Le FFS charge le pouvoir et appelle au boycott de la présidentielle
Par Sadek S. – Le Front des forces socialistes (FFS) ne se contente pas de ne pas participer à la présidentielle d’avril prochain. Il demande aussi à la population d’en faire de même. Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui lundi, le parti fondé par Hocine Aït-Ahmed a appelé les Algériens à boycotter le scrutin afin, dit-il, de faire pression et changer le régime qu’il a qualifié de «non démocratique» et d’«antisocial».
«Le régime actuel n’a pas changé de nature depuis qu’il a pris le pouvoir par la force au lendemain de l’indépendance», ajoute le FFS qui précise qu’en Algérie, «il n’y a pas de liberté, de sécurité et d’espoir». Le plus vieux parti de l’opposition accuse, en outre, le régime de cacher ses «tares» avec une façade démocratique, indiquant que «l’Algérie n’est pas encore une démocratie».
Le FFS accuse, par ailleurs, le pouvoir en place de «violer les lois et les institutions et de marginaliser la volonté du peuple depuis l’indépendance, afin d’étendre son influence et d’imposer ses quatre volontés».
Sur la situation sociale, le FFS souligne dans son communiqué qu’«aujourd’hui, nous assistons à la construction d’un Etat libéral, sous tutelle étrangère pour gérer ses ressources et son économie, où la promotion sociale est devenue un facteur secondaire». Le parti conclut dans sa déclaration que «toutes ces conditions obligent le peuple à se soulever pour revendiquer ses droits et se battre pour la primauté du droit, ce qui ne se matérialisera que par un boycott».
S. S.
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