FFS : «On ne doit pas mesurer le destin d’un homme à celui d’un pays»

Bela FFS
Hakim Belahcel (2e à gauche) après son élection à la tête du FFS. D. R.

Par Hani Abdi – Le FFS estime que le changement radical du système politique est plus que nécessaire. Dans une déclaration sanctionnant les travaux de son conseil national extraordinaire, le plus vieux parti de l’opposition affirme que «le changement radical du système est une condition indépassable pour amorcer réellement un processus constituant d’une transition démocratique».

Pour le parti du défunt Hocine Aït Ahmed, «résoudre la crise de légitimité est la priorité des priorités». Ainsi, le FFS considère que le retour à la légitimité populaire à travers l’élection d’une Assemblée nationale constituante est «inéluctable pour construire un nouveau contrat social et politique et poser le socle d’une deuxième République qui sera basée sur des institutions et des règles démocratiques, un Etat de droit, une justice indépendante, une armée, sans sigle, comme toutes les armées des pays démocratiques qui appartiennent à toute la nation». Ce parti affirme que la force et la résilience d’un Etat résident et émanent de «l’adhésion de son peuple, libre et émancipé». Le FFS dénonce dans ce sillage la recherche par le pouvoir du soutien des forces étrangères, considérant que celles-ci «ne peuvent en aucun cas constituer une source de légitimation d’un système obsolète et dépassé».

Le FFS se dit «convaincu» qu’«aucun système, clan ou toute autre force de quelque nature qu’elle soit ne peut, et ne doit, disputer l’émanation du pouvoir au peuple». «On ne négocie pas avec son peuple, on doit juste satisfaire ses revendications ! On ne fait pas de chantage à son peuple, on lui doit le respect ! On ne ment pas à son peuple, on lui doit vérité et transparence ! On ne méprise pas son peuple, on l’écoute !» affirme ce parti qui avertit avec force que «ni la cupidité des uns ni l’absurdité des autres ne peuvent justifier ou servir d’alibi à quiconque pour se permettre de mesurer le destin d’un homme au destin de notre cher pays».

H. A.

Comment (4)

    dal G ri
    24 mars 2019 - 19 h 49 min

    ni a un seul homme ni a ses sous traitants ni a ses opposant opposants

    Ghedia Aziz
    23 mars 2019 - 20 h 58 min

    Cela fait plus d’un mois que le peuple algerien réclame à cor et à cri un changement politque radical. Et, paradoxalement, ce n’est que maintenant que certains politiques de l’opposition se réveillent pour lui emboîter le pas. Le dernier en date n’est que… le FFS himself.

      Yacine MERABET
      24 mars 2019 - 16 h 09 min

      Sbah El Kheir ! Cela fait 56 ans que le FFS appelle à un changement politique radical. Soit vous faites semblant de ne pas le savoir où pire vous ignorez l’histoire de votre pays. Alors ne vous trompez ps d’ennemi.
      PS: Je ne suis pas un militant du FFS.

    La Constituante, oui mais quel mode opératoire ?
    23 mars 2019 - 17 h 56 min

    On en a assez des effets d’annonce (comme le FFS ou le PT notamment) qui nous parlent sans arrêt de Constituante sans jamais donner des précisions ou développer l’idée ! Nous le peuple , les profanes que nous sommes , on ne sait pas exactement ce signifie vraiment une  » Constituante » !

    Il faut que ces personnes expliquent dans le détails à nous citoyens baasite que nous sommes, qu’est-ce qu’ils appellent une Constituante, quels sont le processus et les étapes qu’il faut franchir pou y arriver, de qui et de quoi elle sera composée, qui va y siéger, qu’elle est sa mission exacte, quel est le planning estimé pour sa concrétisation finale et quels sont les gardes fous pour pour garantir sa réussite connaissant les fractures politiques, religieuses, identitaires, linguistiques et culturelles, pour certaines très exacerbées, au sein de notre société, combien même on arrive à se rassembler et être uni pour dire « out » au pouvoir et à Bouteflika !

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