspection des Nations unies (UNMOVIC), il n’y avait aucune trace d’armes de destructions massives ou je ne sais quoi d’autres. Toute la galaxie sait que c’est pour les réserves de pétrole qu’il y a eu tout ce massacre, le reste c’est de la littérature, des gesticulations, des complots et des coups d’EVENTAILS que nous connaissons trop bien. Pour les soit disant armes de destructions massives qui n’ont jamais été trouvées, Ils ont même brandit des preuves multimédias et de la 3D (que n’importe quel infographe pourrait dessiner sur un logiciel 3D). Ces preuves brandies par Colin Powell à l’ONU (qui s’est fait berner au sein de son propre gouvernement). Comme me disait une irakienne, les américains contrôlent tout le fuel en Irak now, le reste ce n’est pas leurs problèmes, ils peuvent s’entretuer entre eux ou sinon ils ont un théâtre de marionnettes démocratiques pour jouer. Ils donnent des rentes aux chefs tel que Moktada el Sadr, à Moktada el Kurde et El Mokatada el Sunite et voilà, comme ça ils ferment tous leurs clapets. Cette affaire irakienne est toute une genèse, comme tout le Moyen-Orient, qui s’y frotte s’y condamne. Aussi, je suis d’accord avec le texto du premier intervenant Rabah. Merci à AP. Je voulais aussi rajouter que ce Beaujolais, entre autre, a très bien réussi son opération médiatique pour la vente de son livre sur notre dos, de la pub gratuite. J’espère que quelqu’un mettra son livre sur le net pour le court-circuiter.

    BabElOuedAchouhadas
    14 octobre 2018 - 11 h 38 min

    J’avais bcp de considérations et de respect pour Mr Brahimi jusqu’au jour où il avait appelé à l’ouverture des frontières du haschich, sachant que ses enfants et petits enfants vivent tous en dehors du pays (France, Canada, Jordanie, Maroc) et donc ne sont pas exposés à la guerre narcotique que mène M6 contre la jeunesse algerienne.

      Paris 75011
      14 octobre 2018 - 11 h 59 min

      @beo. Votre commentaire me rappelle à l’esprit que ce Brahimi ne s’est jamais clairement positionné sur le dossier de colonisation du Sahara occidental et qu’il a toujours entretenu des relations contre nature avec le parti istiklal inféodé au Makhzen et connu pour son hostilité à l’Algérie, son peuple et son histoire.

      Anonyme
      14 octobre 2018 - 12 h 01 min

      Tout le monde peut faire des erreurs mais cela n’enlève rien à ses compétences. Moi, je suis persuadé que le Makhzen ne veut pas d’une ouverture des frontières terrestres et que ce qu’écrivent les journaux du Makhzen sur cette ouverture c’est du grand pipeau pour pointer internationalement du doigt nos dirigeants comme étant les méchants dans l’affaire.

        Selecto
        14 octobre 2018 - 12 h 22 min

        L’ouverture des frontières ouest n’est pas seulement une exigence du Maroc pour faire circuler sa drogue en Algérie mais surtout de la France pour nous inonder de ses produits fabriqués au Maroc car c’est plus bénéfique pour elle d’exporter du Maroc sans taxes et par route que de la France d’où son insistance de créer l’UMA..

          Anonyme
          14 octobre 2018 - 13 h 49 min

          @ Selecto : Notre pays n’achète pas les produits français fabriqués au Maroc comme par exemple les voitures qui sont d’ailleurs destinées principalemnt au grand marché occidental.

          Le Maroc vend ses produits agricoles, partout dans le monde , mais en particulier à l’Espagne et à la France qui nous les revendent avec de nouvelles étiquettes « Made in Spain ou Made in France ». C’est une chose connue et qui se pratique depuis longtemps sauf que nos dirigeants ne communiquent pas sur ce point.

          Quant à la drogue, elle ne peut plus passer par la voie terrestre complètement cadenassée des 2 côtés. Elle passe donc par les ports ou par les autres frontières terrestres ouvertes entre notre pays et les autres pays voisins.

    Selecto
    14 octobre 2018 - 11 h 36 min

    Ce type a reçu des cadeaux en immobiliers en France de la part des Saoudiens il sait pourquoi.
    Ce type n’arrête pas d’appeler a l’ouverture des frontières avec le Maroc.
    Qu’il sache qu’il y a au moins un Algérien qui ne souhaiterai pas le voir comme responsable en Algérie même en tant que planton dans une APC et sait pourquoi je dis ça.

    ALI
    14 octobre 2018 - 11 h 29 min

    PEUT-ON SAVOIR POURQUOI Mr BRAHIMI TRAINE DERRIERE LUI UNE VILAINE REPUTATION D’AGENT DES FEODALES MONARCHIES ARABES ABSOLUES ET DE RELATIONS POUSSEES AVEC LA MONARCHIE HACHEMITE DE JORDANIE ET LA MONARCHIE ALLAOUITE DU MAROC.
    MERCI D’AVANCE POUR TOUT ECLAIRAGE.

      RasElHanout
      14 octobre 2018 - 14 h 03 min

      @Ali, Parce que tres simplement Lakhdar Brahimi se sent bcp plus « sujet » dans l’ame qu’un vrai Algérien et dans ce registre il n’est pas un cas unique de la Nomenklatura au Pouvoir depuis 1962.

      Anonyme Utile
      14 octobre 2018 - 15 h 14 min

      @ ALI

      Bonjour,

      La fille de Mr Brahimi est mariée au frère du roi de Jordanie, qui est lui-même étroitement lié aux monarchies féodales et rétrogrades arabes d’Arabie Saoudite Tayhoudite, du Maroc, des EAU ….
      Plus grave encore sa complicité avec nos pires ennemis au Maroc (le parti istiklal, pire ennemi de l’Algérie). Mr ,Brahimi roule également pour les intérêts de la France, comme en témoigne sa position contre nature, très dangereuse et contre les intérêts vitaux de l’Algérie au sujet de la cause juste du Sahara occidentale. Les Algériens ont découvert la haute trahison de Mr Brahimi, le jour où ce dernier a plaidé pour l’ouverture des frontières synonyme d’entrée massive de la drogue notamment du Maroc, pour détruire la jeunesse Algérienne, l’avenir du pays. Et enfin il faut signaler que Mr Brahimi est également très proche de la France, comme d’autres responsables t(raîtres, où il possède des biens immobiliers importants, notamment. Il ne faut accorder aucun crédit aux paroles de Mr Brahimi.

      Ce type pleure avec le berger et mange avec le loup, comme dit le dicton célèbre Algérien.

    Mohamedz
    14 octobre 2018 - 11 h 23 min

    Certes Mr Brahimi votre mise au point se recoupe avec la réalité de l’époque et contredit les bobards du barbouze Bajolet.

    Mais qu’en est-il de votre responsabilité et surtout votre rôle actif dans le dossier Syrien et les souffrances actuelles du peuple de ce pays.
    Et dire que j’étais le premier en tant qu’algérien et ami du peuple Syrien à vous déconseiller par écrit en août 2012 à prendre le poste laissé libre par feu Koufi Annane, alors que vous sortiez d’une audience à l’Elysée avec Hollande un pur jus ennemi de la Syrie et de son peuple.

    Une seule question avant de terminer : est ce qu’un jour vous vous êtes posez la question sur l’accueil hostile que vous ont réservé les pauvres réfugiés syriens lors de votre unique passage à leur camps de Zaytri dans la Bekaa oriental au Liban ?

    Un seul vœu d’un sincère patriote algérien : que Dieu vous pardonne dans l’au-delà.

    Hakim
    14 octobre 2018 - 11 h 07 min

    Un bachagha qui corrige un colon , on aura tout vu ..

    LOUCIF
    14 octobre 2018 - 10 h 55 min

    Magnifique réponse précise, professionnelle, civilisée et diplomatique de Lakhdar Brahimi ! Bravo ! Je lui dis bravo , bien que je le l’apprécie pas pour son soutien indéfectible au 5 ème mandat de Boutef !

    Bernard Bajolet joue au con, car il veut nous faire croire que Lakhdar Brahimi, durant ces périodes là correspondant à l’intervention en Irak était l’ambassadeur plénipotentiaire de l’Algérie alors qu’il était un envoyé spécial de l’ONU. Il n’a occupé la fonction de ministre des Affaires étrangères plénipotentiaire que de 1991 à 1992 et les autres années il avait d’autres fonctions et missions auprès d’institutions internationale (Ligue Arabe, Onu etc…etc..). C’est complétement différent en terme de responsabilité directe de l’Algérie. C’est utile de le préciser !

    Si Bernard Bajolet est honnête intellectuellement, professionnellement et diplomatiquement parlant qu’il réponde mot pour mot aux arguments et aux faits décrits par Lakhdar Brahimi. Monsieur Lakhdar Brahimi a eu le courage de nous donner certains détails sur la gestion diplomatique de cette période difficile, que Bernard Bajolet ait le même courage de nous donner son argumentaire sur ces questions mais dans la même rigueur et précision que celle de Lakhdar Brahimi ! On lui lance ce défit, mais c’est sûr il ne fera pas !

    kilma
    14 octobre 2018 - 10 h 27 min

    Le jour où le conseil de sécurité,qui n’est qu’un « conseil de guerre » sera abolit,le monde retrouvera la paix et la solidarité….comment 5 pays seulement de ce conseil peuvent décider de l’avenir de 193 nations,c’est juste des criminels de guerre,rien d’autre,et en celà ils sont tenus à minima de reconstruire les nations détruites et de quitter celles-ci sans conditions

    Anonyme
    14 octobre 2018 - 10 h 00 min

    ce brahimi a volé beaucoup d’argent aux algériens, il sera jugé un jour?

      C'est vrai
      14 octobre 2018 - 12 h 24 min

      C’est confirmé et c’est normal c’est un fils de CaÏd de Ain Bessam, un traitre.

        Hakim
        14 octobre 2018 - 20 h 10 min

        Heureusement qu’il reste encore des personnes qui connaissent la vérité… C’est un traitre et fils de traitre. Merci

    Anonymeplus
    14 octobre 2018 - 9 h 10 min

    Le conseil d’insécurité ! Voilà le vrai problème aux nations unis.
    Les usa et le royaume uni sont avec la france les pays qui déstabilisent le plus le monde.
    Se prévaloir de la démocratie pour envahir des pays faibles politiquement et économiquement est en soit une lâcheté extrême de ces pays donneurs de leçons, mais là où le bas blesse, c’est que la majorité des pays du monde, acquiescent et soutiennent les démarches initiées par les résolutions pondues par les usa et leurs caniches.
    Sans une certaine réforme et une réforme certaine du conseil de sécurité, le monde continuera de subir les résolutions de la lâcheté du conseil.
    Il faut en finir définitivement avec le droit de veto, gadget enfantin inventé par les usa pour ne pas se plier à la volonté de la majorité des pays du monde.
    Les arcanes des nations unis sont minés par les agents de ces 3 pays pour rendre impossible toute résolution allant dans le sens de la justice mondiale, on veut que le conseil de sécurité reste le maître du monde, suivi en cela par le reste du monde justement qui n’est là que pour avaliser telle ou telle résolution imposée par ces 3 lascars.
    L’Afrique devrait avoir au moins 2 pays membres du conseil de sécurité pour contre balancer et équilibrer les positions, l’Algerie est toute désignée pour être un de ces pays, elle qui a participé à résoudre tant de conflits de part le monde à travers les nations unis, elle qui a aidé tant de pays africains à s’émanciper du joug coloniale, cela serait à mon avis le minimum syndical que le continent africain puisse faire pour remercier l’Algérie de son aide aussi bien politique, militaire qu’économique.

    lhadi
    14 octobre 2018 - 8 h 56 min

    Tout gouvernement démocratique décidé à entrainer son pays dans la guerre doit prendre en compte l’acceptation de l’opinion. La tache s’avère plus périlleuse lorsque le recours à la guerre est le fait d’une démocratie obéissant, comme presque c’est toujours le cas, à des impératifs économiques ou stratégiques.

    Conscient du phénomène, Richard Perle, apôtre néo-conservateur de l’administration Bush, déclara le 13 juillet 2005 que « la question clé est l’opinion américaine. Un revirement du soutien des Américains serait catastrophique ».

    Les forces américains se sont engagés dans un conflit de longue durée sur la base d’un mensonge, sans déclaration de guerre du congrès, sans caution onusienne et sans soutien des alliés comme la France.

    Pour toutes ces raisons, un diplomate avisé aurait dû manifester son refus à toute collaboration. Une telle décision aurait marqué les esprits et abouti de facto à créer un électrochoc populaire.

    J’admire les leaders (…) qui ont le courage de leurs convictions et qui sont capables d’agir selon les principes de la liberté et de la démocratie.

    franc algerien
    14 octobre 2018 - 8 h 51 min

    trés bonne mise au point mr BRAHIMI,je l’avais dit dans un précedent commentaire pourquoi la france n’avait pas resistée aux pression americaine ,quand à la barbouze bajolait il n’a rien d’un diplomate mais plutot d’un homme ou plutot ( une p….) à tout faire de son gouvernement comme ‘ BENALLA ) et qu’il dise ce qu’il a fait lui méme en irak pendant qu’il etait en poste la bas sinon de mendier quelques futurs contrats de reconstruction et ce qu’il a obtenue ( un contrat unique de fourniture de brouettes ) ,et cela est veridique , et pendant qu’il etait en poste la bas il ne pouvait meme pas circuler ou il le voulait sans l’autorisation des ricains, et durant cette période le boycott des produits français et des touristes français dans une recente interview se vantait que mike pompéo ( ancien patron de la CIA ) etait son pote un vrai mytho ce beaujolait

    Rabah
    14 octobre 2018 - 8 h 10 min

    Réponse trop tiède pour ne pas dire trop molle. Lakhdar Brahimi s’excuse de répondre. A trop jouer au diplomate, on devient coupable. Ne pas censurer SVP !

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