Le FFS appelle à un changement «urgent» du système

Djlani FFS
Mohamed Hadj Djilani, premier secrétaire national du FFS. New Press

Par Houari A. – Le Front des forces socialistes (FFS) estime que le «système actuel de gouvernance politique» doit changer «en urgence». «Ce qui est visé, c’est un changement de système et non pas un changement dans le système», souligne le parti de Hocine Aït Ahmed qui semble se détacher peu à peu de la ligne imposée par son fondateur.

Pour le FFS, «la prochaine élection présidentielle ne fera que pérenniser le système actuel, quel que soit le candidat parrainé par le régime». «Tout laisse prévoir que la grande majorité s’abstiendra de voter ou votera contre le candidat du système», prédit le Front des forces socialistes, convaincu que «les chiffres officiels des résultats ne parviendront pas à masquer cette réalité», car «cette élection qui s’annonce non démocratique, comme les précédents scrutins, si tenue dans les conditions actuelles, ne changera rien à la situation actuelle».

Le FFS, toujours attaché à l’idée d’un consensus national qui devrait déboucher sur une Assemblée constituante, justifie son appel par l’inadaptation du système politique actuel à son environnement.  «Tout le monde admet aujourd’hui que le système qui a été mis en place au lendemain de l’indépendance n’a pas évolué alors que le contexte national et international, lui, a complètement changé», rappelle le parti, qui relève que  ce système «très centralisé» qui a «fonctionné avec des institutions conçues d’en haut, non élues démocratiquement et des hommes cooptés, laissant peu d’espace à la participation de la population» est «rejeté» par la population. Un rejet qui se traduit par la «violence sociale», les «émeutes» et la «criminalité».

«Le changement est inévitable à court ou à moyen terme et gagnerait à se faire de façon pacifique et consensuelle, dans le cadre d’un Etat de droit», avertit le FFS qui relativise néanmoins l’impact de ce changement voulu, s’il «ne s’accompagne pas en même temps d’un changement de politique économique qui préserve la souveraineté nationale dans le contexte de la mondialisation». «Ce sera la mission du futur gouvernement (…) avec l’avènement de la IIe République», note le FFS.

Le FFS se démarque ouvertement des «extrémistes qui ont choisi la violence pour changer le système», allusion au FIS dont le fondateur du parti, le défunt Hocine Aït Ahmed, soutenait la cause – allant jusqu’à essayer d’internationaliser le problème algérien – sans jamais consulter les cadres du parti et la base militante foncièrement démocratique et opposée à l’extrémisme religieux.

H. A.

Comment (5)

    FFS arabislamique
    20 octobre 2018 - 13 h 04 min

    Le FFS adhere au parloir arabe qui se discredite de soi-meme. Heureusement ah’ il ne controle rien en kabylie sinon l’ arabisation/islamisation seraient plus avancees. Qui pactise en cedant son terroir offre son ame contre une tribune le gouter l’ arriere gout du pouvoir finit par l’ esclavagisme. En effet 63 n’ a plus rien avec ce FF S qui est est la’ juste pour permettre au regime de vendre l’ image d’ un pouvoir demokratique.

    Tredouane
    20 octobre 2018 - 12 h 54 min

    Honnêtement ma ferme conviction, hélas nous n’avons pas de partis politiques au sens propre du mot,nous avons certainement des tendances politiques dans la société et des personnalités politiques.

    Rak
    20 octobre 2018 - 8 h 44 min

    Roh a mi roh l’FFS yemouth
    Ca parle encore de consensus national alors que vous etes incapables de l’instaurer parmi vous par le dialogue democratique, votre seule activité est l’exclusion des meilleurs enfants du parti, a l’instar de la derniere decision du « politburo du soviet supreme » de radier Mme S Ghozali deputée mais journaliste politique connue et reconnue en Algerie et de partout dans le monde .
    Cette dame a commis « l’affront » de publier une oipinion sur la place de l’armée en republique conforme et fidele aux fondamentaux du parti et de feu Ait Ahmed sur le sujet… quel sacrilege n’est ce pas ?
    Yaw Fakouuu… glebtou el vista et vous n’avez meme pas le courage d’assumer en vous abritant derriere les portraits de Da l’Hocine
    Meme le capital sympathie immense auprés du peuple que vous a legué Da l’Hocine apres sa mort vous l’avez dilapidé en moins d’une année.
    ki koun’na ki welina…. ach del 3ar a3likoum …

      MELLO
      1 juin 2019 - 17 h 25 min

      Nous sommes le 1er Juin 2019, au final le FFS qui s’est prononce’ en OCTOBRE 2018 avait raison, comme de coutume.

    awrassi
    20 octobre 2018 - 7 h 44 min

    Que le FFS nous présente son programme politique, économique et social, et qu’il laisse le peuple décider du changement. On peut appeler autant que se peut; l’autre n’entend que s’il on lui donne envie d’écouter ! J’ai l’impression que le changement dont parle le FFS ne concerne que les hommes. J’attends …

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.