Abderrazak Mokri se rêve en «candidat unique» de l’opposition
Par R. Mahmoudi Le bureau exécutif du MSP indique avoir donné son accord de principe à l’initiative lancée par Abdallah Djaballah pour aboutir à la présentation d’un candidat unique de l’opposition à la prochaine élection présidentielle. Le chef de file du parti islamiste El-Adala s’est lancé dans une série de consultations avec les principaux candidats et partis de l’opposition pour tenter de les convaincre de s’entendre sur un «candidat consensuel» pour affronter le Président sortant, alors que lui-même ne se présentera pas à ce scrutin.
Pour le parti d’Abderrazak Mokri, qui a été le premier à annoncer sa participation à l’élection du 18 avril, il appartiendra à son madjlis echoura (conseil consultatif) de trancher cette question avant la date limite du dépôt des candidatures, indique un communiqué du parti rendu public lundi. A cette occasion, le parti appelle les candidats de l’opposition à coordonner leurs actions, à évaluer ensemble la situation actuelle et à se consulter au sujet des «menaces qui guettent le processus électoral».
Il est acquis que le MSP n’acceptera l’option d’un candidat unique de l’opposition que si le choix se porte sur son chef qui ne cesse de répéter depuis l’annonce de sa candidature que si les élections se déroulaient sans trucage de l’administration, il sortirait le premier du scrutin. Il est persuadé que le courant islamiste en Algérie, comme dans tous les autres pays arabes ou islamiques, représente la première force politique.
Aussi est-il difficile d’imaginer un consensus, à quelques semaines de l’entame de la campagne électorale, entre les trois ou quatre postulants se réclamant de l’opposition, à savoir notamment Abderrazak Mokri, Ali Ghediri et Ali Benflis. Même si ces trois semblent avoir comme point commun de combattre un seul adversaire, le Président sortant.
Plus difficile encore d’imaginer des compromis durables entre des candidats que tout sépare au plan idéologique.
R. M.
Comment (18)