Présidentielle et 5e mandat : Amar Ghoul ne sait plus sur quel pied danser
Par Kamel M. – Le président de TAJ est perdu. Il ne sait plus sur quel pied danser. Après avoir appelé avec insistance à la tenue d’une conférence nationale dont la finalité était d’annoncer le report de la présidentielle, Amar Ghoul affirme que son parti «jouera un rôle central et essentiel lors de la prochaine présidentielle», réitérant son appel au président de la République de «se porter candidat à cette échéance».
Les virevoltes du transfuge du MSP, qui croise le fer avec ses anciens camarades islamistes du parti fondé par le défunt Mahfoud Nahnah, épaississent le brouillard à quelques jours de la convocation du corps électoral par le chef de l’Etat. Opération de diversion préméditée ou changements de plan successifs ?
Le chef de file de TAJ, le parti de l’alliance présidentielle, est, depuis hier, catégorique : la prochaine échéance se tiendra à la date prévue. Qu’est-ce qui a changé depuis les premières gesticulations de l’ancien ministre des Travaux publics qui a remplacé le secrétaire général du FLN au micro pour qu’il revienne de façon aussi contradictoire sur ses premières déclarations ?
Amar Ghoul voile les discordances dans ses propos, en attribuant à son initiative des objectifs qui n’empêchent pas d’envisager la tenue de la présidentielle en avril prochain. Il édulcore son projet de «consensus national» par son «contenu» qui, argue-t-il, est «plus important que la forme», se défendant de vouloir «imposer» son point de vue. Pour lui, l’idée consiste uniquement à «contenir la situation (…) trouver des solutions aux problèmes soulevés (…) et pallier les carences».
De quelle situation à contenir, de quels problèmes et de quelles carences Amar Ghoul parle-t-il ? On n’en saura pas plus, lui-même se fourvoyant dans ses propres incohérences et prenant à contre-pied l’opinion publique et les observateurs qui avaient cru voir en lui le possible indicateur à travers lequel un semblant d’analyse homogène et conséquente pouvait émerger. Il n’en est rien.
Le président de TAJ amuse la galerie en attendant que les véritables décideurs aboutissent, enfin, à un consensus en haut lieu sur le maintien de la présidentielle ou son report et le choix du Président de briguer un cinquième mandat ou de prendre sa retraite.
K. M.
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