Les mots forts de l’ex-ministre français Azouz Begag sur les manifs en Algérie

Manifs Begag
Azouz Begag. D. R.

Par Lina S. – Azouz Begag a commenté les événements qui ont lieu en Algérie dans une tribune parue dans le journal Le Monde. «Depuis plusieurs semaines, on a pu voir combien les manifestations, inédites, de millions d’Algériens contre le cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika à travers le pays sont remarquables par leur ampleur et l’incroyable jeunesse de leurs participants. Elles le sont aussi par le formidable esprit de civisme, de calme et de paix qui les anime, salué dans le monde entier, ainsi que par l’humour – si algérien ! – des slogans qu’on peut lire sur les pancartes des manifestants, la forte participation des femmes, les images des habitants agglutinés sur leurs balcons, heureux, les youyous», écrit l’ancien ministre d’origine algérienne.

«Cette deuxième révolution, venue de la rue, a-t-il ajouté, porte en elle une étonnante force tranquille, comme si elle voulait exprimer l’inéluctabilité des changements qu’elle exige désormais.» «Les fantômes des anciens présidents tunisien Ben Ali et égyptien Hosni Moubarak planent au-dessus des foules algériennes. Comme pour dire que le recours à la violence n’est plus nécessaire pour marcher dans le cours de l’histoire en mouvement», relève l’auteur du Gone du Chaâba. Pour lui, «aucun autre pays arabe n’a connu pareil changement dans ces conditions». «On a l’impression que le mot citoyen a surgi brusquement au cœur d’une Algérie étouffée depuis 1962 par un système, chaque manifestant ayant pris conscience que sa participation avait un sens, du poids et de la considération», note l’ancien ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances sous le gouvernement De Villepin.

Azouz Begag relève que «beaucoup de descriptions fines et justes des foules, des slogans, des revendications, des atmosphères ont été faites par les commentateurs», soulignant que les jeunes Algériens, contrairement au passé, «ne réclament plus de visas pour la France».

L. S.

Comment (18)

    Le Berbère
    27 mars 2019 - 3 h 59 min

    Pourquoi a chaque fois un auteur d’origine algérienne parle de pays de ces parents ou arrières parents fait référence aux pays arabes ?. Nous nous sommes pas, et nous étions jamais étaient un pays arabe dans le passé lointains ni proche de l’histoire de notre pays . les descendants des migrants algériens de France souffrent tous de symptôme de  » béni oui oui  » que la France a inculquée aux enfants des migrants algériens dans ces écoles publics et que se manifeste sous forme de  » dénigrement identitaire  » un dénigrement qui a déboussolé le peuple algérien durant les 132 longues années de la colonisation barbare et presque 60 années de l’indépendance marquer et distinguer par la négation totale et partielle de notre véritable identité amazighe par une partie de peuple algérien…à mon humble avis , une révolution qui ne s’inscrit pas dans la réflexion et la quête de l’identité culturelle authentique de peuple algérien est une révolution inachevée !

      Ali
      27 mars 2019 - 4 h 58 min

      Pays de ses parents, donc son pays! Les gens ont le droit de s’exprimer comme il l’entendent , et pourquoi traiter des gens de béni oui oui, voilà où est le problème chez toi!
      Tu n’a pas l’impression de critiquer plusieurs millions de gens que tu ne connais pas.
      A mon humble avis

    TARZAN
    26 mars 2019 - 19 h 42 min

    en lisant entre les lignes azouz begag est un plus un nationaliste algérien que français. on sent qu’il porte l’algérie dans son coeur. ce qu’il a dit c’est très honorable et gratifiant pour les algériens et l’algérie. il n’est pas idiot comme la traitre souad massi qui est formatée par son mari, certains disent qu’il est marocain, mais ce qui est sûr c’est que son comportement vis à vis de l’algérie et du polisario est digne d’un marocain haïssant l’algérie.

    Anonyme
    26 mars 2019 - 18 h 53 min

    @ Hchicha Talba M’iicha – 26 mars 2019 – 7 h 31 min
    Exactement.
    La comparaison avec les arabes n’est pas du tout appropriée
    L’Algérie, un peuple de lions dirigé par des hyènes (par dirigeants, j’entends aussi bien l’élite politique que intellectuelle… tous des hyènes!)
    Tel un cheval de course schizophrène qui aime à se comparer à des ânes !.. Heureux qu’il est lorsque les ânes lui disent « tu es le meilleur! »
    L’Algérie n’est pas arabe et n’a pas à se comparer aux arabes.
    A supposer même qu’elle soit arabe, à quand cette rupture et cette 2ème République qu’on nous rabâche sans cesse!
    Rupture par rapport à toutes les pseudo-appartenances, tous les internationalismes toxiques, tous les mythes destructeurs!
    L’Algérie ne doit plus être assimilée à un groupement régional quel qu’il soit : ni monde musulman ni monde arabe, ni Maghreb, ni Afrique du nord, ni MENA… L’Algérie doit s’inspirer du modèle américain qui a su opérer une rupture totale avec l’Europe s’est libéré de «l’appartenance européenne» et a évolué d’une manière autonome. Et le résultat est là : ce n’est plus les USA qui sont sous tutelle européenne, c’est l’inverse.
    Après la décolonisation de 1962, l’Algérie doit consolider son indépendance et sa souveraineté. Elle doit se libérer des peurs et des sentiments d’insécurité qui la poussent jusqu’à aujourd’hui à se chercher des «alliés», des «frères». Les frères des Algériens sont les Algériens eux-mêmes. Les seuls alliés de l’Algérie sont son peuple et son armée!
    La déclaration de M. Begag démontre bien qu’il ne s’agit pas d’un combat entre arabo-islamisme et occidentalisme, puisque cette déclaration pro-arabo-islamisme vient d’un occidentalisé.
    Le combat oppose bien Nationalisme Algérianiste contre l’internationalisme sous différentes variantes (arabo-islamisme, nord-africanisme, occidentalisme,..)

      Anonyme
      26 mars 2019 - 20 h 40 min

      Malheureusement, dans ta vision, tu oublies une dimension indépassable et intrinsèque, à savoir celle que composent notamment l’Histoire et la géopolitique. Parce qu’on ne vis pas seuls, coupés du temps et de l’espace. On ne peut faire fi de cela, même si on le voulait. Et en admettant que cela se faisait, je crois qu’on irait irrémédiablement vers notre propre extinction… parce que c’est aussi une question d’une mécanique immuable que certains désignent pas «la loi de la nature» !

      Précision
      26 mars 2019 - 23 h 37 min

      Comparez les Algériens aux Berbères Marocains c’est aussi une insulte car nous n’avons rien a voir avec les Marocains Berbères, Arabes ou Juifs, un vil peuple colonialiste.

        Bouzorane
        27 mars 2019 - 14 h 14 min

        @ Précision
        Où tu vois que je compare l’Algérie aux marochiens?
        Tu ne sais pas lire ou quoi!?
        L’Algérie Algérienne et Algérianiste !

      djomballo
      17 mai 2019 - 7 h 29 min

      Il s’en pris à Sarkozy, sauf que la réponse a été fulgurante et mis fin à sa carrière de petit figurant dans le gouvernement français de l’époque. Notre zouzou est un écrivain rêveur.

    naim
    26 mars 2019 - 17 h 19 min

    Je trouve curieuse cette facon de parler des mouvements de foule en Algérie. On voit les évènements sous le prisme du spectaculaire et rien que cela. Comme si les manifestants ne sont en réalité que les acteurs malgré eux d’une dramaturgie se déroulant sous le regard hypnotisé d’un public friand de ce genre de choses. À trop bien réfléchir, je pense au fond de moi-même que dans les faits, toutes ces manifestations, même si elles s’appuient sur des faits pouvant les justifier, commencent à susciter quelques interrogations: sont-elles spontanées comme on aimerait bien qu’elles soient ou sont elle quelque part l’oeuvre d’officines de l’ombre implantées ailleurs dans des pays déjà gagnés à la cause mondialiste comme la France ou le royaume du roi prédateur, le Maroc. Ni la déclaration du président Bouteflika dont personne ne peut contester l’intégrité, sur sa volonté de mettre un terme à sa vie politique, ni celle des hauts gradés de l’armée, ni même la promesse d’une constitution qui doterait le pays de moyen de se défendre et de défendre sa souveraineté menacée, ne semblent apaiser la foule. C’est à croire qu’il existe bien un fusible qui agite ce flux.

    Debbache
    26 mars 2019 - 12 h 33 min

    Un gone qui a parlé vrai . Azouz Begag souffle son mécontentement et son désarroi des années de France en voyant son pays d’origine ressurgir des cendres des années de plomb et les années de congélation de Bouteflika . Azouz souffle et respire en souriant de voir la vie reprenne en fleurs et retenant ses larmes -je ressens- l’espoir renait et ce n’est pas cette nomenklatura qui avait et a agenouillé cette Nation .Jamais ! l’Histoire les a mise à la poubelle .

    Anonyme
    26 mars 2019 - 10 h 30 min

    Azouz Begag est reste tres attache a ses racines Algeriennes…comme tous les Algeriens qui ont choisi par necessite de vivre loin de la Patrie mere.Azouz a dit ce qu il fallait dire de la conjoncture Algerienne actuelle et je n ai aucun doute ..car c est du fond de son coeur qu il le fait….il faut se rappeler ses clash avec Sarkosy lorsqu ils etaient les deux ministres dans le meme gouvernement… » voila un passage de son livre un mouton dans la baignoire « les ripostes dans la presse se multiplient, orchestrées par ses proches. Ils font de moi l’Arabe ministre qui défend ses frères arabes des banlieues au lieu de défendre les citoyens contre la « racaille » qui infecte la vie des bons Français. (…) Au passage, je lui glisse que mon grand-père est mort en 1918 dans le 23e régiment de tirailleurs algériens dans la Somme. Qui est le plus français de nous deux ? « C’est toi », il reconnaît. Il dit qu’il est hongrois.
    Un jour, M. Begag interpellé sur le projet de loi sur l’immigration, croit faire un bon mot en rétorquant : « Je ne m’appelle pas Azouz Sarkozy. »Fureur du ministre de l’intérieur qui appelle M. Begag, alors dans le train, qui en fait le récit suivant : «  »Tu es un connard ! Un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule ! Tu te fous de mon nom… Tu te fous de mon physique aussi, je vais te casser ta gueule, salaud ! Connard ! » Je suis cloué à mon téléphone (…) Le ministre de l’intérieur m’a conseillé dans une ultime menace de ne jamais plus lui serrer la main, sinon il allait m’en cuire, « sale connard » que je suis. Je ne sais combien de fois il a projeté ces mots contre mes tympans. Je ne pardonnerai pas. »
    Voila un trait de caractere de Azouz Begag…un homme integre .independant,incorruptible et fier de ses racines Algeriennes….un exemple en puissance pour tous les Francais musulmans fiers de leurs racines Algeriennes…..et qui sont restes fideles a la mere Patrie Algerienne.Merci Azouz…

      Elephant Man
      26 mars 2019 - 13 h 58 min

      @Anonyme
      Excellent commentaire.
      Il m’arrivait de le croiser sur Lyon..je me contentais d’un large sourire et lui du sien.

    Mia
    26 mars 2019 - 10 h 27 min

    La force des algériens c’est l’union et la grande fibre patriotique qui est dans leurs génes quelque soit l’endroit où on se trouve on n’oublie pas notre sang algérien…..le monde entier se demande comment on est fait….capable de braver des barrières en fer sans se ressentir la douleur….femmes ou hommes….notre orgueil et notre fierté valent de l’or….beaucoup de pays ne veuillent pas que l’Algerie soit indépendant politiquement et économiquement pour qu’ils nous laissent vivre sous leur control et nous avilir…..Inshallah on réussira à faire sortir notre pays de ce gouffre et enlever tout le blocage imposé par le pouvoir à tous les niveau…..et que nous vivions dans la liberté et la prospérité…..

    elbior
    26 mars 2019 - 8 h 09 min

    votre commentaire et votre emerveillement envers le peuple ALGERIEN est un capital inestimable hérité de ce PEUPLE depuis la nuit des temps.Ce PEUPLE qui a toujours su se souder en un seul homme dans les moments les plus difficiles de son histoire.regarder ce PEUPLE ET CETTE JEUNESSE MAJESTUEUSE QUI A SU BRAVER TOUS LES DEFIS POUR DIRE NON A LA VIOLENCE NON A LA CONFISQUATION DE LEUR LIBERTE DEPUIS LONGTEMPS BAFOUEE OUI A L’UNION DES ALGERIENS TOUTES REGIONS DU PAYS DU NORD AU SUD ET D’EST EN OUEST SANS REGIONALISME AUCUN. INCHALLAH NOUS NE SERONT NI LA SYRIE NI LA LYBIE MAIS NOUS TROUVERONT ENSEMBLE TOUS ENSEMBLE LA SOLUTION LA MEILLEURE POUR SORTIR DE CE MARASME AVEC LA PARTICIPATION ET LA COMPREHENSION DE TOUTES LES PARTIS INTERNES ET INTEGRES DE NOTRE GRAND PEUPLE.VIVE L’UNION DU PEUPLE ALGERIEN.VIVE L’ALGERIE FIERE ET DIGNE.GLOIRE ETERNELLE A NOS VALEUREUX MARTYRS MORTS POUR L’HONNEUR ET LA DIGNITE ET NOUS LEURS PROMETTONS DE POURSUIVRE LEUR HONORABLE MISSION QUI A ETE LA LIBERTE ET LA DIGNITE :LA LEUR ET CELLE DE LEURS ENFANTS ET POURRONT INCHALLAH SE REPOSER ETERNELLEMENT.

    Elephant Man
    26 mars 2019 - 7 h 44 min

    Ils ne réclament plus de visa pour la France, tout est dans la conclusion.
    Azouz Begag a aussi écrit outre le gone du Chaâba, un mouton dans les baignoire où il raconte son expérience de Ministre et ses clash avec le Ministre de l’Intérieur de l’époque un certain Sarkozy.

    Hchicha Talba M'iicha
    26 mars 2019 - 7 h 31 min

    Monsieur Beggag,
    Vous commentez ce que vous avez vu et lu mais ce que vous ne dites pas c’est que meme en Europe
    et aux Etats Unis il n’ y a pas eu de telles manifestations avec une telle ampleur et surtout un tel civisme et pacifisme inconnu dans le monde entier. Votre erreur est d’avoir cité les ex-presidents Tunisien
    et Egyptien. C’est comparer l’incomparable.

    A bonne entendeur,,

      Anonyme
      26 mars 2019 - 9 h 03 min

      @ Hchicha…….La reponse a votre critique est dans le texte meme il me semble que vous l avez ignoree,je vous la transmets textuellement et a vous de bien comprendre le sens.voila … » Comme pour dire que le recours à la violence n’est plus nécessaire pour marcher dans le cours de l’histoire en mouvement»,

        Hchicha Talba M'iicha
        26 mars 2019 - 11 h 40 min

        Je vous remercie pour votre commentaire, mais pour cet ALGERIEN d’origine «aucun autre pays arabe n’a connu pareil changement dans ces conditions»
        comme s’il y en a eu en France ou ailleurs en Europe ». il voulait rapetisser l’Algerie à sa manière.
        J’ai fait sciamment d’ignorer ce qu’il a dit.

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