Riyad éjecte l’armée marocaine d’un exercice naval arabe en mer Rouge
Par Kamel M. – Les médias marocains inféodés au Makhzen tentent de déguiser l’exclusion de l’armée marocaine d’un exercice naval arabe effectué au large de l’Arabie Saoudite en «bouderie» de Rabat. «Le Maroc boude un exercice naval arabe organisé en Arabie Saoudite», affirme-t-on au Maroc. Mais une source informée a indiqué à Algeriepatriotique que l’armée marocaine est, en fait, indésirable à cette manœuvre commune à laquelle ont pris part de nombreuses armées du Moyen-Orient et du Golfe.
Ryad et de nombreuses capitales du Golfe n’ont plus le Maroc en odeur de sainteté depuis que le Makhzen a étalé son double jeu habituel dans ses relations avec les richissimes monarchies en conflit. Voulant jouer avec deux cordes à la fois, le régime de Rabat a constamment changé de position, adaptant son attitude à la conjoncture et à ses intérêts propres et provoquant, ainsi, la méfiance de tous les Etats du Golfe à son égard.
Contrairement à un exercice similaire effectué en octobre 2016, auquel l’armée marocaine avait pris part en présence du chef du gouvernement de l’époque, l’islamiste Abdelilah Benkirane, le Maroc a été éjecté de l’exercice naval qui se déroule actuellement en mer Rouge.
Mohammed VI avait pourtant tenté une «réconciliation» avec ses mentors de Riyad, croyant que la visite que lui avait rendue le ministre de l’Intérieur saoudien, le 10 octobre dernier, allait lui faire gagner à nouveau les faveurs de ses mentors de Ryad qui financent son armée et aident le régime monarchique de Rabat à se maintenir à la tête d’un Maroc en ébullition.
Les forces navales de l’Egypte, de la Jordanie, de Djibouti, du Yémen, des Emirats arabes unis et de l’Arabie Saoudite effectuent, depuis le 30 décembre dernier, l’exercice naval «Vague rouge-1». Seul le Maroc manque à l’appel, preuve, s’il en est, du lâchage de Mohammed VI par le roi Salmane et son fils, le prince héritier Mohammed Ben Salmane.
L’aplaventrisme de Mohammed VI, premier dirigeant arabe à soutenir militairement la «légitimité» de l’intervention de l’Arabie Saoudite au Yémen, ne lui aura pas suffi pour plaire à ses maîtres qui lui ont tourné le dos.
K. M.
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